
Conclusion : Cette étude souligne les différences de perception dans le caractère aidant des 
comportements de soutien apporté par le conjoint dans une période de vulnérabilité pour la 
patiente,  soit  après  la  chirurgie  mammaire.  Seules  les  différences  de  perceptions  sur  les 
comportements  de  soutien  émotionnel  et  de  dédramatisation  sont  liées  à  des  difficultés 
d’ajustement chez le conjoint. Ces résultats peuvent orienter les interventions cliniques auprès 
des conjoints pour diminuer leur sentiment d’impuissance et augmenter les actions concrètes 
perçues comme très aidantes par les patientes lorsqu’elles sont limitées par les séquelles de la 
chirurgie. 
 
Titre :  Comment  appliquer  l’approche  systémique  développée  dans  le  champ  du 
traumatisme à la cancérologie ? 
 
Auteurs : Juliette Desdouits (1), Karen Sadlier (2) 
 1. Institut Curie, Paris 
2. Centre de Psycho Traumatisme, Paris 
 
Mots  Clés :  Thérapie  systémique,  Croissance  post  traumatique,  Syndrome  de  Stress  post 
traumatique 
 
Résumé :  
 
L’effet  familial  d’un  traumatisme  est  désormais  largement  décrit  dans  la  littérature  et  la 
contribution des approches systémiques dans la prise en charge et la prévention du syndrome 
de Stress Post-Traumatique (SSPT) reconnue par la communauté scientifique. Il a été montré 
que  les approches psychothérapeutiques facilitant une discussion, un dialogue ouvert et un 
certain  soutien  entre  les  membres  d’une  famille  pouvaient  non  seulement  avoir  un  rôle 
fondamental pour traiter les symptômes actuels, mais aussi prévenir des difficultés futures qui 
pourraient être  rencontrés  par les générations  suivantes. Parallèlement à  cela, force est de 
constater  que,  malgré  les  épreuves  que  traversent  les  familles  subissant  un  traumatisme, 
certains  membres  vivent  également  des  changements  positifs.  Ces  changements  positifs, 
identifiés sous le terme de croissance post-traumatique, font aujourd’hui l’objet de recherches 
cliniques au sein des approches systémiques, visant à identifier les facteurs et les interventions 
qui non seulement diminueraient le risque de Syndrome Post Traumatique mais favoriseraient 
la croissance post traumatique.  
Le  modèle  du  stress  post-traumatique  n’a  été  appliqué  que  récemment  pour  comprendre 
l’impact  des  maladies  mettant  en  jeu  le  pronostic  vital  aussi  bien  chez  l’adulte  que  chez 
l’enfant.  Depuis  1994,  le  cancer  est  identifié  dans  le  DSM  comme  facteur  de  stress  post-
traumatique et les études cliniques montrent que, même s’il il y a peu de syndromes complets 
identifiés, il existe une proportion variant de 3 à 20% de formes subsyndromales. Le cancer et 
la menace vitale qu’il représente, peut donc affecter profondément la vie d’une famille et de 
ses  membres,  comme  cela  est  observé  dans  la  clinique  du  traumatisme.  Cependant,  en 
oncologie la littérature reste controversée et peu concluante quant à l’impact du cancer d’un 
parent sur les enfants ;  il est communément admis  que  le  cancer  d’un  parent peut altérer le 
fonctionnement familial  mais  il existe  peu  d’études s’intéressant à ses  effets à long terme, 
aussi bien en terme d’impact négatif comme le SSPT qu’en terme positif. 
 
Nous chercherons, au cours de notre intervention, à ouvrir une réflexion globale autour des 
interactions entre traumatisme, développement post traumatique et les bouleversements de la 
dynamique familiale induits par la maladie. Nous tenterons d’identifier comment les modèles