u cours de ce TP, nous nous sommes intéressés a l’action des
gibbérellines qui forment une famille d’hormones végétales, chez un
grain d’orge.
A
L’embryon étant non photosynthétique, il doit utiliser le glucose provenant de
l’amidon contenu dans l’albumen du caryopse. L’amidon est clivé en α-1, 4 par des
enzymes α- amylases en glucose, maltose et dextrines. Comme l’embryon se sert
uniquement de sucres solubles tel que le glucose, cette transformation s’avère
indispensable pour sa croissance.
Nous avons cherché a mettre en évidence, l’action de l’acide gibbérellique 3 (AG3)
sur l’α-amylase et par conséquent sur la voie de digestion de l’amidon.
Matériel et méthode
Les caryopses d’orge sont stérilisés et rincés abondamment durant 24 heures.
Ensuite, nous nous débarrassons de la partie contenant l’embryon afin de ne garder
que l’albumen. En procédant ainsi on limite l’apport endogène d’AG3 .
On réalise 7 tubes dans lesquels on introduit les échantillons d’albumen et 5 ml d’une
solution d’ AG3 à différentes concentrations (dont une est inconnue). Deux autres
tubes comprennent une concentration d’ AG3 de 10--8 g/mL et soit de la cordycépine
(Cord), qui bloque la transcription, soit de la cycloheximide (CH), bloqueur de la
traduction. On prélève 0,5 mL dans chacun de ces tubes après centrifugation, que
nous diluons dans 7,5 mL d’eau distillée (soit une dilution de 1/16ème).
On réalise toutes ces manipulations en milieu stérile afin d’éviter de contaminer nos
solutions par des bactéries qui consommeraient la petite quantité de glucose
produite.
L’incubation se fait entre 24 et 48 heures à 30°C.
De manière à mesurer la quantité de glucose formé, on effectue un dosage
colorimétrique à l’aide d’un spectrophotomêtre (les données seront lues à 505 nm)
par la méthode enzymatique de TRINDER.
Le réactif G (réactif de TRINDER) réagit en présence de glucose ce qui donne une
coloration rose à la solution. Plus la coloration est importante plus la concentration
l’est aussi et donc plus l’activité de l’α-amylase est élevée. Après les mesures nous
pouvons tracer la courbe de la fig. 1 d’après la méthode qui sera exposée par la suite.
En parallèle, nous réalisons une courbe étalon qui nous servira de référence.
Sept solutions diluées de 10 mL sont obtenues grâce à des concentrations croissantes
en AG3 dont on mesure l’absorbance (DO) en présence de réactif G.
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