Remarque importante : si au cours de l’épreuve, un étudiant repère ce qui lui semble être une
erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les
raisons des initiatives qu’il a été amené à prendre.
La précision, la clarté, la présentation et la concision des raisonnements et des calculs
sont des éléments déterminants dans l’appréciation des copies.
Tout résultat, toute affirmation non justifiés ne seront pas pris en compte.
Concours commun 2010 des écoles des mines d’Albi, Alès, Douai,
Nantes.
Problème 1 Partie 1 On considère la fonction fdéfinie par la relation f(x)=ln(1 +x)
x.
– 1 Déterminer l’ensemble de définition Dde f.
– 2 Donner le développement limité de ln(1 +x)au voisinage de 0à l’ordre 2.
Montrer que fadmet en 0un prolongement par continuité. On précisera par quelle
valeur fest alors prolongée et on continuera à appeler fle prolongement ainsi obtenu.
On appellera D0le nouvel ensemble de définition de f.
– 3 fest-elle dérivable en 0? Si oui, préciser f0(0).
Calculer f0(x)sur Dpuis prouver que fest de classe C1sur D0.
– 4 Étudier les variations de f. On dressera un tableau de variations.
On pourra utiliser la fonction auxilliaire kdéfinie par : k(x)=x(1 +x) ln(1 +x).
– 5 On considère la courbe Γdéfinie en coordonnées polaires par : ρ=f(θ).
1. Préciser l’allure de Γlorsque θ→ +∞ ainsi que le coefficient directeur de la tangente
au point de paramètre θ=0.
2. On pose Y(θ)=ρ(θ) sin(θ+1). Déterminer limθ→−1Y(θ). On admet que le résultat
de ce calcul prouve que Γadmet une asymptote d’équation y= −tan(1) xlorsque
θ→ −1et on ne demande pas de justifier cette propriété.
3. Tracer l’allure de la courbe Γ. On fera apparaître la tangente et l’asymptote évo-
quées ci-dessus.
Partie 2 Dans la suite, on s’intéressera à l’intégrale suivante : Z1
0
f(t)dt.
On notera Lla valeur de cette intégrale mais on ne cherchera pas à calculer cette
valeur.
Pour tout entier naturel nnon nul on définit les polynômes
Pn(X) =XX2
2+X3
3X4
4+ · · · + (1)n1Xn
n
1
et
Qn(X) =XX2
22+X3
32X4
42+ · · · + (1)n1Xn
n2
– 6 Préciser pourquoi l’intégrale précédente est bien définie.
– 7 Justifier :
t[0,1], 1 t+t2t3+ · · · + (1)n1tn1=1(1)ntn
t+1
– 8 En déduire :
x[0,1], Pn(x)=ln(1 +x)+Zx
0
(t)n
1+tdt
Dans toute la suite on notera : nN,x[0,1], Rn(x)=Rx
0
(t)n
1+tdt.
– 9 Établir la majoration : nN,x[0,1], |Rn(x)| ≤ xn+1
n+1.
– 10 Comparer pour tout x]0, 1] Q0
n(x)et Pn(x)
x.
– 11 En notant gnl’application définie pour tout xde ]0, 1] par gn(x)=Pn(x)
xln(1+x)
xet
par gn(0) =0, montrer
|Qn(1) L| ≤ Z1
0
|gn(x)|dx1
(n+1)2
En déduire limn→+∞ Qn(1).
– 12 Déterminer un entier naturel Ntel que QN(1) approxime Là104près.
Partie 3 On s’intéresse à présent aux dérivées successives de f, que l’on note f(n),
nN?.
– 13 Montrer que fest indéfiniment dérivable sur ]0, +∞[.
– 14 Calculer f00(x)sur ]0, +∞[.
– 15 Montrer que pour tout entier naturel nnon nul il existe un polynôme Tnà coeffi-
cients réels et un réel antels que :
xR?
+,f(n)(x)=Tn(x)
(1 +x)nxn+an
ln(1 +x)
xn+1
– 16 Montrer que tous les coefficients de Tnsont des entiers.
2
– 17 En utilisant la formule de Leibniz, calculer f(n)(x)et en déduire la valeur de Tn.
On ne cherchera pas à expliciter une expression de chacun des coefficients de xk,
(kN) de ce polynôme.
Vérifier cette expression pour n=2.
Problème 2 Le but de ce problème est d’étudier différentes matrices qui commutent
avec leur transposée, c’est-à-dire qui vérifient la relation : MtM=tM M (1).
Dans la suite de l’énoncé, on se contentera alors de dire dans ce cas que la matrice
Mvérifie la relation (1).
Partie 1 Dans toute cette partie, toutes les matrices envisagées seront dans l’espace
M2(R), c’est-à-dire ayant 2 lignes, 2 colonnes et des coefficients réels.
On notera en particulier : I=µ1 0
0 1,A=µ0 1
1 0et C=µ01
1 0 .
– 1 Montrer que les matrices Aet Cvérifient la relation (1).
– 2 Calculer A2. En déduire que pour tout entier naturel non nul n,Anvérifie la relation
(1).
– 3 Montrer que Aest inversible.
Soit ul’unique endomorphisme de R2dont la matrice relative à la base canonique B=(
~
ı,~
)
est A.
– 4 Préciser les valeurs de u(
~
ı)et u(~
)en fonction de ~
ıet ~
.
Montrer que uest une symétrie. Préciser l’ensemble de ses vecteurs invariants.
Dans toute la suite on notera U=A+I.
– 5 Montrer que la matrice Uvérifie la relation (1). Montrer : nN?,αnR, Un=
αnU. En déduire que toutes les puissances Un,nN?vérifient (1).
On notera dans la suite E2l’ensemble des matrices de M2(R)qui vérifient la relation (1).
– 6 Calculer les produits de la matrice A+Cet de sa transposée.
En déduire que E2n’est pas un sous-espace vectoriel de M2(R).
– 7 Étant donnée une matrice M=µa c
b dquelconque de M2(R), déterminerles conditions
nécessaires et suffisantes sur a,b,cet dpour que Mappartienne à E2. On donnera les
deux formes possibles des matrices de E2.
– 8 En déduire que E2est la réunion de deux sous-espaces vectoriels de M2(R), dont on
précisera pour chacun une base.
3
– 9 Étant données Met Ndeux matrices de E2, a-t-on nécessairement M·NE2? On
pourra utiliser certaines matrices introduites précédemment dans l’énoncé.
Partie 2 On se place ici dans l’espace M3(R), et on considère la base canonique de R3
que l’on note B0=(
~
ı,~
,~
k).
On définit alors hcomme l’unique endomorphisme de R3vérifiant : h(
~
ı)= −~
k,h(~
)=
~
ı,h(~
k)=~
ainsi que S=MatB0(h).
L’ensemble des matrice de M3(R)qui commutent avec leur transposée (donc qui
vérifient la relation (1)) est noté E3.
– 10 Représenter la matrice S.
– 11 Déterminer S2et montrer que Set S2sont dans E3.
– 12 Montrer que pour tous réels a,bet c, la matrice R=aI3+bS+cS2appartient à E3.
– 13 En déduire que E3contient un espace vectoriel de dimension 3que l’on notera F.
– 14 Montrer que Fest stable par multiplication matricielle.
Partie 3 On se place à présent dans l’espace M4(R), et on considère la base canonique
de R4que l’on note B00 =(~
e1,~
e2,~
e3,~
e4).
On définit la matrice Bpar : B=
1a1 1
1 0 0 1
1001
1 1 1 1
aest un réel quelconque, et
on appelle ul’unique endomorphisme de R4tel que MatB00 (u)=B.
L’ensemble des matrices de M4(R)qui commutent avec leur transposée (donc qui
vérifient la relation (1)) est noté E4.
– 15 Déterminer les réels atels que BE4.
Dans toute la suite on pose a= −1.
– 16 Déterminer une base de ker(u)et de Im(u).
– 17 Calculer u(~
e1+~
e2~
e3~
e4). Que remarque-t-on ?
– 18 Calculer : B
1
0
0
1
et B
1
1
1
1
. Commenter le résultat obtenu.
4
– 19 On note C=(~
e2+~
e3,~
e1+~
e2~
e3~
e4,~
e1+~
e4,~
e1~
e2+~
e3~
e4)et on admet sans démons-
tration que Cest une base de R4.
Déduire des questions précédentes MatC(u).
En déduire l’existence d’une matrice PM4(R)que l’on précisera telle que B=PP1,
est une matrice diagonale. On ne demande pas d’expliciter la matrice P1.
– 20 Montrer : nN?, Bn=PnP1. En déduire une expression simple de B2pet
B2p+1pour tout entier naturel pen fonction de Bet B2.
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