Rédaction:
Smadar Ilan – Chef du
Département Int’l et de
Gestion Privée Leumi
Tel: +972-3-5149989
Israël
Département Int’l et de
Gestion Privée
Tel.: +972-3-514-7717
Centres de Gestion Privée
Internationale en Israël
Tel Aviv
Tel.: +972-3-621-7444
Tel.: +972-3-621-7333
Jérusalem
Tel.: +972-2-620-1811
Centres de Gestion Privée
Nationale
Tel Aviv
Tel.: +972-3-623-7300
Haifa
Tel.: +972-4-835-0333
Herzeliya
Tel.: +972-9-960-9311
Jérusalem
Tel.: +972-2-620-1877
U.S.A.
Bank Leumi USA
New York Head Office
Tel.: +1-917-542-2343
Suisse
Bank Leumi (Switzerland)
Tel.: +41-44-207-9111
Luxembourg
Bank Leumi (Luxembourg) S.A.
Tel.: +352-346390
Royaume Uni
Bank Leumi (UK) plc
Tel.: +44-20-7907-8000
Bank Leumi (Jersey) Limited
Tel: +44-1534-702-525
Roumanie
Bank Leumi Romania S.A.
Tel: +40-21-206-7075
France
Bank Leumi
Bureau de Représentation
Tel.: +33-1-53679140
Pour plus d’information, visiter
notre site web:
www.bankleumi.com
la normale. En regardant les cinquante dernières
années, les périodes de récession étaient souvent
suivies de périodes de redressement marquées
par des taux de croissance compris entre 5 et 8%
ou plus, liées à un redémarrage de l’économie.
Ce n’est pas le cas dans le monde d’après crise
actuel qui, en considérant l’ampleur de la dernière
récession, devrait générer un redémarrage encore
plus spectaculaire.
Pourquoi est-ce si difficile ? En un mot : à cause de
l’EMPLOI. Contrairement à l’Europe, les Etats-Unis
ne sont pas habitués à vivre de longues périodes
avec un taux de chômage proche des 10%. En
considérant que la croissance au 4e trimestre 2010
soit de 3,3% comme prévu, le PIB des États-Unis
dépassera de peu le précédent record de PIB à 13
364 milliards de dollars, enregistré au 4e trimestre
2007. Autrement dit, il aura fallu 3 ans pour que
l’économie regagne le terrain qu’elle avait perdu.
Il faut mettre ce chiffre en perspective et l’analyser
en le combinant avec l’EMPLOI : en décembre
2007, la variation de la masse salariale non
agricole se situait à environ 138 millions et le taux
de chômage à 5,0%. Les emplois ont ensuite chuté
pendant deux ans à environ 129,5 millions à la fin
2009. Depuis et malgré une croissance d’environ
2,9%, la variation de la masse salariale non agricole
se situait à environ 130,5 millions en novembre avec
un taux de chômage de 9,8%. Autrement dit, bien
que l’économie ait retrouvé le niveau d’il y a 3 ans,
le nombre de travailleurs sans emploi est supérieur
de 7,5 millions et le taux de chômage virtuellement
deux fois plus important. Voilà pourquoi la situation
est si difficile : l’EMPLOI.
Toujours plus de stimuli monétaires et fiscaux
L’une des plus grandes surprises du 4e trimestre a
été la hausse d’un peu plus de 1,0% des taux du
Trésor américain en octobre, qui peut être attribuée
à divers facteurs. Le 2 novembre, le pays a restitué
une partie du pouvoir aux Républicains ce qui
pourrait mener à une réduction des dépenses
ou, a minima, à ralentir la croissance du secteur
public. Cela a également renforcé la probabilité
que les coupes de la taxe Bush soient étendues (ce
qui a finalement été le cas). Ensuite, le Congrès a
accepté d’étendre l’assurance-chômage et de
réduire les prélèvements obligatoires sur les salaires
à hauteur de 2,0%. Le coût de ces mesures fiscales
est d’environ 850 milliards de dollars sur les deux
prochaines années et a clairement amélioré les
perspectives économiques et dissipé les craintes
d’une récession en W.
Puis le 3 novembre, la Fed a annoncé qu’elle
allait acheter 600 milliards de dollars de Bons au
Trésor à long terme d’ici la mi-2011 afin d’assurer
la pérennité du retour à la normale. Ceci portera
le résultat du bilan de la Fed à 3.0 trillion de dollars,
chiffre sans précédent, alors qu’il était de 900
milliards de dollars avant les crises. Pourtant, les taux
ont immédiatement augmenté car les 600 milliards
de dollars constituaient un chiffre plus faible que
ce qui était attendu. De plus, le stimulus monétaire
apporté par QE II entend soutenir l’économie
et faire grimper l’inflation, deux éléments qui
provoqueront la hausse des taux. Au cours du
trimestre, les perspectives s’améliorant, l’idée que
la Fed ne prolongerait pas QE II au-delà de la mi-
2011 a été mieux acceptée.
Les perspectives 2011 revues à la hausse
Une économie plus stable et des stimuli monétaires
et fiscaux confirment que la croissance va
redémarrer en 2011, en particulier au cours du
premier semestre. La plupart des analystes revoient
leurs estimations pour 2011 à la hausse, un consensus
se constituant autour d’une prévision autour de
3,3% à 3,5% (la première fourchette s’établissait
entre 2,5 et 4,0%). Le chômage devrait baisser mais
seulement autour de 9,0 à 9,2%. L’état de santé
financier des entreprises privées est extrêmement
sain car leurs trésoreries sont bonnes et les profits en
hausse, ces dernières ayant appris à travailler plus
avec un nombre d’employés plus faible. Un fort
taux de chômage et de profits élevés de la part
des entreprises est une combinaison compliquée
que les politiciens et la Fed vont combattre car en
considérant la prévision du taux de création de
nouveaux emplois, il faudrait attendre 2016 pour
ramener le taux de chômage à 6,0%.
La prévision des taux d’intérêts reste compliquée
à évaluer étant donné les incertitudes des
économies américaine et mondiale. La fourchette
des rendements des Bons au trésor à 10 ans est
évaluée entre 3,0 et 4,0%. Si le rythme de croissance
économique accélérait, les rendements pourraient
atteindre les 4,0% voire les dépasser avant la fin de
l’exercice. Bien sûr, de nombreux écueils persistent
et pourraient entamer la croissance. Si tel était le
cas, les taux pourraient tomber en deçà des 3,0%
au cours de l’année. Cependant, quel que soit le
scénario, un consensus existe quant à l’idée que
la Fed maintiendra ses taux inchangés entre 0 et
0,25%, non seulement en 2011 mais aussi au début
2012, les prévisions d’inflation sous-jacente restant
basses.
Le marché des actions s’annonce stimulant. Le S&P
500 a progressé de presque 13% en 2010 malgré un
redémarrage modéré mais il a été soutenu par des
marges de profits en progression et des rendements
en hausse. Au cours du premier semestre 2011, les
bourses devraient progresser, peut-être jusqu’à 15%.
Mais la durabilité de ces progrès pourrait s’avérer
problématique, le S&P 500 ayant progressé de 86%
depuis mars 2009 avec une seule correction de
16% au 2e trimestre 2010. Fin 2011, le S&P devrait se
situer autour de 1350 soit une progression de 7%.
Nous estimons que le dollar va se situer dans une
fourchette étroite avec un léger renforcement face
aux devises des autres grandes économies ainsi
que celles des pays émergents. Une croissance
américaine plus forte soutiendra le dollar mais les
pressions fiscales américaines devraient le tirer
vers le bas. Les tensions continues de la Zone Euro
devraient confirmer la faiblesse de l’Euro. De la
même manière, une économie américaine plus
forte et des taux d’intérêts en hausse devraient
soutenir le Dollar US face au Yen japonais qui est
remonté très fortement depuis trois ans, à 35%,
passant de 124 en 2007 à 80 en octobre.
Par: Bob Giordano, trésorier, Bank Leumi USA