SOINS INFIRMIERS EN NEUROLOGIE

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SOINS INFIRMIERS EN NEUROLOGIE
I/ La ponction lombaire (PL)
1. Généralités
Acte médical, qui se pratique au lit du patient.
2. Préparation du patient
Informer et rassurer ; expliquer le déroulement de la PL : –
moelle épinière descend jusque L2
PL peut se faire vers L3 et L4
– PL : pas de moelle, pas de risque de lésion donc pas de risque de paralysie
Evaluer l'anxiété du patient : –
+++ si anxiété : faire prescrire une prémédication
– si le patient à vraiment peur de la douleur : faire prescrire un patch d'anesthésiant (à
poser 30 minutes avant le geste)
Répondre aux questions du patient.
–
3. Position du patient pendant le geste
Patient assis, un oreiller entre les bras et faire faire « le dos rond » ou bras posés sur un adaptable
ou
Patient couché en décubitus latéral, en position foetale ou « chien de fusil »
4. Mesure de la pression du LCR
Si le médecin veut mesurer cette pression : le patient doit­être en décubitus latéral.
Norme = 15­20 cm d'eau.
5. Après la PL
Conseils au patient : – rester allonger le plus longtemps possible (24 h si possible), à plat (sans oreiller)
– boire beaucoup d'eau
Les aiguilles fines à l'heure actuelle permettent de diminuer les risques post­PL.
–
Dépistage / survenue des complications : ✔ Pendant la PL = fréquent : survenue d'un malaise vagal (allonger rapidement le patient et si le malaise ne passe
pas : PM d'injection d'Atropine en voie SC ou IV)
Après la PL =
un lever trop précoce peut entraîner des maux de tête tenace et des vomissements = syndrome
✔
–
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Virginie, ESI 3A.
post­PL ; lié à une différence de pression et une fuite persistante du LCR
Nouvelle technique : 3
« Blood patch » = injection de quelques cm de sang autologue dans l'espace péridural pour
colmater la brèche méningée responsable du syndrome post­PL. Mais, souvent : décubitus strict prolongé, boisson
+++
et antalgiques suffisent.
PL = règles d'asepsie stricte++.
II/ L'épilepsie
A. Généralités
Maladie neurologique chronique.
Se présente sous différentes formes clinique.
Avant : été considéré comme une maladie « honteuse ».
B. L'arrivée du patient
Accueil primordial, qu'il s'agisse d'une hospitalisation programmée ou non (pour épilepsie ou
non)
Savoir si c'est une maladie connue ou si le patient est hospitalisé pour une première crise (= crise
inaugurale)
Elaborer dossier de soins minutieux : – quels facteurs (ou situations) favorisent l'apparition d'une crise ?
– consommation d'alcool ?
– habitudes, loisirs, vie sociale ?
– quel travail est exercé ? Ce travail plaît ?
– quelles restrictions l'épilepsie lui impose dans sa vie ?
– un ttt épileptique est t­il prescrit ? Est t­il correctement suivi?
– crises antérieures : quand ?, comment ?, toujours les mêmes prodromes ?,
description des crises ?, fréquence ?
Aborder toutes les habitudes de vie en insistant sur le degré d'autonomie
Faire une synthèse d'entrée la plus objective possible
Tout le personnel doit­être au courant des ATCD du patient afin de faire plus attention, et réagir
au plus vite en cas de crise C. Le rôle IDE
Avoir prêt de la main tout le matériel nécessaire en cas de crise (dont une canule de Guedel, pour
éviter les risques de morsure de la langue)
Conduite à tenir en cas de crise : 28/01/07
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la crise en elle même n'est pas dangereuse
–
rassurer les personnes présentent, expliquer qu'il n'y a pas besoin d'appeler un médecin,
que la crise va vite cesser
–
Lors de la phase de convulsion : – allonger le patient, loin de toutes sources de danger (escaliers, source de chaleur, ...)
– mettre en place la canule de Guedel (en faisant attention a ses doigts, pour ne pas se faire
mordre!) / si on est dans la rue : remplacer la canule par un paquet de mouchoirs que l'on
coince entre les dents
– mettre un vêtement sous la tête pour éviter les chocs
–
ne pas essayer de tenir la tête du patient, il faut le laisser se débattre
–
dès le début de la crise : faciliter la respiration (enlever la cravate, déboutonner la
chemise, ...) et, si possible, mettre la personne en PLS
écarter les personnes proches
–
Lors de la phase post­critique : ✗ ne rien chercher à faire, la respiration va revenir spontanément si les voies aériennes sont
libres
✗ phase de sommeil post­critique : laisser le patient dormir, récupérer de sa crise ; le
recoucher, et venir le voir souvent
Si crise dans la rue : ➢ pas besoin d'appeler le SAMU
➢ regarder comment la personne récupère
➢ il peut normalement rentrer seul chez lui
➢ conseiller d'aller voir son médecin traitant
➢ toujours noter la durée de la crise Pendant la crise : ✔ parler au patient
Après la crise : – évaluer les contusions, les blessures et les soigner
–
il y a une émission d'urines si c'est vraiment une crise d'épilepsie
D. Education d'un patient épileptique
IDE = grand rôle d'enseignement, d'éducation ; vise à changer les attitudes.
Faire comprendre qu'une crise d'épilepsie n'est pas honteux, c'est une maladie, qui n'a rien
d'honteux ni d'humiliant
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Faire atténuer, disparaître les préjugés
Sensibiliser le patient au ttt : – commence à l'hôpital, se poursuit à la sortie
– donner le nom des médicaments
– insister sur l'importance de la prise et de la posologie
– expliquer les effets que peut entraîner une non prise
– expliquer que si le ttt est bien équilibré, il n'y aura normalement plus de crise – expliquer qu'il ne faut jamais arrêter le ttt
– expliquer que quand il y a un départ en vacances, il faut toujours prendre plus de
médicaments car il peux y avoir un imprévu
Un enfant : ✔ peut­être scolarisé (scolarité normale)
✔ si les médicaments donnent trop d'effets secondaires : les changer
✔ IDE scolaire = informer et expliquer aux professeurs / pas de préjugés
Adolescent : ✗ peut boire de l'alcool et fumer, mais il est préférable d'arrêter ou de diminuer les
quantités
✗ les jeux vidéos sont des facteurs déclenchant une crise : il faut se tenir loin de l'écran et
bien éclairer la pièce
✗ aller au cinéma est possible si le ttt est bien équilibré
✗ faire attention dans les discothèques : les lumières sont clignotantes et peuvent
déclencher une crise
✗ sexualité : aucune répercussion
✗ vacances : avoir son ttt, et une fiche médicale
✗ activités sportives : certains sports sont contre­indiqués (deltaplane, alpinisme, plongée
sous­marine), les baignades en eau peu profonde sont autorisées ; il est préférable d'être
accompagné
✗ conduite automobile : normalement interdite pour les patients épileptiques, mais une
expertise médicale peut autoriser la conduite (si pas de crise depuis 5 ans) ; conseiller de
ne pas conduire de nuit (les phares des autres véhicules peuvent provoquer une crise) ;
pas de conduite de poids lourds ni de véhicule de transport en commun
✗ législation / travail : la personne est obligé de dire à son employeur qu'il est épileptique
✗ grossesse : possible ; prévenir le médecin afin d'ajuster le ttt ; si le ttt est bien équilibré :
il ne doit pas y avoir plus de crises que en temps normal ; surveillance plus étroite
✗ allaitement : dépend du ttt anti­épileptique
✗ contraception : faire attention, certains ttt sont inducteurs enzymatiques (= inactivent la
contraception orale), il faut donc préférer un autre moyen de contraception ou bien
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changer le ttt
Ajustement du ttt : – faire des bilans sanguins réguliers pour contrôler le dosage du médicament (savoir si la
dose est efficace)
Si besoin : donner au patient des noms & adresses d'associations
Sécurité sociale : l'épilepsie ne fait pas parti des 30 ALD (Affections de Longues Durées), mais
si le patient ne peux pas travailler, il peux y avoir un versement de l'AAH (Allocation Adulte
Handicapé)
Faire attention à ne pas « sur­protéger » le patient E. Diagnostics IDE prévalent dans l'épilepsie
Connaissances insuffisante : par rapport à la pathologie, au ttt
Risque de traumatisme : lors des crises
Diminution de l'estime de soi, de l'image corporelle
Déni non constructif
Stratégie d'adaptation individuelle inefficace
III/ La maladie de Parkinson
✔
1.Généralités
Maladie neuro­dégénérative
✔
Conséquence d'une perte en neurones dopaminergiques
✔
Début insidieux
✔
✔
✔
✔
✔
✔
✔
La maladie installée, la handicap moteur domine le tableau clinique avec : – akinésie (lenteur des gestes)
– hypertonie (rigidité)
– tremblements
Les troubles de la marche, de l'équilibre, les chutes, les troubles de la parole sont les
complications tardives de la maladie
Les troubles de la déglutition se retrouvent au stade final de la maladie
Environ 100 000 cas en France
Début de la maladie : environ 15 ans d'espérance de vie
Tout le personnel soignant doit s'adapter au patient, selon son handicap et ses plaintes
Il faut chercher à comprendre les impacts de la maladie sur l'environnement familial du patient
(les proches deviennent souvent des soignants)
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Virginie, ESI 3A.
2.Accueil du patient parkinsonien
= un des moments clés : ➢ faire découvrir les locaux, les équipements
➢ bien questionner la personne qui accompagne le patient pour bien le prendre en charge
➢ échanges d'informations : très précieux
➢ les patients parkinsoniens sont très émotif : une parole brusque, une visite soudaine, ...
peuvent provoquer un blocage, des tremblements, ...
➢ situation très fluctuante (mobilité, parole, ...), souvent lié aux taux de dopamine cérébral
: blocage ou « période on­off » (le patient peut faire des choses, puis, d'un coup, il ne
peux plus, il est bloqué)
➢ l'organisation de la journée doit dépendre de ces blocages
➢ observer le patient : qu'est­il capable de faire ?, altération fonctionnelle au cours de la
journée ?, réaction aux médicaments ?
➢ poser certaines questions : le patient à t­il un bras ou une jambe raide ?, des secousses
irrégulières dans les bras ou les jambes ?, avez­vous déjà été figé sur place ?, hyper­
salivation ?, dans quelles activités avez­vous des difficultés ,
➢ observer : comment le patient se retourne dans son lit, comment il se déplace, comment
il se nourrit, ...
➢ attention, il est important de bien connaître les symptômes
➢ respecter les horaires dans la prise des médicaments (ex : les donner quelques heures
avant d'effectuer la toilette, pour que le patient puisse se débrouiller seul)
➢
➢
➢
+++
garder autonomie
chaque patient doit connaître son ttt, expliquer les modifications de ttt
rassurer, sécuriser le patient 3.Le rôle IDE
Au réveil du patient Des difficultés motrices surviennent aussi pendant la nuit.
++ Le patient présente des akinésies le matin, avec des contractures.
Au réveil : lenteur normale, qui gêne, on ne peux rien faire (c'est parce­que le ttt du soir ne fait plus
effet).
Lever le patient quand la première prise de ttt agit.
Toilette et habillage
Sont des moments difficiles : lenteur, impossibilité de réaliser des gestes fins (ex : boutonner
une chemise, lacer les chaussures).
Adapter les activités au cours de la journée, selon la phase motrice du patient.
Prévoir la toilette quand le patient est débloqué.
Alimentation
++
Pose de gros problème : lenteur .
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Virginie, ESI 3A.
Requiert aide variable selon les patients et selon les moments pour un même patient.
Des troubles de la déglutition peuvent exister : faire boire de l'eau gélifiée pour éviter les fausses­
routes.
++
Parfois les patients ne veulent plus boire de peur de faire des fausses­routes : surveiller les risques
de déshydratation.
Surveillance et aide obligatoire pendant les repas.
Déplacements
Difficultés.
Le patient doit se mobiliser. Eviter l'alitement et le fauteuil de façon prolongée, afin d'éviter un état
grabataire.
S'adapter aux « périodes on­off ». Risque de chute : accompagner le patient dans ses déplacements.
Le patient peut­être pris en charge par le kiné.
4.Les troubles fonctionnels
Constipation
– lié à la prise des médicaments, et au fait que les patients sont des PA
– rôle IDE : augmenter l'apport hydrique / plus de fibres / maintien de l'activité physique
(encourager la marche)
– peut aussi être du à une faiblesse des muscles qui participent à l'expulsion, à une faiblesse
du SNA, pas assez de boisson, ...
– demander une PM de médicament car risque de fécalome
Troubles urinaires
Le patient ne peut pas se retenir : fuites surtout nocturne, pollakiurie.
Trouble compliqué par des difficultés de mobilisation.
Moyens pour pallier : urinal, protection, ... .
Chute de la TA
Le patient présente des hypoTA orthostatique : attention au lever (le matin).
Possibilité de modification tensionnel post­prandial.
Troubles respiratoires – liés à l'akinésie
– tout mettre en oeuvre pour empêcher leur aggravation
– il peux y avoir des exercices quotidien effectué par le kiné
– surtout dans le stade avancé de la maladie
Etat nutritionnel peu satisfaisant ➢ perte de poids = autre complication de la maladie
➢ plusieurs raisons : gêne lors des repas (car lenteur, donc nourriture froide et moins de
propreté) / sécheresse buccale / difficultés à la mastication et à la déglutition (donc risque de
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Virginie, ESI 3A.
➢
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fausses­routes et pneumopathie d'inhalation)
rôle IDE : patient assis bien droit à table / privilégier les aliments semi­solides et les liquides
épais (plus facile à avaler) / habituer le patient à se concentrer sur les gestes nécessaire à la
déglutition / réchauffer les plats / utiliser de s outils spéciaux pour manger et boire si apport calorique insuffisant : plats enrichis
le patient doit­être pesé toutes les semaines
5.Divers
Apprendre au patient à s'auto­évaluer
Expliquer que les activités ne sont pas toujours possible tout au long de la journée (« périodes
on­off »)
Adapter les ttt / Bien respecter les horaires de prise
Auto­évaluation : sur les signes moteurs (mimiques, aspect figé, dysarthrie)
6.Les troubles psychiques
Sont essentiellement des troubles psychologiques.
Annonce du diagnostic et vécu de la pathologie : peut rendre le patient anxieux et dépressif
Manifestations : hallucinations (qui sont favorisées par le ttt), confusion mentale (se rencontre
dans les cas d'affaiblissement intellectuel sous­jacent), troubles cognitifs (mis en évidence par le
psychologue)
Dans les formes graves : une démence s'ajoute aux troubles moteurs
Rôle du personnel soignant : traduire les appels / se manifestent surtout la nuit (le patient fait
plus appel aux soignants la nuit) / insomnie (à cause d'un syndrome des jambes sans repos, ...) /
+++
réassurance
7.Diagnostics IDE prévalent
Altération de la mobilité physique : liée à l'hypertonie et à la faiblesse musculaire
Déficit de soins personnels (auto­soins) : lié aux tremblements et aux troubles moteurs
Constipation : lié aux médicaments et à la sédentarité
Altération de la communication verbale : liée à l'affaiblissement du volume de la voix, à la
lenteur de l'élocution et à l'incapacité de bouger les muscles du visage
Risque de fausses­routes
Risque de syndrome d'immobilité
Stratégie d'adaptation inefficace : liée à la dépression et aux dysfonctionnement causé par
l'évolution de la maladie
Risque de chute
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