Compte-rendu de la réunion du Groupe Eco du 1er octobre
Le mécanisme des « subprimes » peut se décliner en trois étapes :
- La première étape est celle dévolue aux banques. Elles placent le maximum
de
crédits hypothécaires
*auprès des ménages y compris ceux dont la solvabilité est
« risquées » pour l’achat d’une maison. Pour ces derniers des taux variables sont
proposés : 1 à 3 % les premières années puis 16 à 18 % ensuite.
- La deuxième étape est la « titrisation ». Ces créances douteuses sont
« fondues » dans un paquet de créances moins risquées pour en faire une ligne de
titre obligataire négociable. Les
agences de notations
*classent abusivement ces
titres comme « surs »
- La troisième étape est la vente de ces titres aux investisseurs institutionnels en
particulier les
hedges funds
(établissements hautement spéculatifs) qui n’hésitent pas
à les acheter puisque ces titres sont grassement rémunérés.
Les banques génératrices de ces crédits sont débarrassées des défauts de paiement
ainsi fragmentés en une myriade d ’investisseurs qui peuvent provenir du monde
entier puisque la déréglementation financière est totale.
La crise est la conséquence de l’augmentation des taux d’intérêts aux U.S. depuis
2004 pour justement dégonfler la bulle immobilière.
Devant l’augmentation de leur remboursement (remboursement en hausse puisque
hausse des taux) les ménages les moins solvables ne peuvent plus honorer leur
contrat. Les banques ou les organismes qui ont acheté les titres mettent en vente les
maisons en cause pour récupérer leurs mises. Les prix immobiliers chutent et le
produit de la vente ne suffit pas à compenser la dette. Des hedges funds font faillites
des banques sont en difficulté.
Pour éviter une cascade de faillites, les banques centrales rachètent ces créances qui
ne trouvent plus preneurs sur le marché entre banques commerciales.
Des questions restent en suspens :
Les banques centrales doivent-elles renflouer les spéculateurs ?
La crise est-elle derrière ou devant nous ?
Les taux d’un gros paquet de prêts subprimes va augmenter durant l’année 2008.
Les ménages pourront-ils faire faces ?