MPSI 2 : Exercices 32 3 Produit scalaire
Corrig´e des exercices
Q1 En d´eveloppant, on trouve
kyk4kxk2−2 (x|y)2kyk2+ (x|y)2kyk2≥0
Donc si y6= 0, en divisant par kyk2, on retrouve Cauchy-Schwarz :
(x|y)2≤ kxk2kyk2
avec le cas d’´egalit´e qui correspond `a kyk2x= (x|y)y, ce qui implique que (x,y) est un syst`eme li´e.
Q2 La seule difficult´e consiste `a montrer que (.|.) est d´efini. Si un polynˆome P∈R2[X] v´erifie (P|P) = 0,
alors P(1) = P(0) = P(−1) = 0, et donc le polynˆome Padmet trois racines distinctes. Comme deg(P)≤2,
P= 0. Pour trouver une base orthonormale, on utilise l’algorithme de Schmidt en redressant la base canonique
(1,X,X2) de R2[X]. On calcule k1k=√3 et donc ε1= 1/√3. Ensuite, on cherche f2sous la forme f2=X−λε1
avec la condition (ε1|f2) = 0. On trouve que λ= (X|ε1) = 1 + 0 −1 = 0, d’o`u f2=Xet puisque
kXk=√2, ε2=X/√2. Ensuite, on cherche f3=X2−λε1−µε2avec les conditions λ=X2|ε1= 2/√3 et
µ=X2|ε2= 0 d’o`u f2=X2−2/3. En normalisant, on trouve ε3= (√3/√2)(X2−2/3).
Q3 Soit un vecteur X= (x,y,z,t)∈R4. Alors
X∈F⊥⇐⇒ (X|v1) = (X|v2) = 0 ⇐⇒ (3y+z−t= 0 et x+ 2y−z+t= 0)
On a donc trouv´e un syst`eme d’´equations de F⊥. On calcule ensuite une base de F⊥:e1= (0,0,1,1), e2=
(−5,1,0,3). On redresse cette base en utilisant l’algorithme de Schmidt : ε1= (1/√2)(0,0,1,1), ε2= (√2/√61)(−5,1,3/2,3/2)
et alors (ε1,ε2) est une bon de F⊥.
Q4 Soit i∈[1,n]. On ´ecrit
ei=
n
X
k=1
(ei|ek).ek⇒(ei|ei) = X
k6=i
(ei|ek)2+ (ei|ei)2⇒X
k6=i
(ei|ek)2= 0
(car keik= 1 ). Donc ∀i6=k, (ei|ek) = 0. Le syst`eme est donc form´e de vecteurs orthogonaux deux `a deux.
D’apr`es le cours, il est libre. Par d´efinition, le syst`eme est g´en´erateur. On a donc une base orthonormale.
Q5 a) Faire x= 0 et utiliser l’identit´e de polarisation.
b) En d´eveloppant et en utilisant a), on trouve que cette quantit´e est nulle.
Q6 Si A= ((aij )) et B= ((bij)), on calcule
(A|B) =
n
X
i=1
n
X
j=1
aijbij
a) Donc (A|A) = P1≤i,j≤na2
ij. On en d´eduit que (.|.) est positive et d´efinie. La bilin´earit´e et la sym´etrie ne
posent pas de probl`emes.
b) (A|B) = Tr(AtB) = Tr(AB) = Tr(t(AtB)) = Tr(BtA) = Tr(tAB) = −Tr(AB) et on en tire que (A|B) =
0. Par cons´equent, les sous-espaces form´es des matrices sym´etriques et antisym´etriques sont orthogonaux :
Mn(R) = An(R)⊥
⊕ Sn(R)
c) On reprend la d´ecomposition d’une matrice quelconque en une somme d’une matrice antisym´etrique et d’une
matrice sym´etrique vue en cours :
A=1
2(A−tA) + 1
2(A+tA)
Alors le projet´e orthogonal de la matrice Aest la composante antisym´etrique : p(A) = 1
2(A−tA).
Q7 a) A=(e1|e1) (e1|e2)
(e2|e1) (e2|e2). Par cons´equent
Tr(A) = ke1k2+ke2k2>0 det(A) = ke1k2ke2k2−(e1|e2)2>0
En effet, par Cauchy-Schwarz on obtient det(A)≥0 et si det(A) = 0, les vecteurs e1,e2seraient li´es ce qui est
faux.