« Imaginez une règle tenue verticalement sur votre doigt : cette position très instable devrait
conduire à sa chute, au moindre mouvement de la main ou en raison d’un léger courant d’air. La chute
est liée fondamentalement au caractère instable de la position, la cause immédiate de la chute est, elle,
secondaire » On peut lier cette citation de Didier Sornette à la crise des subprime, cette crise qui
frappe l’économie mondiale depuis 2007. En effet cette crise est due à de nombreux facteurs, parfois
ancrés dans la structure économique depuis une décennie.
Il est alors légitime de se demander quels sont les éléments à l’origine de cette crise ?
Nous étudierons tout d’abord les déséquilibres macro-économiques, puis nous verrons les
dysfonctionnements micro-économique et enfin nous nous pencheront sur les pratique financières à
risques.
I : Déséquilibre macro-économique
a) Excès de liquidité dû à des facteurs exogènes et endogènes
• Exogène : hausse de l’épargne des pays émergents et excédents commerciaux de ces
même pays (exemple de la chine : un pays qui achète un produit à la chine doit d’abord
acheter de la devise chinoise ce qui devrait augmenter le cour du Yuan mais la chine ne
respecte pas les règles de l’OMC en sous-évaluant sa monnaie)
• Endogène : La politique monétaire de la FED qui a maintenu des taux d’intérêt bas
après la crise internet de 2000 et l’attentat du 11 septembre et pour éviter l’erreur du Japon
lors de la décennie perdue.
Conséquence : montée du prix des actifs ce qui entraine l’expansion des crédits hypothécaire
et un effet de richesse.
b) Baisse de l’inflation et des taux d’intérêt
• Paradoxe de la tranquillité grâce au renforcement de la crédibilité des banques
centrales et de l’excédent commercial important des pays émergents.
• Conséquence de la baisse des taux d’intérêt : expansion des crédits hypothécaire.
c) Augmentation du prix des actifs et expansion du crédit
• Expansion du crédit dû à la baisse des taux d’intérêt et des primes de risque.
• Augmentation du prix des actifs dû à l’excès de liquidité.
• La monté du prix des actifs entrainent une augmentation de la consommation, c’est
l’effet de richesse.
II : Dysfonctionnement micro-économique
a) Relâchement des conditions d’attribution des prêts
• Community reinvestment act : loi incitant les banques a distribuer des crédits aux plus
démunis, c’est donc une loi anti discriminatoire. Cependant les institutions financières se sont
servies de cette loi pour prendre plus de risques en accordant des crédits subprimes à des
ménages peu solvables.
• De plus les banques ont un comportement procyclique, c’est-à-dire qu’elles
assouplissent les conditions d’accord des prêts quand la conjoncture est bonne et inversement.
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