18 • SEPTEMBRE 2013 • INFORME AFFAIRES, LE MENSUEL ÉCONOMIQUE
Êtes-vous gestionnaire ou
Le mot leadership revient de plus
en plus souvent dans les conver-
sations depuis quelques années,
mais qu’est-ce que le leadership
au juste? C’est ce que nous allons
tenter de démystier dans ce texte.
Vous soyez encore aux études et
vous envisagez de faire carrière en
gestion où vous êtes déjà sur le mar-
ché du travail et aimeriez monter les
échelons de la hiérarchie au sein de
votre entreprise. Si c’est votre cas, il
se peut fort bien que vous vous de-
mandiez si vous avez les aptitudes
nécessaires pour devenir un leader
dans votre organisation.
Le statut de leader n’est pas réservé
à quelques individus particulièrement
compétents. Cependant, il demande
des qualités de base et surtout une
grande facilité dans la communica-
tion et les relations humaines.
Il convient tout d’abord de faire la dif-
férence entre un leader et un gestion-
naire, car on peut trouver des leaders
qui n’ont pas vraiment d’aptitudes en
gestion et des gestionnaires qui ne
démontrent pas de compétences en
leadership.
Dans un contexte où les problèmes
humains les plus courants dans
les organisations sont : un emploi
du temps surchargé, un évitement
à aborder les vrais problèmes, un
manque d’ouverture envers les
autres, une complaisance face à des
situations difciles, les gestionnaires
sont le plus souvent évalués selon
des indicateurs de performance ba-
sés sur le rendement et le prot.
Leader ou gestionnaire?
Pas étonnant, dans ces circons-
tances, que certains d’entre eux
n’accordent pas une véritable impor-
tance aux relations humaines, mal-
gré le fait qu’il est depuis longtemps
prouvé que la satisfaction au travail
contribue à la productivité et réduit
le taux de roulement des employés.
Ces gestionnaires à l’esprit cartésien
n’ont certes pas la bre de leader.
Ils se concentrent sur des chiffres et
des tableaux d’analyse, tout cela au
nom de la productivité, du rendement
et du prot qui mettent en évidence
leur talent d’administrateur. Ceux-ci
consacrent 80% de leur temps à la
gestion et 20% aux relations avec
leur entourage. Leur erreur la plus fré-
quente est de considérer la personne
en face d’eux comme un simple ins-
trument leur permettant d’atteindre
leurs objectifs.
Les véritables leaders, quant à eux,
se démarquent par leur approche dif-
férente, mais surtout plus humaine.
Au lieu d’ordonner à leurs subor-
donnés d’accomplir leur tâche, ils
inuencent positivement ceux-ci et
les motivent de faire leur travail spon-
tanément. Bien sûr cette approche
ne garantit pas que ces dirigeants
excellent en gestion. Cependant, le
leader est quelqu’un de dynamique,
sincère et il est sûr de lui, qui apporte
une valeur ajoutée à l’entreprise en
ne misant pas uniquement sur les
prots ou les résultats à court terme.
Surtout, il ne s’attribue pas person-
nellement le mérite des bonnes per-
formances de son département.
Communiquer sa amme
et sa vision
Il doit être conant, parce que la dé-
légation des responsabilités implique
une perte de pouvoir et de contrôle
de sa part. Il est cohérent et crédible
ce qui lui permet de donner l’exemple
et même d’inspirer les autres. Il est
actif et orienté vers l’action, il a le
Collaboration spéciale
François Guay, pgca