692 J-M.
BONY
D 10
DEFINITION
1. - L'algèbre de Lie engendrée par l'idéal caractéristique, notée
Lie
(#C)
est le plus petit idéal (gradué) contenant
IK
et stable par le crochet
de Poisson. Pour que R
(x,
£)
appartienne à Lie (SfC), il faut il suffit qu'il
soit combinaison linéaire de termes du type :
[Qil
,
[ß,v
[• • •
>
QìJ]
• • •
]]
où les
Qik
appartiennent à
3£.
Remarque. — Lorsque la variété caractéristique est pour chaque x de dimen-
sion n
—
X
en
g,
l'idéal caractéristique est principal (au moins sous des hypo-
thèses
d'analyticité
ou de constance du rang). On a alors Lie
(#C)
—
3C.
La notion
n'a donc d'intérêt que dans le cas où cette variété a une dimension strictement
inférieure à n - 1 (opérateurs "elliptiques dégénérés"). Nous verrons sur des
exemples que Lie
(#C)
peut être alors beaucoup plus grande que
#C.
2.
Unicité du problème de Cauchy
Nous supposerons dans tout ce paragraphe que les coefficients de P sont ana-
lytiques. Nous allons énoncer dans ce cas une extension du théorème classique
de Holmgren, et nous bornerons à donner une idée des démonstrations, en ren-
voyant à [2] pour une preuve plus complète.
Rappelons qu'une surface S (de classe C1) est caractéristique en un point
x0
si on a
Pp(x0
, v) = 0 en désignant par v la normale à S en
x0.
Rappelons également le théorème
de
Holmgren (voir [3] chapitre 5) : Soient S
une surface non caractéristique en
x0,
et u une distribution vérifiant
P(X
,
—j
u =0
et nulle d'un coté de S ; alors u est nulle au voisinage de
x0.
DEFINITION
2. - Une surface S de classe C1 sera dite fortement caractéristique
en
x0
si on a R
(x0
, v) = 0 pour chaque R appartenant à Lie
(SC),
en désignant
par v la normale à S en
x0.
THEOREME
1.
—
Soit S une surface de classe
C1
non fortement caractéristique
en
xQ,
et soit u une distribution vérifiant
P(x
, —j u = 0 et nulle d'un coté de S.
Alors, on a u = 0 au voisinage de
xQ.
COROLLAIRE. —
(Unicité du prolongement des solutions)
Supposons que pour chaque couple (x ,
£)
tel que
£
soit non nul, il existe R appar-
tenant à Lie
(3Q
tel que R
(*,£)
¥=
0. Alors, si une solution u de
P[x
,
—
) u
—
0
v bx
est nulle au voisinage d'un point, elle est nulle dans la composante connexe de ce
point.
Le corollaire se déduit du théorème par un argument classique. Le théorème
résulte de la proposition suivante, pour laquelle nous introduisons quelques
notations.
Nous dirons qu'un vecteur v est normal à un fermé F en un de ses points
x0
s'il existe une sphère ne rencontrant F qu'en
xQ
et de normale v en ce point. On a
alors :