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La ligne hiérarchique est constituée des cadres supérieurs à qui le chef d’établissement
délègue la responsabilité formelle des décisions influençant le fonctionnement du noyau
opérationnel. En effet, le cadre intermédiaire possède une autorité légitime sur son
unité, déléguée par son Directeur sous forme de pouvoirs formels. Il appartient à ces
cadres supérieurs, de par leur position hiérarchique, de prodiguer à leurs subordonnés
les moyens matériels (primes, formations…) et immatériels (support, signes de
reconnaissance…) nécessaires à l’atteinte de leurs objectifs et au perfectionnement de
leur pratique professionnelle. Ainsi, ces cadres superviseurs peuvent avoir une
influence sans précédent sur les enseignants de par leur pouvoir officieux.
La nature des interactions entre ces cadres, représentant et personnifiant l’organisation
et les professionnels du centre opérationnel, va jouer un rôle primordial dans la
perception qu’ont ces experts de leur environnement de travail, perception qui dépendra
en grande partie de la qualité des relations et des échanges qui vont s’instaurer entre le
supérieur hiérarchique direct et ses enseignants, acteurs du centre opérationnel.
Les analystes de la technostructure
Dans les établissements scolaires, la technostructure regroupe les personnes qui
travaillent à la conception et la gestion des systèmes formels de contrôle comme la
planification, la comptabilité, l’analyse des budgets… Les analystes interviennent à des
postes administratifs ou en externe et leur rôle est de conseiller.
Les fonctions de support logistique
Cette composante regroupe les personnes ayant la tâche d’assurer la bonne marche
des différentes fonctions de support logistique, celles-ci comprenant une gamme de
services étendus tels la paie, le conseil juridique, le nettoyage, la sécurité, la
restauration, … Dans le cas des établissements scolaires, ce personnel de soutien
logistique est souvent non qualifié. Il apparaît plutôt comme sans pouvoir et est le plus
faible en termes d’influence dans la coalition interne.
Il apparaît clairement que l’élément clé de la bureaucratie professionnelle est le centre
opérationnel. Les professionnels y sont maîtres de leur propre travail, relativement
indépendants de leur ligne hiérarchique, de leurs collègues, en ne restant proches que
de leurs élèves. Cette relative indépendance est possible car, pour coordonner ses
activités, la bureaucratie professionnelle s’appuie sur la standardisation des
qualifications et sur le paramètre de conception qui y correspond : la formation et la
socialisation. On retrouve généralement la bureaucratie professionnelle dans les
systèmes scolaires, la police et le milieu médical (Mintzberg, 1982). La bureaucratie
professionnelle apparaît la plupart du temps dans un environnement à la fois complexe
et stable. En effet, si la complexité nécessite l’utilisation de compétences et de
connaissances que l’on peut seulement apprendre au cours d’un long programme de