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Dans les années 1950, le thermalisme devient social avec le remboursement des cures par la sécurité sociale. Le secteur devient dépendant d’un cadre
médical.
Cependant, il est enclin à de nombreux changements dès la fin du 19ème siècle. En effet, les curistes se scindent en deux groupes pour laisser apparaitre
un nouveau type de cures : les cures « non-conventionnées ».
La cure thermale ou conventionnée, activité médicale offrant diverses indications thérapeutiques, souffre de son image, souvent associée à la vieillesse,
depuis une vingtaine d’années. De plus, des maladies deviennent rares. Les acteurs principaux du secteur : les curistes, l’emploi autour des stations, de
la commune thermale, et les concurrents qui jouent sur la qualité des cures, les prix, la situation géographique de la commune.
La demande : Malgré une prise en charge par la Sécurité sociale d’une partie de la cure,
cet avantage ne semble plus être un frein au déclin des cures conventionnées, considérées
comme trop longues (entre 18 et 21 jours) par une grande majorité de la population.
Fin du 20ème siècle, ce secteur tente de se donner une nouvelle image et innove. Apparition
des cures non-conventionnées, des cures libres ou de « bien-être », qui visent à toucher un
éventail de population plus large. Dans les cures de bien-être les plus en vogue, on retrouve
les centres « spa » et les centres thermo ludiques proposant des cures qui se comptent en
heures qui prodiguent d’autres soins : dermatologie, amaigrissement, ce qui leur permet de
cibler une autre clientèle que celle des assurés sociaux… mais clientèle ayant des attentes de
plus en plus pointues. En effet, ces cures ne sont pas remboursées, cette nouvelle clientèle
est donc prête à payer le prix fort à condition que les services proposés répondent au
mieux à leurs attentes.
S’engage également une vie autour des établissements thermaux : casino, des résidences
meublées exclusivement pour les curistes.
D’après les chiffres recensés dans notre étude, pari gagné pour ce secteur, qui, grâce à ce
nouveau type de cures, semble connaître une expansion qui n’est pas prête de s’arrêter.
L’offre : Le thermalisme est encore un secteur
en plein essor, dominé par des grands groupes.
Face à la nouvelle demande, ils ont du élargir
leurs gammes de produits et services. Les cures
deviennent non conventionnées et s’ouvre à
tous, des hébergements sont proposés et de
nouveaux services comme la remise en forme
prennent une place de plus en plus importante
dans la communication. Cependant si cette
ouverture permet de se positionner sur de
nouveaux marchés, elle implique aussi de
nouveaux concurrents déjà bien installés et
compétitifs. Il est important pour le thermalisme
de sauvegarder son coté naturel.
Publicité : On constate 3 évolutions majeures en
matière de publicité depuis le 19ème siècle. Une
première au début du 19ème, elle se focalise sur
comment l’eau peut soigner des pathologies. Ensuite,
à partir des années 20, se développe une publicité
autour du thermalisme de plaisance : on prend les
eaux, puis on va au casino au théâtre, aux bals. C’est
un moyen pour la bourgeoisie d’entretenir des
relations. Enfin à partir des années 90 la publicité
commence à vendre le thermalisme de relaxation ou
de remise en forme et prend à nouveau de l’ampleur
en s’affichant dans les grandes villes ou en créant des
fascicules complets. La communication via les sites
internet est importante : elle permet la simulation des
tarifs, des visites virtuelles, ou encore des réservations
en ligne.
L’environnement : L’environnement sanitaire évolue en 3 dimensions : le contexte, les
professionnels et les patients.
Le thermalisme s’inscrit dans le modèle de soins de suite et de réadaptation. L’essentiel est
de préserver la qualité des eaux pour cela, deux systèmes de prévention : la protection
sanitaire d’émergence et le périmètre de protection. Les textes concernant la juridiction et
la législation sont flous, obsolètes. L’instruction de la demande d’autorisation comporte
deux étapes : L’une départementale, fait intervenir le service des mines, un laboratoire
agréé par le ministre chargé de la santé pour le contrôle des eaux minérales. L’autre,
nationale, à laquelle prennent part, dans le cas d’une utilisation thermale, la direction
générale de la santé. De plus l’eau minéral est autoriser à être capter sous certaines
conditions.
Par ailleurs, le 1er vecteur d’information reste le médecin, suivit de très près par le médecin
spécialiste, puis par l’entourage de l’individu (entourage, publicité…). Il s’ensuit les
différentes raisons pour lesquelles l’individu va en cure et grâce à qui.
Exemple : 51% des cures prescrites par les médecins sont une maladie cardio-artérielle.
26% des cures prescrites par le médecin spécialiste sont pour des problèmes de
dermatologies.
Le secteur du thermalisme