de “forcing”.
Il va sans dire que cette réédu-
cation a exigé également une ré-
organisation très disciplinée des
tâches journalières des aides-
soignants ainsi qu’un investisse-
ment minuté de chacun d’eux.
Après deux mois de rééduca-
tion, l’équipe a constaté pour
ces vingt malades que :
–7 étaient devenus continents
totaux ;
13 étaient devenus continents
diurnes.
Ces vingt malades, du fait de la
position assise sur les toilettes
régulièrement, ont également
retrouvé, pour la majorité, une
continence fécale.
A noter que, pour des mala-
des aux fonctions supérieures
détériorées, la réussite de ce
projet repose essentiellement
sur le respect du calendrier
mictionnel.
Les avantages résultant de cette
action sont :
• Pour le patient :
– récupération d’autonomie,
– sensation de confort, de pro-
preté,
motivation, intérêt à la vie ;
dignité retrouvée ;
diminution des risques d’es-
carres ;
diminution des risques d’in-
fections.
Pour le personnel :
satisfaction d’un travail utile
et efficace,
allégement, à long terme, des
tâches fastidieuses que sont les
changes.
• Pour l’hôpital : économie évi-
dente des dépenses journalières
en protections.
Le travail fourni par les aides-
soignants pour atteindre ce ré-
sultat a été précieux. Il est évi-
dent que sans leur motivation et
leur investissement, ces vingt
malades n’auraient pas pu re-
trouver seuls une continence du-
rable.
Maria Rego-Lopes
Cadre infirmier
Marie-Claire Ravi
Aide-soignante référente
L’équipe soignante
Al’hôpital La Rochefoucauld,
dans un service de trente
malades en long séjour, a priori
tous incontinents, l’équipe soi-
gnante, à l’initiative de l’enca-
drement du 2eétage, a entrepris
de rééduquer progressivement à
la continence un certain nombre
de patients.
Après une étude commune,
l’équipe en a sélectionné une
vingtaine. Les bases de critères
de sélection furent les suivantes :
– mobilité du malade,
– altération des fonctions cogni-
tives ;
degré d’incontinence (fuites,
sensations d’uriner) ;
date et causes de la survenue
de l’incontinence (interventions,
institutionnalisation, hospitali-
sation, etc.).
Pour organiser cette prise en
charge, le personnel a respecté
deux principes :
établissement d’un plan de
soins en instaurant un calen-
drier mictionnel, c’est-à-dire
conduire ou installer les patients
aux toilettes à des heures fixes et
précises rythmées selon les dif-
férentes prises de repas ou bois-
sons (au réveil, 1 h 30 à 2 h
après chaque repas, au coucher
et à 6 heures) ;
sensibilisation de la personne
âgée quotidiennement et à tout
moment, tout en veillant à ne
pas la brusquer, et à ne pas faire
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A propos d’incontinence
Optimiser la prise en charge de l’incontinence chez la
personne âgée est une priorité en long séjour. La
personne âgée malade hospitalisée souffre de son
incontinence. C’est pour elle une déchéance.
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