COMMUNIQUE DE PRESSE – 27 juin 2013
Epicerie fine vs grandes surfaces alimentaires
Les réseaux spécialisés réalisent 12% des ventes de produits d’épicerie
fine en valeur (hors boissons), selon l’étude de Xerfi-Precepta, contre
67% pour les GMS. Ces dernières vont conserver un rôle important sur
le marché à travers les marques nationales commercialisées mais aussi
à travers leurs MDD premium et gastronomiques. Avec la reprise
économique prévue à partir de 2015, les GMS pourront davantage
communiquer sur les offres premium et moins sur les prix, ce qui
constituera un nouveau moteur de croissance.
De leur côté, les enseignes d’épicerie fine profitent toujours d’une
solide renommée et restent des acteurs de poids dans l’alimentaire de
luxe. Leur clientèle ne privilégie pas le prix du produit comme principal
critère d’achat, contrairement à celle des GMS. Alors qu’aujourd’hui les
points de vente restent majoritairement indépendants, l’organisation
du secteur autour d’enseignes d’envergure nationale se poursuivra,
portée par les stratégies des acteurs mono-produits (Kusmi Tea,
Nespresso etc.).
La segmentation du marché de l’épicerie fine
par circuit de distribution
(*) Charcutiers, traiteurs, pure players
Source : Xerfi‐Precepta
Les réseaux en quête de relais de croissance
Devant les offensives de la grande distribution, les réseaux spécialisés
devront être réactifs pour fidéliser les consommateurs et gagner des
parts de marché. Plusieurs stratégies s’offrent ainsi à eux comme la
franchise, en s’inspirant de l’expérience des chocolatiers, ou encore la
création de magasins éphémères afin d’accroître la notoriété des
marques. Les distributeurs spécialisés doivent plus que jamais jouer la
carte de la créativité et de la montée en gamme.
L’e-commerce est également un outil indispensable dans leur
développement. Les majors possèdent d’ailleurs tous leur site
commerçant. Les clients peuvent ainsi retirer leurs commandes en
magasin à l’image de la Grande Epicerie de Paris, Dalloyau ou encore
Pierre Hermé. Ainsi, les épiceries fines doivent penser la digitalisation
des points de vente et le web-to-store comme de véritables avantages
concurrentiels. En effet, les stratégies cross canal permettent de
générer du volume et de se différencier. Enfin, de nombreuses marques
se font référencer par les box culinaires, avec pour objectif de faire
découvrir leur offre à de nouveaux prospects.
La recherche de nouveaux relais de croissance semble d’autant plus
importante que les Français privilégient de plus en plus les produits
made in France et régionaux, notamment depuis le début de la crise
économique. D’autre part, les consommateurs, de plus en plus
méfiants vis-à-vis des produits industriels, souhaitent avoir plus
d’informations sur la traçabilité. Les enseignes d’épicerie fine ont donc
une carte à jouer de ce point de vue.