Chapitre 1 : La connaissance du marché Généralités : 2 aspects essentiels de l’étude de marché : on se pose des questions sur le marché (chapitre 1) on applique une méthodologie pour y répondre Définition d’une étude de marché : c’est l’ensemble des recherches synthèses et analyses permettant d’évaluer l’opportunité et la possibilité de prises de décision par rapport à un marché précis. Objectifs de l’étude de marché : permet d’éviter : Erreur dans les évaluations de part de marché Erreur de localisation Erreur dans la segmentation de la clientèle Erreur de positionnement produit - clientèle Erreur au niveau de la stratégie de marketing – mix Un marché se définit à partir : Du produit considéré De la précision du territoire géographique considéré De la période de temps consacré (Ex : marché des TV en France en 2004) L’indicateur part de marché Part de marché de l’entreprise en valeur : Part de marché de l’entreprise en volume : ventes en valeur de l’entreprise Ventes totales sur le marché vente en volume de l’entreprise Vente totale sur le marché 1. L’étude du marché et de ses composantes 1.1. Etude de l’environnement 1.1.1. L’environnement technologique Etude de l’évolution des progrès techniques, des recherches en cours, des nouveaux matériaux, des nouvelles technologies… Les résultats conditionnent toutes décision de produit nouveaux. (cf CM p.8) 1.1.2. L’environnement institutionnel Contraintes en termes de loi et de règlements, ces dernières peuvent avoir des conséquences très importantes sur le marché. 1.1.3. Environnement démographique, économique et social Les principaux aspects sont : Taille et structure par age de la pop La structure socio professionnel de la pop 1.1.4. Environnement culturel Etude des traditions, des valeurs, des croyances des individus composants la société. Indispensable pour l’entreprise qui envisage de : Créer de nouveau produit (nouveaux conditionnement…) Modifier (créer de nouvelles formes de distribution) Lancer une campagne de commercialisation Indispensable pour toute entreprise qui veut exporter. Permet de faire une radiographie du contexte dans lequel se situe le produit considéré. 1.2. L’étude de l’offre 1.2.1. L’offre de l’entreprise Cas de l’entreprise qui est déjà créée : Avt d’étudier la concurrence, il faut répertorier les éléments suivants concernants l’entreprise : Aspects quantitatifs : CA, nombre de clts, gamme de produits proposés, prix pratiqués, évolution prévisionnelle du CA… Aspect qualitatifs : secteur d’activité, segmentation de clientèle, comportement d’achat, positionnement des produits, spécificités des produits, design, packaging, nature des prestations associé au produit… 1.2.2. L’offre des concurrents 1.2.2.1. Les diférents niveaux de concurrence 1.2.2.1.1. La concurrence directe Vision globale : On appel concurrents directs les entreprises qui proposent une offre similaire à l’entreprise étudiée et dont la segmentation de la clientèle et le positionnement perçu sont proches. Exemple : Mc Do et Quick Coca et Pepsi Vision géographique : Attention, elle peut varier de la vision globale. Exemple : Le Mc Do de la Manu n’est pas en concurrence directe avec le Quick Place Bellecour On parle de CANNIBALISATION lorsque les ventes d’un produit se font au détriment d’un autre produit de la même entreprise. Elle peut être : Volontaire (remplacement d’un produit en fin de stade de maturité ou en début de phase de déclin) Involontaire et résulte d’un problème de positionnement entrent deux produits de la même marque qui se révèlent trop proches. 1.2.2.1.2. La concurrence indirecte Il y a deux niveaux de concurrence indirecte : 1. Les concurrents sont considérés comme indirects dans le cas suivant : bien que l’offre de deux ou plusieurs entreprises soit similaire et leur segmentation de clientèle soit proche, le positionnement perçu (par le client) est différent. Exemple : un hôtel de 2 étoiles de chaîne et un hôtel deux étoiles d’un indépendant. 2. Les concurrents sont considérés comme indirects lorsqu’ils proposent des produits différents mais susceptibles de répondre aux mêmes besoins. On parle aussi de concurrence générique. Exemple : le train avec la voiture un repas pris dans un restaurant ou un sandwich acheté en boulangerie. 1.2.2.1.3. La menace de nouveaux entrants C’est l’aspect le plus délicat à évaluer : autrement dit, comment prévoir l’installation de nouveaux concurrents attirés par l’existence d’un marché donné. Exemple : Offre en restauration autour du site de la Manu au milieu des années 1990 L’arrivée d’Huggies sur le marché français des couches (1980) Virgin Cola Wallmart/ quid de l’évolution des achats sur Internet ? 1.2.2.2. La description des concurrents Puissance, expérience, et dynamisme de chaque concurrent : Evolution de leurs part de marché (en valeur, volume…) Puissance de la marque concurrente (notoriété, image, qualité perçue, fidélité des consommateurs à la marque…) Moyens financiers (CA, rentabilité, autofinancement, …) Moyens technologiques Expérience du concurrent sur le marché national et sur les marchés connexes Dynamisme : nombre et rythme des lancements de nouveaux produits Principales faiblesses… Stratégie de chaque concurrent : But recherchés : profit, volume… Cibles de clientèles ? Positionnement voulu et perçu Marketing mix Estimation du degré de réactivité des concurrents : Diagnostic de la concurrence critères Notre marque Marque A Technologie du 8/10 Xxxxx produit Largeur de gamme Segmentation de clientèle Etablir un barème pour chaque critère : Marque B etc… Marque C 1.3. L’étude de la demande 1.3.1. Les différents intervenants de la demande 1.3.1.1. L’acheteur, le consommateur / utilisateur et le payeur L’acheteur : est celui qui, par ses propres ressources effectue l’acte d’achat Le consommateur : est celui qui utilise le produit qu’il l’ait acheté ou non Le payeur est celui qui règle l’achat (cf. CM p.10) 1.3.1.2. Les producteurs Ce sont ceux qui produisent ou fabriquent le produit. Mais attention à ne pas oublier, car sans producteur la demande n’existera pas. 1.3.1.3. Les distributeurs Les distributeurs diffusent les produits de l’entreprise productrice. Ils servent de liens entre les producteurs et les consommateurs. 1.3.1.4. Les prescripteurs Ce sont toutes les personnes exerçant une influence sur un consommateur. Ils jouent un rôle déterminant dans la décision d’achat du consommateur. 1.3.1.5. Les leaders d’opinion et personnes influentes Ce sont des personnes qui peuvent influencer les consommateurs en raison de leur prestige, de leur image et de leur impact. 1.3.2. La connaissance du consommateur par les variables explicatives individuelles 1.3.2.1. La connaissance des besoins ou la pyramide de Maslow Un besoin : est un sentiment de manque qui va pousser la personne à combler ce manque assez rapidement. (cf. CM p.11) Les besoins physiologiques sont directement liés à la survie des individus ou de l’espèce. Les besoins de sécurité traduisent la nécessité de ce protéger contre les multiples dangers qui menacent l’individu. Les besoins d’appartenance traduisent le besoin d’être accepté, voire d’être aimé par son entourage. Les besoins d’estime se divisent en 2 composantes = l’une individuelle L’estime de soi, l’autre sociale et de prestige. Le besoin de s’accomplir constitue le sommet des aspirations humaines et correspondent au besoin de réussir sa vie. Critique : Maslow à tendance à trop segmenter ses besoins, alors qu’un produit peut appartenir à plusieurs besoins. De plus un produit peut combler un besoin mais en générer un autre ce qui entraîne un enchaînement de besoins en escalier. 1.3.2.2. Les motivations d’après Joannis La motivation peut être définie comme un état de tension qui pousse l’individu à agir jusqu’à ce que la tension soit réduite à un niveau qu’il juge tolérable. Ainsi la faim est un besoin car sentiment de manque, mais si elle reste insatisfaite, elle devient une motivation qui nous conduit à acheter un aliment. Donc un besoin est souvent antérieur à une motivation et un besoin qui traîne devient une motivation. (cf. CM p.12) D’après Joannis, il existe 3 types de motivation : Les motivations hédoniste sont les plaisirs qu’un individu attend (à tord ou à raison) de la consommation, de la possession ou de l’achat d’un produit (recherche du plaisir personnel). o On va au restaurant pour ce faire plaisir o On achète pour se faire plaisir et profiter de la vie Les motivations oblatives ont pour objectif de faire plaisir à autrui o On invite quelqu’un au restaurant pour lui faire plaisir o L’offrande de cadeaux… Les motivations d’auto-expression cherchent à exprimer qui l’on est ou qui l’on souhaiterait être. o On va dans un hôtel prestigieux pour montrer que l’on appartient à un groupe social o On achète un produit de marque 1.3.2.3. Les freins à l’achat : les peurs et les inhibitions Les peurs sont dues à des difficultés réelles ou imaginaires freinant l’achat ou la consommation de certains produits. o La peur d’acheter un nouvel ordinateur (difficulté d’utilisation au départ…) o La peur d’acheter certain mets… Les inhibitions sont des motivations réfrénées par l’individu par autocensure. L’achat est considéré comme honteux ou dévalorisant pour l’individu. Ces pulsions négatives peuvent être liées à un : o Environnement culturel ou religieux spécifique (les musulmans et le porc, l’achat de préservatifs chez certaines personnes…) o Sentiment de culpabilité à manger du chocolat… L’action commerciale (rédaction d’un mode d’emploi plus explicite…) et la communication ont pour objectif de réduire les tensions négatives et d’accroitre les tensions positives au cours de l’acte d’achat. En fait en marketing en part toujours su principe que l’achat entraîne une tension positive ou négative. Les études permettent de biens cerner les freins et les motivations possibles. 1.3.2.4. Les styles de vie L’approche des styles de vie et des courants socioculturels consiste à rechercher s’il est possible de définir des types de consommateurs auxquels on pourrait identifier chacun d’entre nous. De nombreux cabinets marketing travaillent à partir des styles de vie, mais c’est le CCA (centre de consommation avancée), dont le fondateur est Bernard Cathelat qui réalise les études les plus approfondies. Le CCA a été fondé en 1975. (c’est le cabinet le plus connu) (cf. site Internet du CCA) 1.3.3. La connaissance du consommateur par l’analyse du processus de décision d’achat 1.3.3.1. Les 3 styles d’achats (cf. CM p.13) Il faut savoir que le processus d’achat sera différent en fonction de l’importance du bien considéré. Il existe 3 types d’achat : Les produits d’achats réfléchis ou prémédités : Ce sont les achats qui sont précédés d’une période relativement longue d’exploration, d’information, de comparaison, et de réflexion. Cette période peut atteindre plusieurs jours, semaines ou mois. Seuls les achats impliquant, notamment en raison de leurs importance financière justifient un tel comportement de la part des consommateurs = logement, voiture, chaîne Hi-Fi, téléviseurs. Les achats impulsifs : Ce sont des achats non prémédités, décidés d’une manière très rapide au moment ou le consommateur se trouve au contact du produit dans un point de vente. Enfin, en d’autres termes, il s’agit d’achats pour lesquels le processus d’information et de réflexion est très court et précède immédiatement la décision. Ce type de comportement s’observe surtout pour les produits peu impliquant, mais parfois aussi pour des produits relativement impliquant mais peu coûteux. Les achats automatiques : Ils sont des achats prémédités, mais qui ne s’accompagnent pas d’une phase de réflexion préalable parce qu’ils correspondent à une habitude acquise et sont donc en quelque sorte « préprogrammés ». Ce type d’achats correspond le plus souvent à des produits peu impliquant. Exemple : Dans l’achat de leurs journaux quotidiens ou de leurs paquets de cigarettes : les consommateurs une fois qu’ils ont prit l’habitude d’une marque, la remette rarement en question. b) Le processus d’achat selon Engel, Kollat et Blackwell : 1.3.3.1.1. fascisule page 19 PRISE DE CONSCIENCE DE L’EXISTENCE D’UN BESOIN NON SAFISFAIT RECHERCHE D’INFORMATION EVALUATION DES SOLUTIONS N ON DECISION D’ACHAT O UI Sentiment post achat favorable (2 ou 3 jours après l’achat). Prise de conscience d’un besoin non satisfait : Cette phase peut-être extrêmement rapide dans le cas des achats d’impulsion (sandwich, disques…). Elle est plus longue pour les achats réfléchis. Parfois le processus de décision s’arrête la car l’achat ne peut être réalisé pour des raisons financières par exemple. La recherche d’informations : Dans un premier temps, le consommateur puise dans son expérience et dans ses propres connaissances, puis il recherche des informations externes diffusées par les entreprises, les associations de consommateurs, les pouvoirs publics… L’évaluation des solutions : Fort de toutes les informations recueillies, le consommateur va procéder à l’estimation de diverses solutions envisagées avant de se décider. La décision d’achat : Le consommateur doit choisir la marque, les destinations (dans le cas d’un voyage…) Le sentiment post achat : Pour les produits d’achat réfléchis et spécialisés, l& tension au lendemain de l’achat est forte car le consommateur craint d’avoir commis une erreur. c) L’apport du marketing au niveau de la compréhension du processus d’achat : A toutes les étapes, l’intervention du marketing et des commerciaux permet d’aborder plus sereinement les achats réfléchis : Le rôle de la publicité sera notamment de révéler l’existence de besoins non satisfaits --> Au niveau de la prise de conscience. Les brochures, plaquettes, descriptifs des produits, la présence d’une force de vente… correspondent à ce besoin d’information. La construction d’argumentaires de vente permet à l’acheteur potentiel d’évaluer plus précisément les différentes options qui s’offrent à lui--> évaluation des solutions. Un argument pertinent qui répond à une attente spécifique de l’acheteur potentiel (plaquettes ou force de vente) va peser très fortement sur la décision d’achat. L’existence de SAV, d’extension de garantie favorise un sentiment post-achat positif.