3. Soit Dle disque unit´e ferm´e de C. On consid´ere un hom´eomorphisme
f:D−→ D
z=reiθ 7−→ ρ(r)ei(θ+α(z))
o`u : ρ: [0,1] →[0,1] est un hom´eomorphisme tel que ρ(0) = 0, ρ(1) = 1, et ρ(r)> r pour r∈]0,1[,
α:D→[0,1
10 ] est une fonction continue telle que α(1) = 0 et α(z)>0 si z∈D\ {1}
(on suppose que αvarie assez lentement pour que fsoit effectivement un hom´eomorphisme).
Expliquer pourquoi D6=Sz∈Ω(f)Ws(z).
Exercice 4. Applications de degr´e d≥2sur le cercle.
Soit dun entier sup´erieur ou ´egal `a 2. On note mla multiplication de l’angle par dsur le cercle (R/Z) :
m: (R/Z)−→ (R/Z)
x7−→ dx .
On consid`ere une application f: (R/Z)→(R/Z) continue de degr´e d; rappelons que ceci signifie que tout
relev´e Fde f`a Rsatisfait F(ex+ 1) = F(ex) + d.
1. On consid`ere un rel`evement Fde fet un rel`evement Mde m`a R. Montrer qu’il existe une unique
application continue H:R→Rqui commute `a la translation x7→ x+ 1, et telle que M◦H=H◦F(on
pourra ´ecrire F=M+φet chercher Hsous la forme Id + η). En d´eduire qu’il existe une application hde
degr´e 1, telle que m◦h=h◦f.
On suppose maintenant que fest de classe C1et uniform´ement dilatante ; ceci signifie que l’on a f0(x)>1
pour tout x∈(R/Z), o`u f0d´esigne la d´eriv´ee de f.
2. Montrer que l’application htrouv´ee ci-dessus est injective ; en d´eduire que c’est un hom´eomorphisme.
3. Montrer que fest topologiquement transitive, et qu’elle laisse invariante une mesure bor´elienne de prob-
abilit´e de support total.
Exercice 5. Entropie topologique d’un hom´eomorphisme du cercle.
´
Etant donn´e un recouvrement Ud’un espace topologique compact Xpar des ouverts, on note N(U) le
plus petit entier ntel qu’on peut extraire de Uun recouvrement de X`a n´el´ements. Si Uet Vsont deux
recouvrements ouverts, on note U ∨ V ={U∩V|U∈ U, V ∈ V}. On dit qu’une partie Odu cercle est un
intervalle ouvert propre si Oest ouverte, connexe, diff´erente de l’ensemble vide, du cercle tout entier, et du
cercle priv´e d’un point.
1. Si Uet Vsont deux recouvrements du cercle par des intervalles ouverts propres, montrer que l’on a
N(U ∨ V)≤N(U) + N(V).
2. En d´eduire que tout hom´eomorphisme du cercle a une entropie topologique nulle.
Exercice 6. Croissance du nombre de rotation.
On fixe un hom´eomorphisme croissant fdu cercle R/Z, ainsi qu’un rel`evement Fde cette hom´eomorphisme `a
R. Pour tout t∈R, on note rtla rotation d’angle tsur le cercle R/Z, et Rtle rel`evement `a Rde cette rotation
donn´e par Rt(x) = x+t. On notera que, pour tout t∈R, l’hom´eomorphisme Rt◦Fest un rel`evement de
l’hom´eomorphisme rt◦f. Pour tout t, on note ρt∈Rle nombre de translation de l’hom´eomorphisme Rt◦F.
1. Montrer que la fonction t7→ ρtest croissante au sens large.
2. On suppose que ρ0est rationnel : ρ0=p
qavec p∈Zet q∈N\ {0}. On suppose de plus que fn’est
pas une rotation, c’est-`a dire que fq6= Id. Montrer qu’il existe alors > 0 telle que la fonction t7→ ρtest
constante sur [−, 0] ou sur [0, ].
3. On suppose maintenant que ρ0est irrationnel. Montrer que l’on a alors ρt> ρ0pour tout t > 0, et ρt< ρ0
pour tout t < 0.