Intro2010

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Licence d’Economie et de Gestion
Licence MASS
Cours de Manon Domingues Dos Santos
Politique Economique
Introduction Générale
1. Crise des « subprimes » et politique économique
1.1.Une explosion des crédits « subprimes »

Crédits subprimes : crédits immobiliers hypothécaires
Crédits destinés aux ménages à faibles ressources financières
sur lesquels les banques couvrent le risque de défaut en levant
une hypothèque sur la propriété acquise
Encours multipliés par 7 entre 2001 et 2006
Offre massive de crédit à des ménages peu solvables
1.2.Le rôle de la politique monétaire ex-ante

Baisse des taux directeurs de la réserve fédérale américaine
au lendemain du 11 septembre

But : relance monétaire pour limiter les risques de
ralentissement économique conformément à une logique
keynésienne
Baisse de ses taux directeurs de 6 points à 1 point entre
janv 2001 et juin 2003
Le paradoxe de la tranquillité (Minsky)
Croissance et taux d’intérêt bas
 Endettement
Si retournement des taux à la hausse
 Surendettement
 Le paradoxe de la crédibilité (Bario et Shim)
Efficacité des autorités monétaires
 Baisse de l’inflation et de sa volatilité
 Confiance des acteurs économiques et crédibilité accrue
 Baisse des primes de risque et des taux
 Endettement

Crédibilité des politiques monétaires anti-inflationistes
+ Rattrapage des pays émergents
1.3. L’émergence de bulles spéculatives
 Le crédit fait le prix qui valide le crédit …
1.4. Le déclenchement de la crise





Augmentation des taux de défaut sur les crédits hypothécaires
Perte des banques qui se propage à l’ensemble du secteur
financier
Rafale de mises sous surveillance et déclassement de nombreux
fonds spéculatifs
Hausse brutale de l’aversion au risque
Montée des taux et resserrage des conditions de prêts

De fortes pertes pour les banques et le secteur financier
• Durcissement
des conditions d’attribution des crédits
• Pertes
patrimoniales des ménages
1.5. Les conséquences macroéconomiques à court
terme

Une perte cumulée de plus de 20 fois supérieure à la perte
initiale
 Comment un événement limité et localisé a t-il pu affecter
avec une telle ampleur tout l’économie mondiale ?
26.400 milliards de dollars
×100!
250 miliards de dollars
(octobre 2007)
4.700 milliards de dollars
(2008-2015) × 20


Tritrisation :
Besoin de diversifier les risques
Exemple :
6 projets de 1M
5 chances sur 6 de succès (tirage au dès)
Si succès, rembourse 1M+0.5M  r=0.5
Si échec, rembourse 0
100 épargnants
Cas 1 : chaque épargnant finance 1/100 de chaque projet
Chaque épargnant investit 10000 euros dans chaque projet soit
60000 euros
Remboursement espéré : 5 10.000 1.5  1 0  75000
Gain espéré : 15.000
Cas 2 : chaque épargnant finance un seul projet
Remboursement espéré : 5  600001.5  75.000
6
Gain espéré : 15.000
 Même gain espéré mais Cas 2) plus risqué
 Diversification des risques

Besoin de liquidité :
Créanciers : désirent récupérer facilement leur épargne
Emprunteurs : besoins de financements pérennes


Marchés où les créanciers peuvent s’échanger leurs
créances
Titres financiers permettant la vente et l’achat de créance




Développement des marchés financiers depuis le milieu des
années 80 pour « sécuriser » et « liquéfier »
Tritrisation : transformation de prêts bancaires illiquides en titres
négociables sur les marchés souvent accompagnée de
restructuration (modalités de paiements, risques …)
Développement de la titrisation à tous les types de crédits sous
forme de produits de plus en plus sophistiqués (titrisation de
produits composites)… et opaques.
Risques mal évalués et mal recensés
 L’enfer est pavé de bonnes intentions …

Globalisation
La globalisation a développée et intensifiée les connections entre les
institutions financières à l’échelle mondiale
Mi-2008 : 4 000 milliards de dollars vos à vis des pays émergents
• Contagion au sein du système financier mondial
Indice de chaleur : Baisse des prix et augmentation de la volatilité
• Contagion à l’économie mondiale via le rationnement du crédit
Baisse des prix immobiliers
Baisse des actifs financiers
Hausse des primes de risque
Rationnement du crédit
Choc recessioniste
+ Anticipations pessimistes
= … dégringolade

1.5 Le rôle de la politique économique ex-post
1.5.1. Le sauvetage du systèmes financier
 3 stratégies d’intervention :
1) Laisser les acteurs faire faillite
Faillite de Lehman Brother
 Suspicion généralisée
 Effets domino
« Too big too fail »
2) Rachat des titres « toxiques »
Première version du plan Pawlson
Cependant coût (700 milliards) et aléa moral
3) Actions sur la passif des banques
Cas 1 : Conversion des obligations en actions
 Risques subis par le propriétaire
 Pas de coût pour les finances publiques
Cas 2 : Nationalisation partielle avec injection de fonds
propres
Plan de Gordon Brown peu ou prou généralisé à toute
l’Europe
 Fort coût à CT
 Gain a MT quand les actions auront retrouvé leur valeur
fondamentale
 Réguler le système financier
1.5.2. Soutenir la demande agrégée
Baisse de la demande agrégée :
- Baisse importante de la richesse réelle et financière
- Augmentation de l’épargne de précaution
- Attentisme des consommateurs et des entreprises
- Rationnement du crédit


Politique monétaire
Assurer la liquidité du système
 Baisse des taux d’intérêt directeurs

Politique budgétaire
Dépenses publiques et transferts fiscaux
 Pb de soutenabilité de la dette
2. Les justifications de l’action publique
2.1. Les fonctions économiques de l’Etat
L
2.2. Les fondements micro-économiques de
L’intervention publique
2.3. L’éthique sociale
3. Les limites de l’action publique
3.1. Les limites de la modélisation
3.2. Les limites de la confiance
3.3. Les limites de la bienveillance
3.4. Les limites de la connaissance
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