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Ecole Normale Sup´
erieure – FIMFA – Ann´
ee 2011-2012
Cours d’Introduction aux Syst`
emes Dynamiques – Franc¸ois B´
eguin
Examen
Notes personnelles de cours et/ou TD autoris´ees. Pas de livre, ni d’ordinateur. Merci.
Exercice 1. Nombre de translation d’un cocycle au dessus d’une rotation
On s’ineresse au syst`eme dynamique sur le cylindre infini (R/Z)×Rdonn´e par l’application
Φ : (R/Z)×R(R/Z)×R
(x, y)7−(x+ log(2), y + sin2(2πx)) .
On note π2: (R/Z)×RRla projection sur la deuxi`eme coordonn´ee. On dit qu’un point p(R/Z)×R
a un nombre de translation vertical ´egal `a ρsi
ρ= lim
n+
1
nπ2n(p)p).
Montrer que tout point p(R/Z)×Radmet un nombre de translation vertical, et que ce nombre est
ind´ependant de p.
Exercice 2. Une transformation affine par morceaux.
On note s’ineresse `a la transformation du carr´e [0,1[2d´efinie (Lebesgue presque partout) comme suit :
T: [0,1[2[0,1[2
(x, y)7−(1
3x, 3y) si y[0,1
3[
(x, y)7−(2
3x+1
3,3
2y1
2) si y[1
3,1[
1. V´erifier que Test bijective, mesurable ainsi que son inverse, et qu’elle pr´eserve la restriction `a [0,1]2de
la mesure de Lebesgue.
2. Construire une bijection φ: [0,1[2→ {0,1}Z, mesurable ainsi que son inverse, qui conjugue Tau d´ecalage.
3. Soient Aet Bdeux parties mesurables de [0,1]2. Pour nN, on note X(n, A, B) l’ensemble des points
pAtels que Tn(p)B. Que peut-on dire de la mesure de Lebesgue de X(n, A, B) ?
Exercice 3. Ensemble non-errant.
Soit (X, dist) est un espace m´etrique compact, et fun hom´eomorphisme de X. On rappelle qu’un point xX
est non-errant (pour f) si, pour tout voisinage Ude x, il existe un entier n1 tel que fn(U)U6=. On
note Ω(f) l’ensemble des points de Xnon-errants pour f. Pour tout point zX, on note
Ws(z) = {xX|dist(fn(x), fn(z))
n+0}.
1. Dans cette question, on suppose que X=T2= (R/Z)2et que fest une rotation : il existe (α, β)R2
tel que f(x, y)=(x+α, y +β). `
A quoi est ´egal Ω(f) ?
2. On suppose que Ω(f) est un ensemble fini. Montrer que Ω(f) est alors constitu´e de points p´eriodiques, et
qu’on a l’´egalit´e X=SzΩ(f)Ws(z).
3. Soit Dle disque unit´e ferm´e de C. On consid´ere un hom´eomorphisme
f:DD
z=re7−ρ(r)ei(θ+α(z))
o`u : ρ: [0,1] [0,1] est un hom´eomorphisme tel que ρ(0) = 0, ρ(1) = 1, et ρ(r)> r pour r]0,1[,
α:D[0,1
10 ] est une fonction continue telle que α(1) = 0 et α(z)>0 si zD\ {1}
(on suppose que αvarie assez lentement pour que fsoit effectivement un hom´eomorphisme).
Expliquer pourquoi D6=SzΩ(f)Ws(z).
Exercice 4. Applications de degr´e d2sur le cercle.
Soit dun entier sup´erieur ou ´egal `a 2. On note mla multiplication de l’angle par dsur le cercle (R/Z) :
m: (R/Z)(R/Z)
x7−dx .
On consid`ere une application f: (R/Z)(R/Z) continue de degr´e d; rappelons que ceci signifie que tout
relev´e Fde f`a Rsatisfait F(ex+ 1) = F(ex) + d.
1. On consid`ere un rel`evement Fde fet un rel`evement Mde m`a R. Montrer qu’il existe une unique
application continue H:RRqui commute `a la translation x7→ x+ 1, et telle que MH=HF(on
pourra ´ecrire F=M+φet chercher Hsous la forme Id + η). En d´eduire qu’il existe une application hde
degr´e 1, telle que mh=hf.
On suppose maintenant que fest de classe C1et uniform´ement dilatante ; ceci signifie que l’on a f0(x)>1
pour tout x(R/Z), o`u f0esigne la d´eriv´ee de f.
2. Montrer que l’application htrouv´ee ci-dessus est injective ; en d´eduire que c’est un hom´eomorphisme.
3. Montrer que fest topologiquement transitive, et qu’elle laisse invariante une mesure bor´elienne de prob-
abilit´e de support total.
Exercice 5. Entropie topologique d’un hom´eomorphisme du cercle.
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Etant donn´e un recouvrement Ud’un espace topologique compact Xpar des ouverts, on note N(U) le
plus petit entier ntel qu’on peut extraire de Uun recouvrement de X`a n´el´ements. Si Uet Vsont deux
recouvrements ouverts, on note U ∨ V ={UV|U∈ U, V ∈ V}. On dit qu’une partie Odu cercle est un
intervalle ouvert propre si Oest ouverte, connexe, diff´erente de l’ensemble vide, du cercle tout entier, et du
cercle priv´e d’un point.
1. Si Uet Vsont deux recouvrements du cercle par des intervalles ouverts propres, montrer que l’on a
N(U ∨ V)N(U) + N(V).
2. En d´eduire que tout hom´eomorphisme du cercle a une entropie topologique nulle.
Exercice 6. Croissance du nombre de rotation.
On fixe un hom´eomorphisme croissant fdu cercle R/Z, ainsi qu’un rel`evement Fde cette hom´eomorphisme `a
R. Pour tout tR, on note rtla rotation d’angle tsur le cercle R/Z, et Rtle rel`evement `a Rde cette rotation
donn´e par Rt(x) = x+t. On notera que, pour tout tR, l’hom´eomorphisme RtFest un rel`evement de
l’hom´eomorphisme rtf. Pour tout t, on note ρtRle nombre de translation de l’hom´eomorphisme RtF.
1. Montrer que la fonction t7→ ρtest croissante au sens large.
2. On suppose que ρ0est rationnel : ρ0=p
qavec pZet qN\ {0}. On suppose de plus que fn’est
pas une rotation, c’est-`a dire que fq6= Id. Montrer qu’il existe alors  > 0 telle que la fonction t7→ ρtest
constante sur [, 0] ou sur [0, ].
3. On suppose maintenant que ρ0est irrationnel. Montrer que l’on a alors ρt> ρ0pour tout t > 0, et ρt< ρ0
pour tout t < 0.
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