macroéconomique et de suivi de la conjoncture.
L’UCSPE assure le suivi à court terme de l’action col-
lective sur les plans économique et social, dans une
perspective de moyen terme. La DA assure le suivi des
risques inhérents aux activités économiques et l’IGF
celui des sources d’inefficience interne au MEF. Enfin,
la DTAI assure la veille sur la sécurité et les outils in-
formatiques.
Un réseau doit être mis en place entre toutes les direc-
tions du MEF, la direction d’appui au secteur privé
(DASP), la Cellule nationale de traitement des infor-
mations financières (Centif) et le Centre d’Etudes de
Politiques pour le Développement (CEPOD) pour
créer un dispositif d’Intelligence économique et cen-
traliser toutes les informations. D’autres ministères
peuvent contribuer à alimenter le dispositif en informa-
tions: le ministère des affaires étrangères, le ministère
du commerce, le ministère de la recherche scientifique,
le ministère de l’agriculture, le ministère de l’industrie
et des PME.
Pour faire un suivi régulier de l’ensemble de l’infor-
mation sur tous les secteurs de l’économie, il faut va-
loriser le réseau local et les ressources informatiques
en place. Dans chacun des services du ministère, un ré-
pondant en IE doit identifier et évaluer les sources
d’informations, collecter les informations et les com-
muniquer à la cellule de veille du dispositif.
En ce qui concerne l’information informelle, chaque
agent ou collaborateur est potentiellement un informa-
teur et un détenteur d’informations stratégiques pour
le MEF. Il faut développer une véritable culture d’IE,
c’est-à-dire une culture d’enregistrement et de diffu-
sion de l’information dans un cadre légal. L’intelli-
gence économique recommande aux acteurs de
s’affranchir du goût pour le secret et le cloisonnement,
de la conception élitiste de la circulation de l’informa-
tion en familiarisant les décideurs, chefs d’entreprise,
agents de l’Etat et universitaires à l’esprit de réseau,
au partage et à la gestion collective de l’information et
à l’économie du savoir. Toutes les informations doi-
vent être centralisées et leur gestion confiée à une cel-
lule de veille. Cette dernière dresse la liste de sources
informationnelles accessibles, contrôle les informa-
tions collectées par les répondants en IE et en assure le
suivi dans leur service. Les animateurs en IE assistent
le responsable de l’IE pour :
w traduire les besoins d’informations exprimés par les
autorités en des termes utilisables par la cellule de
veille ;
w exploiter au mieux pour l’utilisation par les auto-
rités, d’informations secondaires et tertiaires produites
par les répondants en IE et la cellule de veille
Troisième étape : Traitement des informations
Les sources d’informations sont innombrables, donc
les informations avant d’être analysées doivent être
traitées, c’est-à-dire triées et classées pour définir les-
quelles sont les plus utiles et significatives pour valider
la fiabilité des sources en termes d’enjeu, d’actualité
et de légitimité et pour interpréter objectivement et
analyser les données et les tendances prévisionnelles.
Pour que l’information soit une force, il faut bien la
gérer et la maitriser.
Le traitement de l’information nécessite des outils
techniques comme le Data Warehouse et le Data Mi-
ning. Le data Warehouse est une architecture déci-
sionnelle capable à la fois de gérer l’hétérogénéité dont
l’enjeu est de transformer les informations en rensei-
gnements directement exploitables par les utilisateurs.
Il permet d’organiser les informations par thème, de
les intégrer, de les protéger et de visualiser leur évolu-
tion dans le temps. Quant au Data Mining, il a pour ob-
jectif l’extraction d’un savoir ou d’une connaissance à
partir de grandes quantités d’informations. Il est com-
posé d’outils facilitant l’analyse des données : les tech-
niques de classification et de segmentation, les
techniques suivant les principes d’arbres de décision,
les techniques d’associations ou d’analogies et les
techniques d’apprentissage les plus efficaces. Le mi-
nistère devrait investir dans ces outils pour faciliter le
traitement des informations utiles pour les analystes
qui sont l’élément central de cette phase. Un mini-
mum de deux analystes serait requis au sein de la cel-
lule de veille du fait de la nature hétérogène des
besoins et de la taille importante du MEF. A partir des
informations parcellaires et éparses, les analystes doi-
vent sortir un ensemble cohérent et continu d’infor-
mations permettant de prendre des décisions
adéquates. Ils doivent rendre compte aux différents ser-
vices du ministère à travers les supports de communi-
cation les plus appropriés. Des réunions de
coordination peuvent être organisées périodiquement