LCM magazine ( Origine et conséquences Comprendre la crise des subprimes Faillite des banques : Interview : Des crédits subprimes À une crise mondiale Clément Mathonnat 1ES SOMMAIRE ZANUTTA Myriam ZANTOUT Cynthia GUIDAL Loriane L’éditorial La crise des subprimes : Edition spéciale – Mars 2016 Nous allons, dans ce magazine, expliquer la crise économique des subprimes de 2008. Nous nous demanderons sur quoi repose la crise des subprimes, qui elle affecte et comment. Origine Dans un premier temps, nous étudierons ces origines, les crédits dits « subprimes », ainsi que les bulles spéculatives. Puis, nous parlerons des hypothèques et de ses répercutions, et enfin, nous verrons les conséquences de cette crise dans les pays du Nord et la notion de titrisation. Nous avons suivi un plan lié aux zones géographiques étudiées. Vous retrouverez une interview exclusive avec l’économiste Clément Mathonnat. S’en suivront des jeux, et un lexique. Hypothèques et endettement Expansion et titrisation Interview C. Mathonnat L’équipe LCM magazine vous souhaite une agréable lecture ! Jeux Lexique 1 2 Mais comment la crise de 2008 a-telle commencé ? L a crise des subprimes est une crise systémique qui affecte une économie dans sa totalité et non pas uniquement celle d’un ménage ou d’une entreprise. Elle est donc une crise immobilière, bancaire, boursière et économique. Réserve fédérale des États-Unis (FED) Les prêts appelés « crédits subprimes » ou « subprime mortgages » en anglais sont des crédits accordés aux ménages américains leur permettant de facilement accéder à un logement. Ces crédits étaient jugés risqués mais rentables tant que le cours de l'immobilier américain était en hausse rapide. Pour financer ces prêts, les banques ont vendu sur les marchés financiers des produits titrisés. Cependant, le marché s’est emballé. Lorsque, les ménages, face aux taux d'intérêts variables, n'ont pas pu rembourser leurs crédits, c'est tout le système qui s'est effondré. Le marché a subi un brusque retournement : les titres financiers à base de subprimes ont perdu leur valeur. Les investisseurs qui en ont achetés ont dû faire face à de lourdes pertes ce qui s’est traduit par un des plus grands krachs boursiers de l’histoire des Etats Unis. Trois points peuvent expliquer cette crise. Un trop grand nombre de crédits immobiliers accordés par les banques aux ménages américains : Entre 2003 et 2004, la Réserve Fédérale des Etats Unis, la FED a procédé à une baisse de ses taux directeurs à 1%. 3 4 Cette baisse a permis une grande rapidité d’achat ou de vente d’un actif sans effet majeur sur les prix. Dans cet environnement de faibles taux d’intérêts(1), les banques en ont profité pour accroître leurs rendements pour obtenir encore plus d’argent et sont donc allées acheter des bons du trésor à la FED, ces derniers étant connus pour être l’investissement le plus sûr. Les investisseurs ont donc pris des risques. Cette politique a entrainé une augmentation de l’offre de crédits immobiliers et la demande a suivie. Cela a déclenché la formation d’une bulle spéculative sur le marché de l’immobilier américain. (voir p.6) L’innovation financière des banques a donné la possibilité aux ménages de faire des crédits et ont ainsi permis de repousser les limites d’endettement. Les ménages peu solvables disposant de revenus trop faibles ont alors pu avoir la possibilité de demander des crédits grâce à des crédits reposant sur l’hypothèque. Le cadre de régulation imposé au système financier n’était plus adapté à l’innovation financière puisqu’aucune entreprise et banque ne le respectait. En d’autres termes, les banques et entreprises ont dépassé les limites qui leur étaient imposées. Ce cadre règlementaire bien qu’adapté aux banques n’a pas pris en compte les activités de nouveaux acteurs de la finance tels que les compagnies d’assurance, les fonds de pension, ... L’impossibilité des ménages américains à faible revenu à rembourser leurs prêts : Les politiques publiques dont le but a été de rendre possible l’accès à la propriété aux ménages peu solvables ont une grande responsabilité dans cette crise. N’ayant pas les moyens de rembourser les banques pour l’achat d’une maison, les prêts hypothécaires ont semblé être une aide considérable mais les conséquences ne se sont manifestées qu’après. Les taux d’intérêts sont passés de 1% à 5% (augmentation par la FED en 2006). 5 Les ménages se sont donc trouvés dans une situation de surendettement. Face aux taux variables croissants trop élevés, ils n’ont pas pu rembourser les prêts. Leurs biens immobiliers ont, par conséquent, été hypothéqués. La formation et l’éclatement d’une bulle spéculative : Une bulle spéculative est causée par des anticipations exagérément optimistes sur la croissance, l’évolution des prix ou sur d’autres événements qui pourraient provoquer une augmentation de la valeur des actifs. Les investisseurs ont sous-estimé les risques sur le marché immobiliers en cherchant à accroître leurs rendements en investissant dans des produits rémunérateurs, mais risqués. Du fait d’un environnement économique extrêmement favorable avec une inflation (hausse des prix et stabilité des revenus) faible, une forte croissance, une solidité financière considérable des entreprises, ils n’ont donc pas calculé les risques attachés à ces produits (crédits hypothécaires). Le comportement des firmes qui placent les actions sur le marché de la finance (en d’autres termes, la Bourse) a joué un rôle dans les origines de cette crise. Le marché étant relativement instable, la comptabilisation des actifs à leur valeur de marché (prix auquel il peut être acheté ou vendu), évoluait de manière continuelle. Tant que les prix de l’immobilier augmentaient et que les taux d’intérêts restaient bas, la dynamique à la hausse du cycle financier restait la même. Nous pouvons expliquer ceci en partie par l’excès d’épargne mondiale qui s’investit aux Etats Unis et la volonté de limiter les effets de l’éclatement de la bulle internet (finance virtuelle) ainsi que celle du 11 septembre 2001 (jour où le symbole même de la finance américaine a été touché provoquant le doute des investisseurs quant à l’avenir économique du pays). 6 La hausse des taux d’intérêts de 2004, qui a précédé le retournement du marché de l’immobilier en 2006, a rendu difficile le remboursement des dettes des ménages américains les plus précaires. Nous avons présenté les principales causes de la crise des subprimes aux Etats Unis mais aussi son expansion dans le monde, mais nous pourrions expliquer les causes profondes de cette crise : Les conditions macroéconomiques(4) et financières de la situation ont fortement favorisé les taux d’intérêts modérés et donc les opérations financières risquées à forts effets de levier(3). Durant la période dite de la « Grande Modération », qui a duré des années 1980 à 2007, on a assisté à une stabilité de l’inflation et de l’activité. Cela a donc contribué à réduire le risque de défaut (risque qu'une entreprise, un individu ou un Etat ne parvienne plus à payer l’intérêt contractuel ou le capital de départ de leurs obligations de dettes) et le risque d’augmentation du taux d’intérêt mais également la peur du risque des investisseurs. L’entreprise avait acheté cinq sociétés de prêts hypothécaires, dont des “subprimes” comme BNC Mortgage ou Aurora Loans Services. À partir d'août 2007, Lehman Brothers a essayé de revendre sans succès les biens acquis sur les crédits immobiliers à risque, suite à la crise des subprimes. Les pertes engendrées ont conduit la banque à vendre pour six milliards USD (dollars américains) d'actifs. Sa capitalisation boursière a alors chuté de 73 %. Les pertes cumulées de la banque ont poussé la direction à rechercher un repreneur mais sans résultat. Pour Lehman Brothers la faillite a été réelle, totale. De nombreuses sociétés, entreprises et banques d’investissement ont également suivi le mode de fonctionnement des crédits subprimes. Parmi elles, nous pouvons citer Merrill Lynch, Bear Stearns ou encore Goldman Sachs qui ont été « victimes » de scandales mais qui ont été aidé par l’administration américaine. Les taux d’intérêts ont été maintenus à des niveaux relativement bas de par l’excès d’épargne des pays émergents associés aux dollars recyclés (dollars réinvestis dans l’économie des Etats Unis) des matières premières et de la hausse de l’énergie. Le fait que les taux d’intérêts soient bas a amené les investisseurs à employer des stratégies d’investissement relativement plus risquées dans le but d’obtenir des rendements encore plus élevés liés à leurs investissements. Etude de cas : Lehman Brothers(2) La célèbre banque d’investissement, bien connue pour justement avoir fait faillite pendant la crise des subprimes est un parfait exemple du danger financier que représentaient les crédits subprimes. 7 8 Licenciements en masse suite à la faillite de l’entreprise Lehman Brothers Hypothèques et endettement L a crise de 2008 a commencé par être une crise immobilière avant de se généraliser. Les crédits "pourris"(5), ou crédits subprimes, qui sont des prêts à taux très variables, sont à l'origine de la plus grande catastrophe immobilière de l'Histoire. Le problème de ces crédits très risqués est qu’ils étaient accordés aux personnes qui présentaient des risques d’insolvabilité. Les banques s'assuraient d'être remboursées puisqu'elles avaient la possibilité d'hypothéquer le bien immobilier de l'emprunteur, c'està-dire qu'elles pouvaient récupérer et revendre la maison très facilement et en toute légalité. Les banques expulsaient les ménages. Énormément d’investisseurs se sont alors tournés vers ces crédits notés "AAA" par Moody's, une des plus grandes agences de notations financières au monde. Une agence de notation est une entreprise qui note les Etats et les emprunteurs en fonction de leur risque de solvabilité, ce qui influe largement sur le niveau des taux d’intérêt qui leur sont appliqués lors des emprunts ou des émissions de titres. La note triple A, ou AAA, est la meilleure note que les agences peuvent attribuer. Cependant, récemment, des enquêtes ont prouvé qu’elles reçoivent parfois de l’argent pour surnoter les Etats et les emprunteurs. C’est hélas ce qu’il s’est passé avec les crédits subprimes. Une nouvelle population de sans domicile fixe est apparue : les carsleepers(6). La plupart de ces SDF sont des anciens emprunteurs qui n'ont pas réussi à rembourser leurs crédits. Aujourd'hui, 60% des sans-abris américains vivent dans leur voiture. Leur profil n'est pourtant pas celui auquel on pourrait s'attendre. En effet, la plupart d'entre eux ont un travail. La classe moyenne est la plus touchée par cette crise. Les minorités en particulier sont victimes des hypothèques. La ségrégation socio-spatiale a donc encore plus augmentée dans ce pays déjà touché par ce problème. La ségrégation socio-spatiale se définit par une augmentation des écarts de richesse entre différents quartiers d'une agglomération. Le phénomène des « car sleepers » : Lorsque les taux des crédits ont augmenté après le krash boursier, de nombreux américains se sont retrouvés dans l'incapacité de rembourser leur prêt. Les victimes qui pensaient être stables économiquement ont dû être expulsées très rapidement. Une réalité taboue aux Etats-Unis s'installe alors. 9 Une femme de Santa Barbara vivant dans sa voiture, en compagnie de son chien. 10 Santa Barbara est une ville touristique et balnéaire de Californie qui semble idéale. La journée, on observe le quotidien d'une population aisée. Cependant, la nuit une autre réalité prend place. Des dizaines de voitures s'installent sur des parkings de centre commerciaux, leur propriétaire dort à l'intérieur. Lorsqu'on ouvre le coffre des véhicules, on peut voir une cuisine improvisée composée d'un réchaud bas de gamme et une couverture posée sur les sièges qui servent de lit aux "carsleepers". La plupart de ces sans-abris ne s'attendaient pas à en devenir un jour un. Pourtant, certains vivent dans leur voiture depuis plusieurs années. Ils se sentent donc abandonnés par un Etat qui préfère cacher ce cauchemar pour conserver l'idéologie du rêve américain. Le recours massif à l'hypothèque à entraîner la création de quartiers fantômes. Des quartiers entiers sont désormais déserts puisque chaque maison s'y trouvant ont été hypothéquée, c'est le cas de Cleveland dans l'Ohio. Le shérif tente désespérément de revendre ces biens immobiliers aux enchères mais rares sont les acheteurs. Environ 240 maisons tentent d'être vendues chaque jour à cette période. Une hausse de la criminalité : La hausse de la criminalité dans ces quartiers est impressionnante. Les jeunes dégoûtés du système se réfugient dans l'argent facile et la violence. Les maisons inhabitées sont de parfaits refuges pour les squatteurs et les dealers de drogues. De nombreuses habitations sont pillées, taguées, défigurées... Les prix de l'immobilier chutent donc, car l'environnement est déplorable dans ces quartiers. Hélas, les associations de quartiers ne suffisent pas à redonner vie aux rues anciennement pleines de vie. 11 Conséquences dans les pays du L Taux de croissance du PIB, ou « glissement annuel » (= évolution comparant la valeur d’une grandeur à deux dates.) Source : DataInsight Nord a crise des subprimes a dans un premier temps engendré de nombreuses inégalités économiques dans le monde. Au total, la crise a coûté de 3 à 7 points de croissance (8) selon les pays les plus avancés en 2009. Les États-Unis et le Royaume-Uni, à la source de la crise ont été fortement touchés. Le Japon et l’Allemagne sont moins affectés directement par la crise financière, mais ont subi également un recul important de leur activité du fait de leur sensibilité particulière au commerce mondial. Les pays font donc appel au système de titrisation. Dans le temps, un propriétaire payait son crédit mensuel à un prêteur local (condition à risque). Tandis qu’aujourd’hui, les banques cèdent des crédits aux ménages et reçoivent en échange un titre, ce sont des créances (aussi appelées obligations), qu’elles peuvent revendre à des investisseurs du monde entier, ou sur un marché financier. Ces derniers reçoivent en contrepartie des intérêts liés aux titres émis, ainsi que leur remboursement. Cette technique permet aux banques d’alléger leur bilan. Celles-ci paient des notateurs afin de noter la solvabilité de ces investisseurs. En 2008, les banques américaines espéraient se faire rembourser en misant sur la vente des biens grâce à la hausse du prix de l’immobilier. La titrisation n’a donc pas été à l’origine de la crise, mais à la mauvaise solvabilité des ménages. Aujourd’hui les banques ont une pression règlementaire plus importante sur leurs fonds propres, leur liquidité et plus globalement sur leur taille de bilan. 13 Sur ce graphique nous pouvons observer le fort glissement économique à partir de mi-2007 des 5 pays les plus puissants dans le monde. Soit, la France passant de 2% à -1% de croissance, l’Allemagne passe de 3% à -2% en 2008, le Japon chute de 2% à -5%, et le Royaume-Uni ainsi que les Etats-Unis perdent de 4 à 5 % de croissance. L’intensification de la crise financière à la suite de la faillite de la banque Lehman Brothers a entraîné un brusque décrochage de l’économie mondiale, touchant les pays développés comme les pays du Nord. Tous les pays ont ainsi été touchés de façon exceptionnellement synchronisée, comme le montrent tant les enquêtes auprès des ménages et des entreprises que les évolutions du PIB au quatrième trimestre 2008. Les pays les plus touchés par cette crise sont la Grèce et l’Italie. Encore aujourd’hui, la croissance de ces pays marche au ralentit à cause du mur de la dette. Cet écart est dû à la hausse des impôts ainsi que des prélèvements obligatoires, mais aussi à une forte stagnation économique : tout juste 1,6% de croissance totale depuis 2008 dans les pays du Nord. 14 Le taux de chômage de longue durée a bondi : De plus, un fort taux de chômage se fait ressentir en Europe : une augmentation de plus de 20% en Espagne en 2011 selon l’INSEE contrairement à l’Allemagne, pays modèle qui fait preuve d’une grande exemplarité vis-à-vis de ces pays voisins comme la France. Les pays du Nord (états européens, Russie, USA, Japon, Turquie, Israël, Australie, Nouvelle Zélande) Des conséquences sociales : On peut également noter une augmentation globale du niveau de stress : 63 % aux Etats Unis, et 55 % en Chine contre 26 % en Espagne. Une hausse d’anxiété : 52 % aux Etats Unis et 50 % en France contre 24 % en Italie. Et finalement, une hausse des difficultés pour dormir : 12 % en Russie contre 48 % aux Etats Unis. Les changements se font ressentir dans le mode de vie des populations, ainsi qu’à leur consommation globale. Les ménages font davantage attention aux prix, ou consomment moins. La multiplication des paradis fiscaux : Le terme paradis fiscal comprend 4 critères pour être définis comme tel : impôts inexistants ou insignifiants, absence de transparence, législation empêchant l’échange d’informations avec les autres administrations, et enfin, tolérance envers les sociétés-écrans (créées pour dissimuler les transactions financières d'une ou de plusieurs autres sociétés) ayant une activité fictive. En pleine crise de 2008, selon Xavier Harel « près de 12 000 milliards d'euros dorment toujours dans ces territoires protégés » alors que de nombreux états sont au bord de la faillite ou en situation difficile, faute de rentrées fiscales. Les paradis fiscaux sont donc devenus un élément essentiel de la stratégie fiscale des sociétés internationales. 15 Clément Mathonnat, économiste à l’Université d’Auvergne a très aimablement accepté de répondre à nos questions. 16 Interview de Clément Mathonnat « Historiquement, la résolution de la dette a été le plus souvent réglée par défaut et non par l'austérité. » Que pensez-vous de la stratégie américaine de massivement des crédits pourris aux autres banques ? vendre Eh bien, cela n’a fait qu’engendrer l’une, si ce n’est la plus grande crise de toute l’Histoire… Je suis évidemment contre. Qu’est-ce qu’une crise ? Une crise est une période plus ou moins longue où se manifeste un dysfonctionnement d’un ou plusieurs éléments du système et affectant son équilibre. Il en existe plusieurs types : La crise bancaire, la crise boursière, la crise de la dette, la crise financière ainsi que la crise de change. Quelles sont les origines de la crise de 2008 ? Contrairement à de nombreuses crises financières où le risque originel provenait le plus souvent d’activités industrielles ou financières, la crise des subprimes trouve son origine au niveau des ménages américains. Tout d’abord elle est due à des politiques publiques visant à favoriser un accès massif à la propriété, et à l’innovation financière des banques. Elle est également causée par des conditions macroéconomiques et financières favorisant des taux d’intérêts modérés, un cadre de régulation du système financier inadapté à l’innovation financière, ainsi qu’à l’effet fortement pro cyclique de la comptabilisation des actifs détenus par les firmes à leur valeur de marché. 17 Que pensez-vous du fait que les subprimes aient été accordés à n'importe qui ? Avant la crise, les écarts de richesse ont fortement augmenté mais les besoins et les envies des ménages étaient toujours les mêmes. Les banquiers ont donc profité de cette crise afin d’accorder des crédits aux plus pauvres. Les banquiers, eux n’ont pas été appauvris par la crise. On peut donc dire que c’est une décision égoïste prise par des banquiers puissants et intouchables. Pensez-vous que la crise a apporté des points positifs dans la société ? que nous sommes à l’abri d’une autre éventuelle crise de cette ampleur ? Oui, selon moi, la crise a provoqué une prise conscience générale sur les déficiences dans le système capitaliste financier. Cela permettra peut-être d’éviter une nouvelle crise de ce type. 18 Jeux S A B X N F G A Q F A F U T N C R I S E V T J U B V J S E D F J W B H Y P O T H E Q U E H Y O C R Z S A L L U F A I L L I T E R E Q E T L V F L M D O N N E G A M O H C E S F A S H I N H D P T B M B T I T R I S A T I O N E G A M O H C E P A F Mots à trouver : Hypothèque, dette, titrisation, subprime, PIB, banque, crise, FED, faillite, chômage, FMI 19 Vertical : Horizontal : 2. Nom du président américain durant la crise de 2008 7. Economie de grande échelle 9. Partie du revenu qui pendant une période n'est pas consommée 11. Échec totale d'une action 20 1. Crédits accordés aux ménages américains 3. En sciences économiques, représente la monnaie disponible 4. Entreprise qui fait le commerce de l'argent 5. Capacité à rembourser 6. Banque centrale des États-Unis 7. Hypothèque dans la langue de Shakespeare 8. Personne à qui quelqu'un doit de l'argent 10. Plan mis en place par les ÉtatsUnis à partir de septembre 2008 pour faire face à la crise Le dico de la crise économique (1) Effet de levier : (6) (2) Lehman Brothers : Banque d’investissement multinationale proposant des services financiers diversifiés ayant fait faillite le 15 Septembre 2008 pendant la crise des subprimes. Car sleepers : Littéralement les dormeurs de voiture, ce sont les personnes sans logement, forcées de dormir dans leur voiture. Elles sont directement victimes de l’effondrement du marché américain de l’habitation en 2008. (7) Hypothèque : Une hypothèque est un droit accordé à un créancier sur un bien immobilier en garantie d’une dette, sans le que le propriétaire du bien en soit dépossédé. Désigne l’utilisation de l’endettement pour augmenter la capacité d’investissement d’une entreprise, d’un organisme financier ou d’un particulier. (4) Crédits pourris : Les crédits immobiliers « pourris » ou subprimes désignent les prêts immobiliers dits "à risque". Cela est dû au fait qu’ils soient accordés à des ménages dont la solvabilité est fragile. Taux d’intérêts : Rémunération du capital prêté, versé par l’emprunteur au prêteur : il est fixé lors de la conclusion au contrat comme un pourcentage du capital prêté. (3) (5) Macroéconomie : S’attache à l’étude des phénomènes économiques de grande échelle (évolution du chômage, du revenu national, du taux de croissance économique…) (8) 21 22 Points de croissance (growing point en anglais) : Composé de point dans le sens de 1 pour cent (1%) et de croissance dans le sens de croissance du produit intérieur brut.