Compétence 1 U.E. 3.1. S.2 04/03/10
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Grille de Dépendance de la société de Gérontologie Française KUNZTMANN
Définition :
Echelle de dépendance de la société française de Gérontologie (KUNTZMANN). Elle évalue
l'autonomie des personnes âgées à partir de neufs indicateurs élémentaires dans les cinq domaines
suivants : les soins personnels (alimentation, toilette, habillage), les déplacements, la continence
sphinctérienne, la dépendance psychique, les besoins en soins (surveillance, soins médicaux, soins
infirmiers, rééducation). Le score global attribue à chaque individu une note de 0 (autonomie
complète) à 10 (dépendance très grave). Cet outil est utilisé pour déterminer la dépendance globale
d'une population en institution et indirectement la charge de soins dans cet établissement.
Perte de chance n°1 - Confusion
Le patient âgé a beaucoup de mal à s’adapter au stress du fait d’un cerveau fragilisé, d’organes
sensoriels amoindris et d’un organisme plus sensible à tout type d’agression. Lui ôter ses lunettes, le
priver de son dentier, autant de gestes qui augmentent son angoisse et brouillent son esprit. Il va ainsi
perdre ses capacités cognitives, en raison d’une défaillance de son fonctionnement cérébral.
Quand l’état confusionnel s’installe, la vigilance est altérée et le langage trouble. Le patient perd
ses repères, notamment les notions de temps et d’espace. Son discours est désordonné et incohérent.
Perte de chance n°2 : Décompensations en cascade et syndrome de glissement
Stade ultime : le syndrome de glissement.” Ce sont des gens qui allaient relativement bien et
qui d’un coup, abandonnent tout et démissionnent sur le plan psychologique, commente Francis
Kuntzmann. Résultat : c’est le corps qui lâche. Il décompense, avec des manifestations de
déshydratation et souvent une issue fatale. » Ainsi, ce syndrome, même s’il reste rare - 1 à 4 % des
malades âgés hospitalisés — peut évoluer vers la mort en quelques jours, un mois au plus s’il n’y a pas
de prise en charge adaptée.
Perte de chance n°3 : Apparition de l’incontinence
L’usage de couches provoque l’incontinence. Nombreux sont les services, même aux
urgences, qui, faute de temps et de personnel pour emmener les patients aux toilettes, les incitent à se
soulager dans des changes. Or une fonction non utilisée peut décliner rapidement. C’est ainsi que les
patients âgés perdent la maîtrise de leur vessie et de leurs sphincters. D’autant que l’immobilité
favorise les infections urinaires. Sans parler des effets psychologiques.
Perte de chance n°4 : Escarres
Il ne suffit que de deux petites heures pour qu’apparaisse l’escarre chez les patients souffrant
de surcharge pondérale et d’hypotension. Cinq heures chez n’importe quel sujet pour que naisse cette
plaie due à la pression prolongée des parties molles du corps prises au piège entre l’os et un plan dur
(matelas ou chaise) et aggravée par le cisaillement, les frottements et la macération. On a pu dire que
l’escarre est une maladie sociale, résultant d’un manque de soins.
La prévention des escarres demande beaucoup de temps aux soignants : favoriser l’oxygénation
des tissus (hydratation suffisante, mouvements et promenades si possible), alimentation enrichie en
protides et en calories sous contrôle médical, pansements spéciaux, matelas adaptés, changements de
position réguliers, etc.
Perte de chance n°5 : Perte de l’équilibre
« Quand une vieille dame est alitée durant quelques jours et que faute de personne ! Elle n’est pas
régulièrement levée, son centre de gravité est déplacé »,
D’autant que la fréquence cardiaque des plus âgés peine à s’adapter aux changements de position
debout-couché, ce qui peut entraîner des vertiges et des pertes de connaissance.
Perte de chance n°6 : Corps dénutri et déshydraté
La déshydratation et la dénutrition menacent très vite le patient âgé, surtout s’il est confus ou
atteint de démence. Il ne ressentira ni le besoin de boire, ni celui de manger. « La sensation de soif
n’apparaît que plus tard car les récepteurs sont moins attentifs » commente Francis Kuntzmann.