Rédaction:
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Par: Bob Giordano, trésorier, Bank Leumi USA
Le mot-clé est « Greece »
On ne parlera pas ici de la
célèbre comédie musicale
« Grease » ni du lm avec
John Travolta et Olivia
Newton-John qui s’en est
suivi. Comme beaucoup
d’entre vous s’en souviennent, cette histoire
évoque la colère d’adolescents dans l’Amérique
des années 50. Non, ce temps-là est révolu et ce
dont nous allons parler ici, sont les ruines d’une
ancienne civilisation qui a tenté – quoique – et a
échoué – de manière spectaculaire – en termes
de réinvention pour obéir à des nouveaux parents :
le Traité de Maastricht et la BCE. Cependant,
comme un sale gosse qui aurait piqué la voiture
de ses parents et la met dans un fossé, les parents
se sont sentis obligés de venir à sa rescousse.
Et c’est ce qu’ils ont fait. L’UE et le FMI ont conçu
un plan de renouement multinational européen
destiné à prévenir les errances de ce vilain
garnement dont les bêtises auraient pu affecter
ses petits frères et soeurs. Le plan de sauvetage de
750 milliards d’Euros (dont 110 attribués à la Grèce)
permettra à la Grèce de nancer son budget ces
trois prochaines années. Le plan est aussi destiné
à maîtriser les risques de liquidités au Portugal, en
Irlande, en Italie et en Espagne (qui avec la Grèce
sont connus sous l’acronyme PIIGS (ndt : PORCS
en français)). Les dettes entre ces pays ainsi que
les dettes astronomiques envers l’Allemagne, la
France et le Royaume-Uni, sont essentiellement
tenues par les mêmes banques européennes qui
continuent de lutter face aux dettes contractées
lors de l’effondrement de 2008.
Les craintes que l’affaiblissement de la Grèce
produise un effet de dominos dans d’autres Etats
faibles de l‘Union Européenne, ont conduit les
banques à stopper les prêts entre ces Etats. La
nouvelle crise des liquidités, réminiscence des jours
les plus sombres de Lehman, a mis l’Europe en péril
et a forcé l’Union Européenne à se défendre et a
protégé l’Euro qui avait chuté de 17% par rapport
au début de l’année, tombant à 1.20 avant de
rebondir à 1.23 à la n du trimestre. Pourtant, alors
que le plan de sauvetage assouplissait la crise
des liquidités et sauvait l’Euro d’un désastre, tout
le monde s’accorde à dire qu’il s’agit là d’une
solution à court terme. Pour réussir, les membres
de l’UE les plus forts doivent tenir une politique
rigoureuse et prendre des décisions en termes
sociaux pour réduire de manière signicative les
décits. Malheureusement, l’imposition d’une
rigueur scale en période de faiblesse économique
augmente la probabilité d’une croissance faible
pour une période d’autant plus longue. Cela
compliquera encore davantage la réduction des
dettes et conrme le maintien de politiques à taux
réduits.
L’économie américaine vacille
L’économie a subi une perte de vitesse au
cours du trimestre. Les chiffres publiés en juin
concernaient les performances économiques de
mai. La croissance du PIB au 1er trimestre a été
revue à la baisse, à 2,7%, à rapprocher du chiffre
initial annonçant une hausse de 3,2% et beaucoup
d’analystes annoncent des chiffres du PIB à 3,0%
voire plus bas pour le reste de l’année 2010.
L’absence d’une croissance signicative dans le
secteur de l’emploi privé affaiblit la consommation
et la conance des consommateurs. Après un
bond à 240 000 en avril, la croissance de l’emploi
dans le secteur privé a ralenti à 33 000 en mai et
83 000 en juin. C’est vrai l’économie a créé 600
000 emplois depuis le début de l’année mais c’est
très peu par rapport aux 8,5 millions d’emplois
perdus entre 2008 et 2009. Et alors que le taux
de chômage en juin était de 9,5% (vs. 10,1% en
octobre et 9,7% en mai) ce léger redressement est
le résultat de manipulations statistiques liées à la
force de travail. Le manque de vitalité du marché
de l’emploi ainsi que les incertitudes entourant la
politique énergétique des Etats-Unis après la marée
noire provoquée par BP, ont induit une conance
modérée des consommateurs, conrmée par
l’indice publié par l’Institut Conference Board,
celui-ci passant de 63,3 en mai à 52,9 en juin. Des
préoccupations concernant aussi la santé du
marché du logement qui a vu les ventes baisser
et les inventaires s’alourdir après l’arrêt des aides
gouvernementales en faveur des acheteurs
immobiliers.
La baisse de l’activité économique a été reconnue
de manière tacite dans le rapport publié à la n
de la réunion du FOMC le 23 juin dernier. Etant
donné le faible niveau des ressources utilisées,
une ination stable à faiblissante et des prévisions
d’une ination maîtrisée, personne n’a été surpris
que l’objectif de taux des fonds fédéraux reste xé
à 0-25 bps ni par la phrase « exceptionnellement
bas sur une période continue ». Cependant,
d’autres paragraphes du rapport ont montré
que la Fed est déçue par le rythme de retour à la
normale, par les risques de baisse et pour l’instant,
peu concernée par l’ination. Ceux qui observent
les avis rendus par la Fed savent que c’est là, la
rhétorique et le type de nuance que l’on trouve
dans les rapports de la Fed, vus en perspective,
que l’on peut comprendre comme la proximité de
la Fed avec les politiques mises en place. A cet
égard, le rapport de juin est interprété comme
une dégradation de l’environnement actuel.
L’évaluation des changements des conditions
nancières est particulièrement préoccupante.
Elles sont passées du statut de “soutien à la
croissance économique“ à celui de “soutien
moins conséquent à la croissance économique,
reétant largement les développements à
l’étranger“. Avec ce que nous savons désormais,
aucun changement de politique de la Fed n’est
attendu jusqu’à mi-2011 dans le meilleur des cas.
Les marchés
Les préoccupations concernant le risque de
crédit des pays européens et le ralentissement
des perspectives de l’économie américaine,
ont provoqué la baisse des taux. A la n juin,
les rendements des Bons du trésor à 2 ans ont
enregistré une baisse record à 0,59% alors que
les rendements à 10 ans ont atteint 2,95%, chiffre
le plus bas depuis 14 mois. Alors que les tarifs du
Trésor pourraient décliner brièvement (poussant
les rendements autour de 3,20%) par rapport au
niveau actuel en surdemande, il ne semble pas
qu’il y ait de motif durable pouvant faire remonter
les taux de manière signicative dans les mois à
venir.