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matérielle et une assistance réciproques dont les modalités
sont déterminées dans la convention (exemples : versement
d’une somme d’argent mensuelle, mise à disposition de moyens
matériels d’existence comme un logement, participation à
des dépenses de nourriture).
À défaut de précision, l’aide est proportionnelle à leurs
facultés respectives.
La solidarité pour certaines dettes
Les partenaires sont légalement solidaires vis-à-vis des
tiers des dépenses relatives à la vie courante. Chaque
partenaire est alors tenu de la totalité de ces dettes même
si c’est l’autre partenaire qui a engagé la dépense. Ainsi,
l’un comme l’autre peut être poursuivi sur ses gains et
salaires et ses biens personnels. Les dépenses liées aux
besoins de la vie courante sont par exemple les frais de
nourriture, les achats de petit électroménager…
Mais la solidarité ne joue ni pour les dépenses mani-
festement excessives ni pour les emprunts, à moins que
ces derniers ne portent sur des sommes modestes
nécessaires aux besoins de la vie courante.
De plus, les partenaires sont solidaires du paiement
de certains impôts (voir ci-après).
La situation locative des partenaires
En cas de décès ou d’abandon de la résidence commune,
le bail continue au profit de l’autre. Aucune condition
d’ancienneté du PACS ou de durée de cohabitation n’est exigée.
Les conséquences du PACS sur les avantages
sociaux
Le PACS confère certains avantages sociaux, notamment,
la couverture sociale d’un partenaire profite à l’autre.
En outre, le capital décès de la sécurité sociale peut être
versé sous certaines conditions au partenaire.
Mais, la conclusion du PACS fait perdre le droit à l’allocation
parent isolé (API), à l’allocation de soutien familial (ASF)
et à l’allocation veuvage.
Le PACS n’ouvre pas droit à une allocation veuvage en
cas de décès d’un partenaire, ni à une pension de réversion.
Le partenaire de nationalité étrangère ne peut se prévaloir
du PACS pour l’obtention d’un titre de séjour.
Les conséquences fiscales du PACS
D’une part, les partenaires font l’objet d’une imposition
commune à l’impôt sur le revenu, à l’ISF et à la taxe
d’habitation, dès la conclusion du pacte. Ils sont
solidairement tenus du paiement de ces impôts. Ils ne
peuvent en être déchargés en cas de séparation que sous
certaines conditions.
À compter de l’imposition des revenus 2011 à déclarer
en 2012, les pacsés peuvent opter, l’année de la conclusion
de leur PACS, pour l’imposition distincte des revenus
dont chacun a personnellement disposé pendant cette
année. À défaut de justification de cette quote-part, ils
sont imposés chacun sur la moitié des revenus
communs.
L’année de la séparation les partenaires sont imposés
distinctement sur les revenus dont ils ont disposés pendant
l’année, ainsi que sur la quote-part des revenus
communs. À défaut de justification, cette quote-part est
égale à la moitié des revenus communs.
D’autre part, le PACS fait perdre au contribuable le droit
à avoir une part entière au titre du 1er enfant s’il vit seul
avec lui et en assume complètement la charge.
La situation familiale des partenaires
Le PACS n’a aucune conséquence sur la filiation, qu’il
s’agisse des enfants d’un partenaire ou de ceux qu’ils
ont eus ensemble, ni sur l’état civil.
Il ne confère pas de droit au partenaire survivant sur la
succession de l’autre (à l’exception du droit au logement
temporaire).
QUI EST PROPRIÉTAIRE DES BIENS
ACQUIS PENDANT LE PACS ?
Chaque partenaire reste propriétaire des biens qu’il
possédait avant la conclusion du PACS. Mais ils ont intérêt
à dresser la liste de leurs meubles respectifs et à l’annexer
à leur convention.