Sommaire
Le cancer
du
sem demande
de
grandes habiletés d'adaptation pour un couple.
Il
représente une menace à l'équilibre conjugal et soulève une tension. Cette tension peut se
traduire par une altération
de
la qualité
de
la relation ou un renforcement des liens, selon
la façon dont les conjoints s'adapteront. D'un point
de
vue individuel, la littérature sur le
coping a clairement démontré l'efficacité de certaines stratégies sur l'adaptation
psychologique au cancer. À ce niveau, Dunkel-Schetter et al. (1992), ont fait ressortir
cinq modes de coping spécifiques au cancer: la centration sur le positif, la recherche
de
support social, la distanciation, la fuite/évitement cognitif et la fuite/évitement
comportemental. Toutefois, peu de recherches ont considéré l'influence
du
coping dans
une perspective conjugale. La présente étude vise donc à mieux comprendre
le
lien entre
les modes de coping spécifiques
au
cancer et l'ajustement conjugal. Recruté avec la
collaboration du Centre Hospitalier Régional
de
Trois-Rivières, l'échantillon total est
composé
de
27 couples et
de
13
femmes dont le conjoint n'a pas participé à l'étude
(N
= 67). La durée moyenne
de
vie commune est de 24.6 ans. En moyenne, il s'était
écoulé 2.25 ans depuis l'annonce du premier diagnostic. Chaque participant a complété,
individuellement, un questionnaire d'informations générales,
le
Ways
of
Coping-Cancer
de Dunkel-Schetter et al. (1992) et l'Échelle d'Ajustement Dyadique (Baillargeon,
Dubois, & Marineau, 1986). Les analyses
de
régression, effectuées d'abord auprès des
couples (hommes et femmes pris séparément), n'ont pas donné
de
résultat significatif. Les
analyses
de
différences de moyennes ont cependant fait ressortir des différences
significatives quant aux styles de coping privilégiés par les femmes et les hommes. À