Rédaction:
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Par: Itamar Dar, Division de Recherche du Marché de
Capitaux, Leumi Israël.
rejetait un plan de sauvetage de 700 milliards de
dollars (TARP) provoquant la plus importante baisse
de l’histoire du Dow Jones (moins 778 points) qui
clôturait à 10 365 points. Malgré tout, quelques
jours après, le Sénat, suivi par la Chambre des
Représentants, approuvait un TARP corrigé alors
que la Fed et le Trésor continuaient de faire des
annonces et de prendre des mesures visant à
détendre les marchés du crédit. Alors que la crise
se poursuivait, les banques centrales du monde
entier entérinaient une baisse des taux d’intérêts.
Wells Fargo remportait l’acquisition de Wachovia
face à Citigroup et le Secrétaire au Trésor Paulson
déclarait que les fonds du TARP serviraient à
l’injection de capitaux dans les banques plutôt
qu’à l’achat d’actifs instables. Les marchés ont
très mal réagi (le Dow Jones afchant une chute
de 8% pour clôturer à 8580 points) au changement
apporté au TARP soulignant la difculté de valoriser
des actifs trop uctuants.
Le monde a alors retenu son soufe. Le marché
des titres s’est stabilisé et les taux de crédit
interbancaires sont retombés. Cette injection de
liquidités a-t-elle pu à elle seule, décongestionner
un marché nancier en péril ? Peut-être. Mais
à la mi-novembre, on a compris que la crise
nancière avait fait son nid dans les rouages de
l’économie. Les ventes au détail et le secteur
automobile se sont effondrés, l’industrie des
produits manufacturés s’est crispée, l’immobilier
a poursuivi une chute vertigineuse amorcée
il y a deux ans et les secteurs de la vente et du
bâtiment se sont écroulés. Au même moment, les
cessations de paiements des propriétaires fonciers
et les saisies se sont encore accentuées, menaçant
toujours davantage de faire baisser les prix du
marché. Et alors que l’économie perdait 500 000
emplois par mois, le Congrès débattait puis rejetait
un plan de sauvetage de l’industrie automobile
avant d’abandonner Washington pour la période
des vacances. Le marché des titres s’effondrait
une nouvelle fois battant un nouveau record de
baisse à 7450 points, soit 35% par rapport aux
11420 points atteints deux mois plus tôt juste avant
l’effondrement de Lehman Brothers et 47% par
rapport à octobre 2007 où le Dow Jones battait un
record historique à 14198 points.
Avec des taux d’intérêts déjà historiquement bas
et une politique monétaire proche de la limite de
gestion par les taux d’intérêts, la Fed déclarait que
la situation n’était pas simple mais qu’elle prendrait
toutes les mesures nécessaires pour provoquer le
dégel des marchés nanciers, éviter des faillites
bancaires majeures et enrayer la spirale négative
qui étrangle les Etats-Unis. La peur d’une dépression
économique a gé le pays et entamé la conance
après la révélation de l’affaire Madoff Ponzi. Au
milieu du mois de décembre, la Fed a tenu sa
promesse de soutenir l’économie et d’enrayer la
menace d’une déation croissante en ramenant
quasiment les taux interbancaires à zéro. Ainsi, en
moins d’un an et demi, la Fed a fait passer ses taux
de 5,25 à 0% alors que le même processus a pris
plusieurs années au Japon. La Fed a utilisé une
partie de ses réserves pour acheter davantage
d’actifs, pour une valeur passant d’environ 900
milliards de dollars à 2300 milliards de dollars, un
montant appelé à croître davantage. Ici aussi le
contraste avec le Japon est frappant puisqu’il a
fallu quasiment cinq ans à la Banque du Japon
pour doubler ses réserves.
Plans, actions et calendrier
La planication massive et rapide de stimuli
monétaires et de garanties nancières, mis en
place par le gouvernement, constituent une base
« encourageante » en prévision de la n 2009.
De plus, la nouvelle administration travaille sur un
ensemble de mesures scales pour un montant
de 800 milliards de dollars visant à secourir les
divers secteurs de l’économie. Combinées à
l’effondrement du prix du pétrole, tombé à 35
dollars alors que le record historique de juillet était
de 147 dollars, ces actions constituent un large
éventail de mesures visant à soutenir l’économie.
Malheureusement, le pire reste certainement à
venir. Un taux de chômage de 7,2% à la n 2008
comparé à un taux de 4,9% un an auparavant
et des prévisions à hauteur de 8% ou plus pour
cette année, montrent qu’il faudra du temps pour
remédier aux problèmes économiques. Les signes
de fragilité des marchés nanciers sont partout : le
gouvernement doit injecter toujours plus d’argent
(environ 45 milliards de dollars jusqu’ici) et étendre
les garanties (environ 300 milliards de dollars) en
faveur de Citibank. Malgré ces aides, Citigroup a
récemment annoncé qu’il allait se scinder en deux
groupes nanciers (une entité commerciale et une
autre nancière) dans le cadre de sa stratégie de
survie. La Bank of America a, elle aussi, reçu une
aide supplémentaire de 140 milliards de dollars
de la part du gouvernement alors qu’elle lutte
pour couvrir les pertes plus grandes que prévues,
consécutivement au rachat de Merrill Lynch. En
conclusion, les conséquences inattendues de
décits gigantesques, des volumes nanciers
inégalés émis par le Trésor et les effets que ces
décisions auront sur le dollar restent à découvrir.
Retour vers le futur
En observant le gouffre à l’orée de 2009, la situation
n’est pas reluisante. Les reculs en matière de
consommation et les pertes nancières, les diverses
aides du gouvernement, les difcultés à lever des
capitaux, des régulations plus sévères, des critères
d’accès au crédit plus stricts, des dividendes en
baisse et un retour sur capital plus faible seront
à l’ordre du jour. Dans un contexte de peur, de
perte de conance, de frilosité accrue et avec un
modèle de titrisation détruit, un système bancaire
plus traditionnel doit refaire surface face à des
marchés nanciers en discrédit. Cela signie qu’une
demande de prêt requerra plus d’attention et une
estimation plus précise de l’emprunteur puisque
l’évaluation et la cession du risque ne seront plus
aussi faciles. L’innovation nancière et les revenus
seront réduits car la stratégie consistant à lever
des fonds pour générer des intérêts grâce à de
gigantesques sommes d’actifs ne sera plus tolérée.
Et le gouvernement étant aujourd’hui largement
impliqué dans chaque partie du secteur privé, des
règles plus strictes conduiront à une efcacité plus
faible. Bonne année ?