Rédaction:
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Par: Bob Giordano, trésorier, Bank Leumi USA
b
eaucoup
d’experts, susceptible de d’atteindre
les 10%) qui décourageait les acteurs du marché
par la prévision d’un résultat apocalyptique. Dans
un contexte aussi morose, les participants ont jeté
l’éponge et le S&P a chuté de 26% entre le 31
décembre et le 6 mars à 667, pire performance
de tous les temps à l’arrivée d’une nouvelle
administration.
La Nuit avant le Jour
En atteignant un niveau de 667, le S&P a perdu
56% par rapport au chiffre record de 1576 en
octobre 2007 et beaucoup pensaient que le
S&P descendrait en dessous de 500 voire 400.
Comme c’est souvent le cas, alors que tout
espoir semblait perdu et que nombreux étaient
ceux qui pensaient que la situation allait être
pire que la Grande Dépression, les choses ont
commencé à s’améliorer. Le premier signe a été
la couverture de positions à court terme, mais
d’autres signes vagues semblaient annoncer
que peut-être la n du système nancier n ‘était
pas encore arrivée. Peut-être les mesures prises
par les gouvernements du monde entier allaient-
elles avoir un quelconque impact positif. Peut-
être était-il utile que l’Administration commence
à adoucir son message négatif et répande un
quelconque message positif. Peut-être qu’avec
le temps, si le patient survit, les blessures guériront-
elles. Quelle que soit la raison, les marchés des
valeurs ont commencé à se redresser, d’abord
lentement en mars pour atteindre le niveau de
929 en mai, le S&P a regagné plus de 250 points
soit 40%.
Et alors que le PIB chute à une vitesse beaucoup
plus grande que prévue, à 6,1%, après une chute
de 6,3% en Q4/2008, les chiffres laissaient entrevoir
un possible rebond au second semestre 2009. Il
s’agit de la plus forte récession depuis plus de 50
ans mais il ne faut pas extrapoler. Les valeurs des
stocks ont connu un recul record de 104 milliards
de dollars au cours du trimestre, diminuant la
croissance de 2,8%. La contraction des stocks
a été équivalente à celle des trois trimestres
précédents. Ceci laisse penser qu’une hausse de
la demande créera un retour de la production
plus tard au cours de l’année. En même temps, les
mesures encourageant le retour de la conance
des consommateurs, bien qu’étant historiquement
très basses, commencent à se redresser alors que
le rythme de la baisse des prix de l'immobilier
semble ralentir. Le PIB au cours de ce trimestre
pourrait baisser deux fois moins vite qu’au cours
des deux trimestres précédents et pourrait générer
une croissance, même modeste, au cours de la
deuxième moitié 2009.
Des Décits gigantesques face à des Rachats
d’Actifs
Le 18 mars, lors de la réunion du « Federal
Open Market Committee », la Fed a annoncé
de nouvelles mesures relatives aux rachats
d’actifs (QE). La Banque Centrale a maintenu
des taux stables de 0 à 0,25% et a fait part de
perspectives économiques pessimistes incluant la
possibilité d’un niveau d’ination inférieur à celui
nécessaire à un niveau de prix stable. L’annonce
de l’alourdissement de son bilan par la Fed via
l’achat de titres supplémentaires dont 100 milliards
de dollars auprès de l’US Agency debt, l’amène à
un total de 200 milliards pour cette année.
La Fed achètera également 750 milliards de
dollars de titres hypothécaires garantis (MBS)
ramenant le total à 1 250 milliards de dollars pour
l’année. Enn, la Fed a surpris l’ensemble du
marché en annonçant l’achat pour 300 milliards
de dollars de titres du Trésor à plus long terme
au cours des six prochains mois. Ces mesures ont
provoqué une agitation du marché obligataire,
les taux à 10 et 30 ans chutant de plus de 50 points
(un record) en quelques minutes. Ceci a eu aussi
pour conséquence un recul provoqué des taux
hypothécaires à 30 ans avec un taux au plus bas
autour de 4,65%.
Les rendements des bons du trésor à 10 ans
afchaient en début d’année un taux historiquement
au plus bas de 2,03%. Malgré l’effondrement du
début d’année du marché des valeurs et malgré
des performances économiques faibles et la crise
affectant les banques, les rendements ont atteint
3% en raison des besoins croissants d’emprunts
du gouvernement. L’annonce du QE, comme
évoqué précédemment, a fait reculer les taux de
50 points au 18 mars, mais ce niveau ne pouvait
être maintenu. La nécessité de devoir contribuer
au soutien de la dette, l’amélioration des
perspectives économiques et la reprise du marché
des valeurs (signe d’une possible prise de risques
accru) a relancé les rendements jusqu’au-delà
des 3% début avril. Au début du mois de mai, avec
des perspectives plus solides et l’annonce par le
gouvernement de « stress tests » pas si stressants
que ça, les rendements ont cru jusqu’à 3,35%, leur
plus haut niveau depuis novembre 2008.
Perspectives
Finalement, après une année de spirales négatives,
une lueur d’espoir se prole quant à la possibilité
d’avoir vu passer le pire de la crise nancière
et de la période de contraction économique.
Pourtant, le système reste fragile et l’un de ces
nombreux facteurs pourrait facilement brouiller
les perspectives. La Fed ne peut pas se satisfaire
d’une hausse des rendements à 10 ans malgré
le QE parce qu’elle provoquera la hausse des
taux hypothécaires et reportera l’amélioration du
marché immobilier. En même temps, l’économie
doit aussi faire face au ralentissement du secteur
automobile, à la hausse du chômage, et à la
difculté croissante des consommateurs à honorer
leurs emprunts immobiliers, au niveau des cartes
de crédit et de l'automobile. La conance est la
clé du fonctionnement d’un système nancier
sain et nous avons appris récemment qu’il s’agit
là d’un paramètre fragile et très changeant. Par
exemple, il y a seulement quelques semaines,
personne ne voulait des actions de la Bank of
America lorsqu’elles sont tombées en dessous de 3
dollars l’action. Aujourd’hui, après de plus lourdes
pertes et un résultat de « stress test » afchant une
injection de titres supplémentaires à hauteur de
35 milliards de dollars, l’action a dépassé les 14
dollars. Est ce que quelque chose a réellement
changé ou est ce qu’un semblant de conance est
revenu ? Et surtout, est-ce durable ? Finalement,
passées toutes les étapes, mesures et programmes
mis en place par le gouvernement, il y aura
toujours des conséquences inattendues (bonnes
ou mauvaises) qu’il faudra prendre en compte.
Selon moi, les marchés sont passés d’une peur
de n d’un monde tel que nous le connaissions à
une situation où la vie redevient rose. A manipuler
avec précaution.