SOMMAIRE ÉDITORIAL Raison ardente Il est dommage que nous ne puissions, faute de place et parce que le support s’y prête mal, reproduire ici le sketch de Coluche intitulé « Le poème » ( je renvoie aux nombreuses captations en ligne). Les professeurs de français qui doivent, conformément aux programmes, aborder en classe la délicate question du lyrisme (au moins en 4e) y trouveraient un camp de base intéressant avant l’ascension de ce sommet redoutable, tant il est vrai que la définition de certaines notions, particulièrement rétives, requiert parfois de prendre appui sur leur caricature. © DR Robert (le petit) lui-même paraît un peu gêné aux entournures, qui hésite entre > GUY BELZANE, RÉDACTEUR EN CHEF Jean-Marc Merriaux Rédacteur en chef Guy Belzane Rédactrice en chef adjointe Cela fait beaucoup de guillemets. C’est à eux, notamment, que s’attachent 3 les articles qui suivent, afin de redresser quelques perspectives fuyantes : non, ce que, en littérature mais aussi en peinture et au cinéma, nous qualifions depuis le romantisme (et a fortiori avant) de « lyrique » ne se résume pas à l’expression exaltée et communicative de la souffrance du poète ; oui, l’émotion censément éprouvée et transmise est compatible avec un cadre formel, des règles et des conventions ; non, enfin, l’étude de cette grammaire stylistique n’est pas la fossoyeuse de la fameuse « sensibilité littéraire », dont on a par ailleurs un peu trop vite oublié les ravages. TDC N O 1057 • LE LYRISME Directeur de la publication une thématique (les « sentiments intimes »), des procédés (« rythmes » et « images »), un ton (« enthousiasme » et « exaltation »), une intention (« communiquer au lecteur l’émotion du poète »). Rien d’étonnant après tout : loin de s’exclure, ces différentes pièces se complètent heureusement dans l’antique rhétorique où elles ont pour noms inventio (le sujet), elocutio (le style), actio (la « voix »), pathos (les moyens d’émouvoir le lecteur). Problème : l’art ancien, codé et corseté, du discours oratoire est-il conciliable avec l’« expressivité » et la « sincérité » modernes de la « poésie du moi », désormais tenues pour définitoires de la poésie tout court ? DIRECTION DE LA VALORISATION DES OFFRES TDC est une publication du SCÉRÉN-CNDP Ézéchiel de Coninck, directeur par intérim Catherine Rastier [email protected] Téléport 1 @ 4 – BP 80158 86961 Futuroscope Cedex Téléport 1 @ 4, BP 80158 86961 Futuroscope Cedex Tél. 05 49 49 78 78 Sylvie Gendrot Rédaction Marielle Chevallier, Corinne Denailles, Élodie Gréa, Christiane Rebattet RENSEIGNEMENTS SCÉRÉN-CNDP Abonnement Tél. 03 44 62 43 98 Fax 03 44 58 44 12 [email protected] Révision Anne Dartigues, Benoît Selleron CONTACT PUBLICITÉ [email protected] Iconographie Pierre Philippon CONCEPTION Maquette Agence 154 Séverine Tanguy Création et direction artistique Claire Salais - [email protected] TDC Rédaction 60, bd du Lycée 92170 Vanves Tél. 01 40 95 53 82 [email protected] Les textes cités dans TDC le sont à titre documentaire : les opinions qu’ils peuvent exprimer doivent être appréciées de ce point de vue. Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous pays. © SCÉRÉN-CNDP 2013 Dépôt légal juin 2013 UNE IMPRIMERIE Jouve 1, rue du Docteur-Sauvé 53100 Mayenne Orphée, Gustave Moreau, 1865. Huile sur bois, 154 x 99 cm. Paris, musée d’Orsay. © Hervé Lewandowski/RMNGrand Palais (musée d’Orsay) CE NUMÉRO A ÉTÉ COORDONNÉ PAR Jean-Michel Maulpoix ONT COLLABORÉ À CE DOSSIER Cyril Crignon, Alain Duault, Aurélie Foglia-Loiseleur, Alain Génetiot, Jean-Nicolas Illouz, Patrick Jézéquel, Jean-Michel Maulpoix, Claude Millet, Georges Molinié, Olivier Penot-Lacassagne, Anne Régent-Susini, Francis Vanoye, Jean Vignes