LA DIVERSITÉ
DE LA PRATIQUE :
LA CLÉ DE LA VALORISATION DE LA MÉDECINE FAMILIALE
ET DE L’AUGMENTATION DES COHORTES
Il y a un peu moins de 10 ans, le gouvernement du Québec mettait sur pied un comité regroupant divers
représentants des quatre facultés de médecine du Québec et des fédérations médicales, dont la Fédéra-
tion des médecins résidents du Québec (FMRQ), afin de trouver des façons d’accroître l’attractivité de la
résidence en médecine familiale auprès des étudiants en médecine. La mise en valeur de la diversité de la
pratique en médecine familiale a été au cœur de la stratégie retenue par les principaux intervenants du réseau
de la santé et de l’éducation à l’époque. Cette stratégie a porté fruit et les étudiants ont répondu à l’appel,
en faisant le choix de cette spécialité responsable de la dispensation des soins de première ligne au sein du
système de santé québécois. Les cursus universitaires reflètent toujours cette caractéristique centrale de la
médecine de famille.
Mais voilà que les règles du jeu ont changé en aval de la formation postdoctorale, en raison des nouvelles
exigences imposées aux nouveaux médecins de famille par le ministère de la Santé et des Services sociaux
en 2015. Les réformes majeures imposées ont changé le visage de la médecine familiale au Québec, confi-
nant à toutes fins utiles les nouveaux médecins de famille à la pratique en cabinet. Bien que plusieurs
médecins en formation privilégient une telle pratique, d’autres se sont fait imposer ce choix.
Le cursus de la résidence en médecine familiale prévoit des stages dans plusieurs secteurs : cabinet, ur-
gence, obstétrique/gynécologie, soins palliatifs, soins aigus, hospitalisation, médecine interne, cardiologie,
pneumologie, soins mère/enfant, gériatrie, pédiatrie, urgence pédiatrique, médecine sportive, locomoteur,
psychiatrie, pour ne nommer que ceux-là. Le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) exige
des résidents de médecine familiale une exposition appropriée en soins d’urgence, soins aux enfants et aux
adolescents, soins de maternité, soins aux personnes âgées, soins aux populations autochtones, médecine
palliative, soins aux populations marginalisées, défavorisées ou mal desservies et médecine comportementale
pour répondre aux besoins de la population. Cela démontre clairement que les finissants en médecine fami-
liale doivent acquérir des connaissances dans tous ces domaines.