Dans ce cas, l'ISO 31000 propose donc de définir le risque comme étant l'effet de l'incertitude sur
l'atteinte des objectifs.
Les effets mentionnés sont à considérer comme pouvant être soit des catalyseurs, soit des freins par
rapport aux objectifs poursuivis. L'intégration de la notion d'incertitude matérialise la mise en
exergue de l'incomplétude des zones de connaissances sur lesquelles reposent nos processus de
décision. Enfin un peu d'humilité !
Enfin, l'intégration de la notion d'objectif permet de mettre en évidence la nécessaire prise en
compte des différents objectifs et stratégies associées qui contribuent à la survie mais aussi à la
performance d'une organisation.
Je vais m'arrêter là pour la première partie cette présentation, puisque énormément d'éléments de
compréhension et de contextualisation sont explicitement mentionnés au niveau du référentiel. Je
vais maintenant rentrer un peu plus en détail au niveau de cette norme, qui est structurée de la
manière suivante. D'abord, une partie introductive qui permet une contextualisation générale du
référentiel et une partie un peu plus descriptive au niveau des exigences.
La partie introductive contient une introduction qui se passera, aujourd'hui, de commentaire et le
premier paragraphe du référentiel défini son domaine d'application. Dans ce paragraphe, il est
expliqué que la norme ISO 31000 «
peut être appliquée par tout public, toute entreprise publique
ou privée, toute collectivité, toute association, tout groupe ou individu
» indépendamment d’une
industrie ou d’un secteur d’activités particulier/spécifique c'est-à-dire que ce référentiel s’adresse à
tous les types d’organisations. Un deuxième point important est que l'ISO 31000 «
peut être
appliquée … à une large gamme d’activités, dont les stratégies et les prises de décisions, les
activités opérationnelles, les processus, les fonctions, les projets, les produits, les services et les
actifs
»
De même, l'ISO 31000 «
peut s’appliquer à tout type de risque, quelle que soit sa nature, que ses
conséquences soit positives ou négatives
».
Un point très important au niveau du domaine d'application : c'est la distinction qui est faite entre
l'harmonisation et l'uniformisation.
L'ISO 31000 ne vise pas l'uniformisation des pratiques de management des risques au sein des
organisations. L'uniformisation est quelque chose qui apparaîtrait comme illogique, puisque le
management du risque pour sa conception et sa mise en œuvre se doit de tenir compte des besoins
de l'entreprise, de ses objectifs, de sa structure, de son activité, de ses pratiques, etc. Dans ce cas,
l'objectif du référentiel est l'harmonisation des processus de management du risque dans les normes
existantes, dans les normes à venir et ce, en offrant un cadre de référence qui permet à l'ensemble
des gestionnaires des risques d'envisager une approche commune.
Enfin, le dernier point mentionné au niveau du domaine d'application, c'est que ce référentiel n'est
pas certifiable. Il ne donne pas lieu à une certification. Toutefois les débats restent ouverts puisque
certains pays y sont favorables (Angleterre, Suisse, Autriche, NZ, Australie…) car ils disposent de
référentiels de management de risques qui sont certifiables et qui ont été utilisés pour établir l'ISO
31000 version 2009. Mais pour l’instant, beaucoup d’associations de gestion des risques telle que la
FERMA, l’AIRMIC, l’AMRAE…n’y sont pas tout à fait favorable. Le deuxième paragraphe du
référentiel regroupe l'ensemble des termes et définitions qui sont utilisés tels que le risque, l'attitude
face aux risques, etc.
Toutefois, beaucoup de ces définitions sont issues de l’ISO Guide 73 : 2009 (Management du risque
– « Vocabulaire ») publié pour la première fois en 2002 (soit 7 ans avant la 31000), remis à jour en
2009 et qui regroupe une 50aine de définitions inhérentes au vocabulaire générique spécifique
relatif au management du risque.