Le Rachis - N° 3 - Mai/Juin 2013 3
COMMUNICATIONS DE LA SFCR - NICE - 13-15 JUIN 2013
ÉVALUATION DU DISQUE INTERVERTÉBRAL
DANS LES FRACTURES DU RACHIS THORACO-LOMBAIRE
DE TYPE A DE MAGERL
HUGUES PASCAL-MOUSSELLARD 1, PHILIPPE LORIAUT 1,
GUILLAUME MERCY 2, YVES CATONNE 1
1- SERVICE DE CHIRURGIE ORTHOPÉDIQUE, HÔPITAL PITIÉ SALPÉTRIÈRE, UNIVERSITÉ PARIS 6
2- SERVICE DE RADIOLOGIE, HÔPITAL PITIÉ SALPÉTRIÈRE, UNIVERSITÉ PARIS 6
La prise en charge optimale
des fractures du rachis tho-
raco-lombaire de type A de
Magerl fait l'objet de nombreuses
controverses.
Il n'existe pas à ce jour de consen-
sus.
Plusieurs auteurs décrivent la pré-
sence de lésions discales dans les
fractures de type Magerl A.
Le but de cette étude était d'ana-
lyser les disques inter-vertébraux
adjacents à ces fractures.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Il s'agissait d'une étude prospec-
tive sur une série continue de 56
patients (95 fractures) ayant pré-
senté une fracture du rachis tho-
raco-lombaire (T5 à L5) de type
Magerl A.
Les patients ont été traités ortho-
pédiquement ou chirurgicalement
pendant 4 ans et revus avec un
recul minimum de 18 mois.
L'étude comportait une analyse
clinique et radiologique avec
scanner et IRM réalisés initiale-
ment, au décours du traitement et
au moment de la dernière révi-
sion.
L'étude scanographique a analysé
le type de fracture selon la classi-
fication de Magerl, la hauteur des
disques sus et sous jacents à la
fracture et la hauteur des vertè-
bres fracturées.
L'étude IRM a analysé le disque
intervertébral en séquences pon-
dérées T2 à la recherche de modi-
fications d'intensité de signal, de
hauteur et de morphologie et en
les comparant à la classification
de Oner.
RÉSULTATS
Il n'y a pas ou peu de modifica-
tions d'intensité de signal sur
l'IRM.
Les hauteurs des disques sus et
sous jacents aux fractures de type
A sont en général conservées
voire augmentées sur les coupes
sagittales médianes.
Il existe par contre un affaisse-
ment du plateau vertébral supé-
rieur responsable d'une perte de
hauteur vertébrale plus impor-
tante dans les types A3 que dans
les types A1.
Ces résultats se confirment à dis-
tance avec un recul moyen de 25
mois (18-37).
CONCLUSION
Dans cette étude, l'analyse scano-
graphique a montré qu'il n'y a pas
de perte de hauteur dans les
disques sus et sous jacents à la
fracture alors qu'il existe une
dépression du plateau vertébral
supérieur plus important dans les
fractures de type A3 que A1.
L'analyse IRM n'a pas montré
d'altérations du disque interverté-
bral en terme de signal et de mor-
phologie.
LA LAMINOPLASTIE DANS LE TRAITEMENT
DE LA MYÉLOPATHIE CERVICALE D’ORIGINE ARTHROSIQUE
PATRICK FRANSEN1
CLINIQUE DU PARC LÉOPOLD, BRUXELLES, BELGIQUE
La myélopathie cervicale
d’origine arthrosique est
une pathologie fréquente.
Les traitements habituels de lami-
nectomie simple peuvent présen-
ter des complications d’instabilité
post-opératoire alors que les
décompressions par voie anté-
rieure ou postérieure suivies d’ar-
throdèse peuvent engendrer une
rigidité ou des lésions accélérées
des segments adjacents.
La laminoplastie cervicale initia-
lement réservée aux ossifica-
tions du ligament longitudinal
postérieur ou aux patients pédia-
triques pourrait permettre une
décompression suffisante, et une
reconstruction anatomique sans
arthrodèse.
MATÉRIEL ET MÉTHODE
18 patients (12 hommes, 6
femmes), âge moyen 64,2 ans,
ont été opérés de myélopathie
cervicale d’origine arthrosique
par laminoplastie cervicale et
suivis prospectivement à 1 mois,
6 mois, 1 an et 2 ans.
L’évaluation clinique a été faite
utilisant le score de la JOA
modifié par Benzel et le score de
Nurik.
Le score Benzel-JOA préopéra-
toire moyen était de 13,55, le
score de Nurik préopératoire
moyen était de 1,88.
Une IRM préopératoire a été
réalisée chez 16 patients sur 18.
Un hypersignal intramédullaire
était présent chez 6 patients.
L’intervention a porté sur 2
niveaux (4 cas), 3 niveaux (11
cas), et 4 niveaux (3 cas).
L’intervention a été réalisée selon
la technique de laminoplastie
“open-door” avec mise en place de
“tuteurs” métalliques Centerpiece
(Medtronic®, Memphis, USA),
sans utilisation de greffe osseuse.
RÉSULTATS OU CAS RAPPORTÉ
A un mois, le score JOA moyen
était de 15,44, le score de Nurik
de 1,05.
A 6 mois, le score JOA moyen
était de 16,28, le score de Nurik
de 0,71.
A un an, le score JOA moyen
était de 16,16, le score de Nurik
de 0,83.
A 2 ans, le score JOA moyen
était de 17,5, le score de Nurik
de 0,25.
Une complication infectieuse,
une brèche durale et un épisode
transitoire de paresthésies de C5
ont été rapportés.
CONCLUSION
La libération de la moelle cervi-
cale par la technique de lamino-
plastie “open-door” permet une
amélioration clinique significa-
tive s’installant progressivement
durant les années suivant l’inter-
vention.
RÉSECTION “EN BLOC”
DES CHORDOMES SACRÉS.
RÉSULTATS DE L’ABORD COMBINÉ
PAR VOIE ANTÉRIEURE ET POSTÉRIEURE.
À PARTIR DE 29 CAS
A. DUBORY 1, G. MISSENARD1, B. LAMBERT 2, C. COURT1
1- HÔPITAL BICÊTRE (APHP) - SERVICE ORTHOPÉDIE ET TRAUMATOLOGIE
LE KREMLIN-BICÊTRE
2- HÔPITAL BICÊTRE (APHP) - SERVICE DE CHIRURGIE DIGESTIVE
LE KREMLIN-BICÊTRE
Le chordome est une tumeur
de faible grade de malignité,
majoritairement de localisa-
tion sacro-coccygienne avec un
risque de récidive important.
La résection avec obtention de
marges larges permet de limiter
la récidive locale.
Souvent découvertes tardivement,
ces tumeurs sont volumineuses
rendant leur exérèse mutilante.
Nous avons évalué les résultats
oncologiques des patients ayant
eu une sacrectomie “en bloc” par
abord combiné antérieur puis pos-
térieur et recherché les facteurs
pouvant influencer la récidive.
MATÉRIEL
L’étude clinique est une série
continue de cas rétrospective
monocentrique.
MÉTHODE
Tous les patients ont été opérés
par double abord avec une
reconstruction pariétale posté-
rieure par plaque, associée à une
épiplooplastie.
Nous avons étudié la survie glo-
bale, la survie sans récidive selon
le volume tumoral, la qualité des
marges d’exérèse, la survenue
d’une infection postopératoire et
la réalisation d’une radiothérapie
postopératoire.
RÉSULTATS
De 1985 à 2011, 29 patients ont
été opérés par abord combiné (17
hommes 12 femmes).
Vingt-cinq patients (86,2%) ont
eu une sacrectomie au-dessus de
S3 avec un saignement moyen de