D O S S I E R Quelle hormonothérapie adjuvante chez la femme non ménopausée atteinte d’un cancer du sein ? Which adjuvant hormonotherapy for premenopausal women with breast cancer? ● Florence Dalenc*, Anne Lesur** U STANDARD DE PRESCRIPTION La règle, depuis la méta-analyse de 1998 (4) et le consensus de Saint-Gallen de 2003 (3), est d’associer un traitement par chimiothérapie, contenant au minimum une anthracycline, à un traitement par tamoxifène pendant cinq ans, quel que soit le statut ganglionnaire axillaire, lorsque les récepteurs hormonaux (RH) sont présents (5). Cette prescription de tamoxifène, considérée comme un standard pour toute tumeur RH+, par la conférence de consensus de Saint-Gallen (3), repose essentiellement sur la méta-analyse d’Oxford (4), regroupant près de 8 000 femmes préménopausées dont la moitié ont reçu du tamoxifène : celui-ci associé ou non à une chimiothérapie améliore le devenir des cancers du sein RE+ et/ou RP+, y compris chez les moins de 40 ans, que les ganglions axillaires soient envahis ou non. Il entraîne une réduction absolue du nombre de récidives à dix ans de 15,2 % pour les N+ et de 14,9 % pour les N- et une réduction absolue du nombre de décès de 10,9 % pour les N+ et de 5,6 % pour les N. Quand les RH ne sont pas présents, le tamoxifène est sans effet et ne doit pas être prescrit (figure). * Institut Claudius-Regaud, 20-24, rue du Pont-Saint-Pierre, 31052 Toulouse Cedex. ** Centre Alexis-Vautrin, Vandœuvre-lès-Nancy. 10 Âge au moment du diagnostique Réduction proportionnelle des risques de récidive (SD) n cancer du sein sur quatre environ, survient chez une femme non ménopausée et 7 % ont moins de 40 ans au diagnostic (1). On estime que 60 % des cancers mammaires survenant chez ces femmes expriment le récepteur aux estrogènes (RE) (2) et, de ce fait, plus de la moitié d’entre elles sont susceptibles d’être candidates à une hormonothérapie. Les stratégies thérapeutiques adjuvantes se sont alourdies ces dernières années, en particulier chez les femmes de moins de 50 ans, en raison de la multiplication des moyens thérapeutiques. Longtemps, seule la chimiothérapie a été retenue en traitement adjuvant chez les femmes jeunes. Puis s’y est ajouté un versant hormonothérapique succédant aux cures de chimiothérapie. En l’absence de données individuelles (champ à venir de la génomique et la protéomique), il n’est pas possible de définir de façon précise le bénéfice individuel de chaque patiente, ce qui entraîne un surtraitement probable pour un nombre croissant de patientes, sans pouvoir définir lesquelles. Le but est de guérir définitivement le plus de patientes, sans pour autant hypothéquer leur qualité de vie, alors qu’il s’agit de patientes jeunes, en général en activité professionnelle et chargées de famille. 0 < 40 40-49 50-59 60-69 > 70 - 10 - 20 - 30 - 40 - 50 - 60 - 70 Réduction des risques de récidive avec le tamoxifène quel que soit l’âge (6). Dans certains cas particuliers, le tamoxifène peut être le seul traitement proposé. Il s’agit des tumeurs de très bon pronostic, définies par l’absence d’envahissement ganglionnaire, la taille histologique inférieure à un centimètre, un grade I, les récepteurs hormonaux étant présents. Le tamoxifène, prescrit chez des patientes non ménopausées, provoque généralement une augmentation des taux sanguins d’estrogènes (17 bêta estradiol) et peut donner lieu à l’apparition de kystes de l’ovaire. Il impose l’utilisation d’une contraception, la grossesse étant contre-indiquée pendant son utilisation (tératogène chez l’animal) (7). Pour ces raisons, un certain nombre d’auteurs préfèrent y associer des analogues de la LH-RH pendant trois ans, notamment lorsqu’il est prescrit chez une patiente après une chimiothérapie qui n’a pas induit d’aménorrhée. Il n’y a, cependant, aucun argument bibliographique actuellement pour affirmer qu’il existe une supériorité d’action avec la prescription d’analogues en situation adjuvante. LES ALTERNATIVES La suppression de la fonction ovarienne (quelle qu’en soit la modalité), bien qu’elle soit l’outil thérapeutique le plus ancien (travaux de Beatson), après avoir été largement pratiquée, a été quasi abandonnée sous sa forme irradiation des ovaires. Elle a été remise en valeur par la dernière conférence de Saint-Gallen (3). En effet, en 2000, la conférence de consensus du NIH préconisait une chimiothérapie pour la plupart des femmes non La Lettre du Sénologue - n° 24 - avril/mai/juin 2004 ménopausées suivie d’une hormonothérapie (si RH +) et considérait la suppression de la fonction ovarienne (par chirurgie ou agoniste de la LH-RH) comme une alternative envisageable chez des patientes sélectionnées (8). Trois ans plus tard, les experts réunis à Saint Gallen concluent que l’association agoniste de la LH-RH + tamoxifène est au moins équivalente à une chimiothérapie chez ces femmes, y compris lorsqu’il existe un envahissement ganglionnaire axillaire (3, 9), et peut être proposée en alternative à une chimiothérapie. Pour supprimer la fonction ovarienne, plusieurs stratégies peuvent être aujourd’hui envisagées : l’ovariectomie, la castration radique et la castration chimique par les agonistes de la LHRH. L’avantage de la chirurgie (réalisable maintenant par cœlioscopie) est de permettre non seulement une chute rapide et irréversible des taux sanguins d’estrogène, mais aussi de prévenir l’apparition d’un adénocarcinome de l’ovaire chez les femmes génétiquement prédisposées (10). La castration radique est pratiquement abandonnée car elle entraîne une baisse parfois lente, incomplète et réversible des taux sanguins d’estrogène. Les agonistes de la LH-RH représentent la méthode de castration la plus récente. Il a été suggéré qu’ils pouvaient avoir un effet anti-tumoral direct (11) et leur action est réversible. Le principal inconvénient est le risque théorique de stimulation des cellules tumorales liée au flare-up initial (11). De surcroît, utilisés pendant la chimiothérapie, ils pourraient protéger la fonction ovarienne, notamment chez les jeunes femmes qui auront, ultérieurement, un désir de procréer comme le montre une étude italienne (12) où 64 patientes atteintes d’un cancer du sein, d’une moyenne d’âge de 42 ans, ont été traitées par chimiothérapie (CMF ou protocoles à base d’anthracyclines ou chimiothérapie haute dose) associée à un agoniste de la LH-RH. Après un suivi médian de cinquantecinq mois, 86 % des patientes ont repris un cycle régulier. L’efficacité de la castration dans le traitement adjuvant des cancers du sein a été confirmée par la méta-analyse publiée en 1996 (13). Parmi 12 études randomisées (castration chirurgicale ou radique versus abstention), réalisées à une époque où la chimiothérapie était presque inexistante, et regroupant 2 102 patientes, une amélioration de la survie à quinze ans est constatée (52,4 versus 46,1 %). Le bénéfice est identique que les femmes aient plus ou moins de 40 ans. Il faut noter que ces chiffres sont peut-être sous-estimés (pour la population ayant une tumeur RH+) car, dans la majorité des essais, l’expression des RH est inconnue. Par la suite, la castration chirurgicale ou chimique a été comparée à une chimiothérapie de type CMF dans plusieurs études (14-16). La plus importante est l’étude ZEBRA (16) qui a comparé chez 1 640 patientes, dont 80 % ont une tumeur exprimant le RE, six cycles de CMF à deux ans de traitement par goséréline. Après une recul de six ans, la survie sans rechute et la survie globale sont identiques. Au total, ces trois études laissent à penser que la suppression de la fonction ovarienne même transitoire est un traitement tout aussi efficace que la chimiothérapie pour la population de patientes ayant une La Lettre du Sénologue - n° 24 - avril/mai/juin 2004 tumeur RH+. Toutefois, il est impératif de souligner que le protocole CMF est actuellement largement suboptimal, face à des chimiothérapies contenant une anthracycline (8). Sachant qu’en situation métastatique, l’association castration + tamoxifène s’est révélée supérieure à chaque hormonothérapie donnée seule (17), il était donc logique de comparer cette association à une chimiothérapie en adjuvant. Quatre essais ont ainsi comparé une castration définitive ou transitoire par agoniste de la LH-RH + tamoxifène à une chimiothérapie de type CMF (18, 19) ou plus optimale contenant une anthracycline (20, 21). Il faut noter que la plupart de ces études se sont intéressées à des cancers du sein avec ganglions axillaires envahis (moins de 15 % des patientes du groupe italien du GROCTA (18) et 50 % des patientes de l’étude autrichienne (19) étaient N-). L’analyse de ces quatre essais suggère qu’il existe une équivalence entre les deux modalités de traitement en termes de survie sans rechute et de survie globale. Mais, il faut toutefois souligner que le bras chimiothérapie ne comprenait pas de tamoxifène. L’association castration + tamoxifène reste malgré tout à valider face à des protocoles contenant de plus fortes doses d’anthracycline (de type FEC 100) voire des taxanes pour la population N+. À efficacité égale de ces deux modalités de traitement, intervient la notion de qualité de vie chez ces patientes jeunes, bien qu’il n’existe pas d’analyse comparative de ce critère entre les différentes études. L’étude ZEBRA (16) est la seule qui répond partiellement à la question. Un questionnaire de qualité de vie a, en effet, été remis aux patientes avant de commencer le traitement puis à trois, six, douze, vingt-quatre et trente-six mois. Durant les six premiers mois, la chimiothérapie (CMF) est responsable de moins de symptomatologie hormonale (bouffées de chaleur, prise de poids), mais l’hormonothérapie (qui ne comprenait qu’une castration) perturbe moins tous les autres domaines (nausées/vomissements, asthénie, alopécie, etc.). Entre un et deux ans et au-delà, les résultats sont identiques. Globalement, la qualité de vie est en faveur de la castration durant les six premiers mois puis les deux alternatives thérapeutiques sont identiques durant la période suivante. Il faut noter que beaucoup de patientes traitées par chimiothérapie ont vu une ménopause précoce s’installer et ont donc les effets secondaires induits par les analogues. Il est rare après 40 ans qu’une aménorrhée chimioinduite rétrocède. En revanche, après un blocage par agoniste de la LH-RH, de nombreuses femmes semblent reprendre des cycles normaux et réguliers. Il faut cependant noter que ce chiffre n’est pas indiqué dans toutes les études. Dans l’étude ZEBRA (16), par exemple, 76,9 % des patientes ont une aménorrhée définitive à trois ans après la chimiothérapie (six cycles CMF) versus 22,6 % des patientes traitées pendant deux ans par agoniste de la LH-RH (90 % des femmes d’âge inférieur à 40 ans et 70 % des femmes d’âge supérieur à 40 ans ont retrouvé des cycles normaux après l’arrêt des agonistes de la LH-RH). Après deux ans d’agoniste de la LH-RH, dans l’étude italienne du GROCTA (18), 14 des 70 femmes, soit 20 %, ont repris un cycle régulier et, enfin, dans l’étude de l’IBCSG (23), ce sont 40 % des patientes qui ont retrouvé un cycle menstruel. 11 D O S S I E R QUESTIONS EN SUSPENS… De nombreuses autres interrogations restent sans réponse. Si les analogues de la LH-RH sont utilisés, on ne connaît pas la durée optimale de prescription. En situation adjuvante, il n’y a pas de bénéfice prouvé à associer une castration à une chimiothérapie par rapport à une chimiothérapie seule. On peut toutefois suggérer que l’association d’une chimiothérapie et d’une castration semble bénéficier aux patientes jeunes (d’âge inférieur à 40 ans) ou qui ne sont pas aménorrhéiques à la suite de la chimiothérapie. La première de ces études (22), menée chez 1 504 patientes ayant une tumeur avec envahissement ganglionnaire axillaire, était un essai à trois bras (6 FAC versus 6 FAC + goséréline versus 6 FAC + goséréline + tamoxifène). Seul le sous-groupe des patientes de moins de 40 ans semble bénéficier de l’addition du goséréline. Malheureusement, cette étude ne comprend pas de bras FAC + tamoxifène (bras considéré actuellement comme le traitement de référence par de nombreuses équipes). Enfin, l’étude récemment publiée de l’IBCSG, concernant une population de 1 063 patientes ne présentant pas d’envahissement ganglionnaire axillaire dont 19 % ont moins de 40 ans, ne montre pas d’avantage à l’association CMF + goséréline (23). Il est probable que la question de l’efficacité de l’adjonction des analogues soit en relation avec l’obtention ou non de l’aménorrhée chimio-induite. Beaucoup d’auteurs ont vu dans l’efficacité de la chimiothérapie la part hormonothérapique de la suppression de la fonction ovarienne, d’autant plus difficile à obtenir que la patiente est jeune. S’il est prouvé que les analogues de la LH-RH, associés au tamoxifène, obtiennent de meilleurs résultats que les analogues de la LH-RH seuls chez la femme jeune, aucun essai ne répond à la question de l’utilité des analogues de la LH-RH associés au tamoxifène comparé au tamoxifène sans suppression ovarienne. Pour mémoire, peu d’essais ont été planifiés spécifiquement pour les femmes préménopausées. Ces essais sont maintenant mis en place et permettent d’espérer obtenir les réponses à ces questions dans les années à venir (SOFT trial, TEXT trial, PERCHE) (6). En conclusion, le tamoxifène doit être prescrit chez toutes patientes préménopausées présentant un cancer du sein RH+, en l’absence de contre-indication, car il améliore toujours le pronostic, y compris après une chimiothérapie adjuvante. Certaines situations considérées comme très favorables peuvent donner lieu à une prescription isolée de tamoxifène pendant cinq ans. Les modalités et les indications de la suppression de la fonction ovarienne restent encore à préciser. On pense aujourd’hui que la suppression ovarienne transitoire par les agonistes de la LHRH semble aussi bénéfique qu’une castration définitive, mais cela n’a jamais été prouvé par une étude randomisée. La castration chirurgicale sous cœlioscopie est peut-être à privilégier pour le sous-groupe des patientes présentant une prédisposition génétique (mutations de BRCA1 et BRCA2) non seulement pour prévenir l’adénocarcinome ovarien, mais aussi pour dimi12 nuer le risque de récidive du cancer du sein (10). Cela suppose une information de qualité des patientes, notamment en ce qui concerne les effets secondaires endocriniens qui découlent de l’instauration d’une ménopause précoce. La prescription des agonistes de la LH-RH en cours de chimiothérapie (dans le but de préserver la fonction ovarienne) chez des jeunes femmes nullipares, en particulier qui ont une tumeur n’exprimant pas les RH, mérite d’être étudiée. La place des agonistes de la LH-RH en tant qu’alternative thérapeutique chez des patientes refusant une chimiothérapie et/ou ayant des facteurs histologiques pronostiques favorables comme une tumeur de bas grade, ne surexprimant pas HER-2 et un envahissement ganglionnaire axillaire peu important, reste à préciser. Des essais en cours permettront de mieux préciser la place des traitements par les agonistes de la LH-RH dans la prise en charge adjuvante des cancers du sein. Ils pourraient apporter un bénéfice supplémentaire même en association avec la chimiothérapie pour certains sous-groupes de patientes définis par des critères cliniques comme l’âge inférieur à 40 ans (24), mais aussi biologiques, et permettre l’utilisation des inhibiteurs de l’aromatase chez les femmes non ménopausées. En effet, les résultats prometteurs des anti-aromatases prescrits en adjuvant chez les femmes ménopausées (25) doivent être pris en compte. L’association agoniste de la LH-RH + anti-aromatases conduisant à un blocage estrogénique complet aura-t-elle une place dans le traitement adjuvant de la femme non ménopausée ? Il faudra alors prendre en compte également la qualité de vie induite par un blocage estrogénique complet chez une femme jeune et ses conséquences à moyen et à long terme. La découverte de nouveaux paramètres biologiques (R-EGF, Cerb-B2, cyclines, les protéines de la voie de la PI3K, etc.), euxmêmes la cible de thérapeutiques spécifiques, et intervenant avec les voies du RE, permettra peut-être d’adapter avec plus de finesse les thérapeutiques proposées en fonction du profil biologique des tumeurs. Les études biologiques actuellement en cours, notamment l’analyse génétique à grande échelle par puces à ADN, permettront prochainement d’optimiser les indications en permettant une nouvelle classification pronostique des cancers du sein (afin, par exemple, de ne pas traiter inutilement un certain nombre de patientes qui ne rechuteront jamais) et de mettre en évidence de nouveaux facteurs prédictifs de réponse aux traitements (afin de ne pas traiter les patientes de manière inadaptée ou trop toxique). ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Bines J, Oleske DM, Cobleigh MA. Ovarian function in premenopausal women treated with adjuvant chemotherapy for breast cancer. JCO 1996; 14(5):1718-29. 2. Pujol P, Duares JP, Tezenas S et al. Changing estrogen and progesterone receptor patterns in breast carcinome during the menstrual cycle and menopause. Cancer 1998;83:698-705. 3. Goldhirsch A, Wood WC, Gelber R et al. Meeting highlights: updated international expert consensus on the primary therapy of early breast cancer. JCO 2003;21(17): 3357-65. La Lettre du Sénologue - n° 24 - avril/mai/juin 2004 4. Tamoxifen for early breast cancer: an overview of the randomised trials. Early Breast Cancer Trialists’ Collaboration Group. Lancet 1998;351(9132): 1451-67. 5. Mignot L. Le Cancer du sein de la femme jeune (en dehors de la grossesse): la chimiothérapie. La Lettre du Sénologue 2003;22:8:1-2. 6. Aebi S, Castiglione-Gertsch HM. Adjuvant endocrine therapy for the very young patients. The Breast 2003;12:509-15. 7. Lesur A, Maudelonde T, Kerbrat P et al. Tamoxifène en hormonothérapie adjuvante chez les femmes non ménopausées traitées pour cancer du sein. Ref Gynécol Obstet 2003;10:21-6. 8. NIH Consensus Development Panel. NIH Consensus Development Conference Statement: Adjuvant therapy for breast cancer 2000;november:1-3. JNCI 2001;93:979-89. 9. Goldhirsch A, Glick JH, Gelber RD et al. Meeting highlights: International Consensus Panel on the treatment of Primary Breast Cancer. JCO 2001;19: 3817-27. 10. Rebbeck TR, Henry Ph D, Lynch TH et al. Prophylactic oophorectomy in carriers of BRCA1 or BRCA2 mutations. N Engl J Med 2002;346(21):1616-22. 11. Limonta P, Montagnani M.M, Moretti M. LH-RH analogues as anticancer agents: pituitary and extrapituitary sites of action. Expert Opin Investig Drugs 2001;10:709-20. 12. Recchia F, Sica G, De Filippis S et al. Goserelin as ovarian protection in the adjuvant treatment of premenopausal breast cancer: a phase II pilot study. Anticancer Drugs 2002;13(4):417-24. 13. Ovarian ablation in early breast cancer: overview of the randomised trials. Early Breast Cancer Trialists’ Collaborative group. Lancet 1996;348(9036): 1189-96. 14. Scottish Cancer Trials Breast Group. Adjuvant ovarian ablation versus CMF chemotherapy in premenopausal women with pathological stage II breast carcinoma: the Scottish trial. Lancet 1993;341:1293-8. 15. Ejlertsen B, Dombernowsky P, Mouridsen HT et al. Comparable effect of ovarian ablation and CMF chemotherapy in premenopausal hormone receptor positive breast cancer patients. ASCO 1999:A248. 16. Jonat W, Kaufmann M, Sauerbrei W et al. Goserelin versus cyclophosphamide, methotrexate, and fluorouracil as adjuvant therapy in premenopausal patients with node positive breast cancer: the zoladex early breast cancer research association study. JCO 2002;20(24):4628-35. 17. Klijn JGM, Blamey RW, Boccardo F et al. Combined tamoxifen and LHRH agonist versus LHRH agonist alone in premenopausal advanced breast cancer: a meta analysis of four randomised trials. JCO 2001;19(2):343-53. 18. Boccardo F, Rubagotti A, Amoroso D et al. CMF versus tamoxifen plus ovarian suppression as adjuvant treatment of estrogen receptor positive pre/perimenopausal breast cancer patients: results of the Italian breast cancer adjuvant study group 02 randomized trial. JCO 2000;18(14):2718-27. 19. Jakesz R, Hausmaninger H, Kubista E et al. Randomized adjuvant trial of tamoxifen and goserelin versus CMF: evidence for the superiority of treatment with endocrine blockade in premenopausal patients with hormone responsive breast cancer – Austrian breast and colorectal Cancer Study Group Trial 5. JCO 2001;20(24):4621-7. 20. Roché H, de Lafontan B, Mihura J et al. Castration et tamoxifene versus chimiotherapie (FAC): essai randomisé de traitement adjuvant chez des femmes non ménopausées porteuses de cancer du sein avec ganglions envahis et récepteurs positifs. In: Namer M, Teissier M, Eds. Les traitements médicaux des cancers du sein. Dix huitième journée de la société française de sénologie et de pathologie mammaire. Arnette Black-well 1996:129-38. 21. Roché H, Kerbrat P, Bonneterre J et al. Complete hormonal blockade versus chemotherapy in premenopausal early stage breast cancer patients with positive hormone receptor and 1-3 node positive tumor, results of the FASG 06 trial. ASCO 2000;19:abstract 72A. 22. Davidson N, O’Neill A, Vukov A et al. Effect of chemohormonal therapy in prememopausal, node (+), receptor (+) breast cancer: an Eastern Cooperative Oncology Group. Phase III Intergroup Trial. ASCO 1999;18:67a. 23. International Breast Cancer Study Group. Adjuvant chemotherapy followed by goserelin versus either modality alone for premenopausal lymph node-negative breast cancer: a randomised trial. JNCI 2003;95(24):1833-46. 24. Goldhirsch A, Gelber RD, Yothers G et al. Adjuvant therapy for very young women with breast cancer: need for tailored treatments. JNCI monogr 2001; 30:44-51. 25. The ATAC Trialists’ Group. Anastrozole alone or in combination with tamoxifen versus tamoxifen alone for adjuvant treatement of postmenopausal women with early stage breast cancer. Cancer 2003;98(9):1802-10. Nous Nous faisons faisons de de vos vos spécialités spécialités notre notre spécialité... spécialité... Société du groupe de presse et d'édition santé La Lettre du Sénologue - n° 24 - avril/mai/juin 2004 13