COMMUNIQUE DE PRESSE – 5 décembre 2012
(8,8 milliards d’euros). Les médias traditionnels du marketing direct
seront encore confrontés à une conjoncture difficile en 2013 et les
années suivantes. Par ailleurs, le courrier publicitaire adressé poursuivra
son déclin. L’avenir de l’e-mail marketing semble, lui, incertain. La
surexploitation des fichiers, la baisse des taux de retour et
l’encombrement des boîtes mails pourraient notamment inciter les
annonceurs à se détourner en partie de ce medium. L’e-mail de
prospection peut encore décroître alors que les volumes routés ne
progresseront pas indéfiniment.
L’érosion structurelle des dépenses de marketing direct, en partie liée
à la réduction des flux physiques de catalogues et de courriers
publicitaires, touche de plein fouet les secteurs du routage, de
l’impression ou encore du télémarketing. L’activité de ces derniers
dépend en effet des volumes. Cette érosion épargne en revanche
largement les métiers de services dits intellectuels (conseil, fichiers,
data-marketing, etc.).
Plusieurs facteurs vont peser sur l’activité
Les professionnels du marketing direct sont confrontés à cinq grands
facteurs de changement, découlant de l’environnement de marché. Le
premier d’entre eux est la forte incertitude réglementaire. L’opt-in
(nécessité d’obtenir l’accord exprès de l’individu pour le solliciter) pour
la prospection téléphonique, ou au moins la promotion du dispositif
Pacitel, et l’opt-in pour le courrier publicitaire auraient ainsi des
conséquences négatives sur les volumes et les dépenses de marketing
direct. De telles dispositions mettraient en difficulté un grand nombre
d’entreprises. L’autre menace est l’obligation d’effacement des
données collectées, au-delà d’un délai défini par la loi ou à la demande
de l’individu. Auquel cas, les opérateurs devraient s’adapter et donc
consentir des investissements conséquents pour se mettre en
conformité.
Le taux de croissance annuel moyen par medium de 2013 à 2015
Unité : %, taux de croissance annuel moyen en valeur
Prévisions Xerfi-Precepta
Le deuxième facteur de changement est la persistance de la crise. En
période de vaches maigres, les arbitrages se font en faveur des
nouveaux médias, et en particulier en faveur de ceux qui fonctionnent à
la performance. Dans ces conditions, les professionnels du marketing
direct se heurteront en 2012 et en 2013 à des pressions accrues sur les
prix et les délais de paiement, à une baisse des marges et à des
difficultés de financement et de trésorerie. Les défaillances
d’entreprises, et donc les opportunités de rachat, risquent donc de se
multiplier dans le secteur.
Face à l’inattention voire au rejet croissants de la publicité et des
messages commerciaux, obtenir le consentement ou l’adhésion des
prospects, sans lequel la communication n’a souvent aucune portée,
devient un prérequis. Sans oublier que l’identité de l’émetteur importe
autant que la qualité du message pour retenir l’attention des prospects.