
Résidence du parc-Projet de soins 2006 5
2. SUIVI THERAPEUTIQUE ET SITUATION A RISQUE
A. La polymédicamentation
La polymédicamentation est fréquente chez la personne âgée en institution et la non-
observance thérapeutique ou les erreurs sont tout aussi fréquentes soit du fait du prescripteur
(formation en réseau) soit du fait de la personne âgée elle-même (déficience du geste, de la
vue, troubles mnésiques…).
Il faut savoir que 10% des hospitalisations en gériatrie sont dues de façon directe à la
pathologie iatrogène : que de souffrances peuvent être évitées par un suivi thérapeutique.
L’infirmière de l’établissement a un rôle important à jouer dans le suivi thérapeutique
des résidentes, il lui faut du doigté et de la psychologie pour imposer la distribution de
médicaments auprès de certaines personnes âgées.
A terme cela permet d’établir un catalogue des médicaments les plus utilisés et leurs
effets thérapeutiques en gériatrie, d’accroître l’efficacité et de diminuer les risques.
B. L’incontinence urinaire
L’incontinence urinaire est une affection touchant 1 femme sur 2 après la ménopause,
22% des personnes âgées au domicile et jusqu’à 70 % dans les services de long séjour.
Longtemps considéré comme une fatalité liée à l’âge et au sexe, elle est reconnue maintenant
comme une pathologie à part entière.
L’équipe soignant a pour tâche :
- de rechercher une infection urinaire qui peut être à l’origine de cette
incontinence ;
- de susciter un bilan urologique éventuellement afin de caractériser
l’incontinence
- en fin de vie de proposer une sonde urinaire quand cela évite les changes
fréquents et améliore le confort de vie
Lorsque l’incontinence urinaire est installée ,les soignants veillent au change
régulier des protections afin d’assurer une bonne qualité de vie, choisissent les
protections adaptées à la gravité de l’incontinence et utilisent le protocole établi pour
l’incontinence nocturne (cf annexe 3)
C Les chutes
Les chutes sont fréquentes chez le sujet âgé (au moins 2000000 de chutes chez
les plus de 65 ans en France chaque année) et le chuteur a un risque 20 fois plus élevé de
chuter que le non-chuteur. Et surtout dans 1 cas sur 3, à moyen terme, la chute entraîne une
perte d’autonomie.
Là aussi, il faut être préventif à quatre niveaux :
• L’environnement qui est l’affaire de tous, soignants et non-
soignants
• Veiller à une bonne nutrition
• Surveillance de l’équilibre
• Traquer les causes iatrogènes : hypotension, somnolence due aux
psychotropes, hypoglycémie du diabétique âgé, etc.