geopolitique

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Introduction
I : De la géopolitique pour quoi faire ?
A : Pour comprendre notre monde
L’environnement n’est pas simple et pas prévisible. Notre monde est turbulent et complexe.
B : Pour comprendre l’environnement de l’entreprise
II : Qu’est-ce que la géopolitique ?
A : Etymologie des mots.
Géographie × politique = compréhension des conflits.
Manière allemande : elle insiste sur le primat de la géographie. C’est la géographie qui conditionne la
politique.
Logique française : c’est la politique qui façonne la géographie.
Il y a une réalité objective mais aussi subjective.
La politique : réalité fondée ou simple réalité contractuelle.
La géopolitique recherche sur la longue durée des continuités pour comprendre l’inscription de la
politique d’un état dans sa géographie.
B : Définition.
Yves Lacoste :
« Il ne s’agit pas d’une science ni d’une recherche de loi mais d’un savoir penser l’espace terrestre et
des luttes qui s’y déroulèrent pour essayer de percer les mystères de ce qui est en train de se passer
afin d’agir plus efficacement. »
Trois concepts :
- la géographie :
le donné
l’espace
- les stratégies :
le construit
les pouvoirs
- Idéologie :
les visions
les enjeux
Connaissance de l’histoire : le temps, la mémoire.
Connaissance de la géographie : l’espace, la surface
→ Culture, esprit, sens
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Revues :
-
Hérodote de Yves Lacoste
-
Géopolitique de Marie France Garot
Presse :
-
Courrier international
-
Le monde diplomatique
Manuels :
-
Aymeric Chauprade, intro à la géopolitique, constantes et variables de la géopolitique, éditeur
ellipses.
-
Désir de territoire de françois Tual
Livres contemporains :
-
Rapports Ramsès de l’IFRI
-
La crise des civilisations par Samuel Huttington
-
Bernard Lewis que s’est-il passé ?
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Chapitre I - La question des frontières
Les frontières sont souvent vus comme étant quelque chose de négatif. La frontière est importante et il
n’y a pas de vie sociale sans frontières. La frontière c’est un enclos, là où l’on est en sécurité.
Aujourd’hui on assiste à une mise en cause des frontières.
I : l’origine des frontières.
Il y a frontière dès le moment où il y a groupe. Dans notre conscience, on voudrait être uni à
l’humanité. Quand il y a un groupe, il se définit par l’identification et la différenciation. Il y a un
sentiment d’inclusion et de différenciation qui exclue. Dans toute société, il y a inclusion et exclusion.
Il y a des cercles d’inclusion qui vont de la famille à la nation. Les frontières entre les états, d’où
viennent-elles ?
La géographie fait la frontière et la première chose c’est l’insularité. C’est le phénomène des îles. Ca
donne des identités fortes. Le Japon a développé une culture très spécifique. Les déserts vont produire
à peu près la même chose. Les fleuves sont historiquement des frontières. Les forêts et les montagnes.
Il y a des éléments qui sont facteurs d’affrontement. La non continuité géographique est facteur
d’affrontement. Les passages obligés sont des passages qui sont sources d’affrontements. Les détroits
sont autant de facteurs de conflits.
Ces frontières géographiques sont bouleversées par la démographie. Les guerres changent les
frontières.
C’est la frontière qui fait la géographie.
Ex : Australie, 15 fois la France. Population : 20 millions. La relation au temps et la relation à l’espace
des aborigènes n’est pas la même que nous. En 1788 : 300000 aborigènes. Les anglais déclarent la
terre « terra nulius ». En 1938, les aborigènes occupent 5% du territoire et en 1911 il reste 30 000
aborigènes. Droit du sol ? Thèse du 1er occupant. Vision occidentale : c’est l’homme qui possède la
terre. Vision aborigène : c’est la terre qui prend l’homme. La relation au sol n’est pas la même. Pour
l’aborigène, la terre contient les ancêtres. En 1967, Mabo a changé totalement les choses. Il va faire
différents procès et va demander et obtenir en 1967 que les aborigènes soient reconnus comme
citoyens. Ils ont le droit de vote. En 1972, Mabo demande à réfuter le critère de terra nulius de
l’Australie. Il a obtenu une réappropriation d’un sixième des terres aux aborigènes (plus de 2,5 fois la
France).
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II : La frontière construite par l’économie.
1) La technologie remet en cause les frontières.
a) Progrès dans les moyens de transports.
Autant les marchandises que les communications.
Les frontières géographiques ont disparues car les coûts de transports sont devenus très faibles.
Mais il y a des frontières fiscales.
Au niveau des moyens de communications.
Mais la réalité politique ne change pas, elle reste territoriale.
b) Au niveau technologique.
2) L’actualité des frontières.
Les frontières sont surtout des frontières fiscales et sociales. On est dans une philosophie de
destruction des frontières. L’OMC, le GATT, le marché commun ont pour but de faire baisser les
frontières fiscales afin de faciliter la libre circulation. Frontières fiscales et sociales ou frontières
de civilisations.
Conclusion :
Il faut faire attention à l’imaginaire, à la ligne maginot. La ligne maginot c’est une erreur contre la
géographie, contre la technique, contre la culture.
Exemple : l’Irak.
Coptes : chrétiens d’Egypte.
1917 : fin de l’empire Ottoman.
En 1921, un roi d’Irak est mis en place par les anglais.
En 1922, la frontière avec les saoudiens et le Koweït est mise en place.
En 1932, la SDN reconnaît l’indépendance de l’Irak.
En 1941, coup d’état par Rachid Ali favorable aux allemands.
Les anglais réoccupent l’Irak.
En 1958, coup d’état, le roi est assassiné et c’est le général Kassem qui prend le pouvoir.
A partir de 58, l’amitié n’est plus une amitié avec les anglais mais avec Moscou.
En 1963, Kassem est assassiné et Aref lui succède.
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En 1972, traité d’amitié et de coopération en l’Irak et l’URSS.
En 72, l’Irak Petroleum Company est nationalisée.
En 1980, début de la monopolisation du pouvoir de Saddam Hussein qui faisait parti du parti baas.
Parti baas : nationaliste et socialiste, parti laïc.
Il va vivre en Syrie et en Irak. Il est prosoviétique.
De 80 à 88 : guerre avec l’Iran.
2 août 90 : invasion du Koweït.
Février 91 : 1ère défaite militaire
2002 : 2ème guerre d’Irak
2003 : arrestation de Saddam Hussein
L’ensemble du monde est derrière l’Irak pendant la guerre contre l’Iran. En 1979 : 2ème choc pétrolier.
Il provient du renversement du Shah par l’ayatollah Khomeiny. Il arrive avec une idée théocratique. Il
confisque les puits de pétrole. Khomeiny se déclare l’adversaire de l’Amérique.
Saddam Hussein a besoin d’argent pour acheter du matériel militaire aux russes. Il décide d’annexer la
zone du golfe. Il veut profiter de la désorganisation de l’Iran et utiliser la révolution de l’ayatollah
pour récupérer cette zone. 3ème objectif : enlever tout espoir aux ayatollah iraniens d’étendre leur état
islamiste vers Kerbalah.
L’islam se partage en plusieurs familles.
La fin de la guerre est marquée par l’utilisation de gaz asphyxiants par Saddam Hussein.
Conflit du Koweït. Dans l’esprit des irakiens, le Koweït est une annexion illégitime. 1er motif :
contestation historique. 2ème motif : débouché sur la mer. 3ème motif : pétrole koweïtien. 4ème motif :
Saddam Hussein sortait d’une guerre qui l’a ruiné et il pensait pour récompenser que s’il récupérait le
Koweït il pourrait rembourser les frais de guerre. C’est la 1ère grande guerre post-Yalta. Les américains
vont attaquer depuis la Turquie, l’Arabie Saoudite et la mer. L’armée s’arrête à 300 kms au sud de
Bagdad. Création de no fly land. L’Irak est menacé d’un éclatement. Pourquoi les américains se sont
arrêtés à 300kms de Bagdad. Ils craignaient une implosion de l’Irak.
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3ème guerre : guerre de Bush junior.
Début de la guerre : 20 mars 2003. Les américains vont attaquer sans l’accord de l’ONU. Facteur
expliquant : 11 septembre 2001. Il faut modifier les cartes. Le changement est peut être déjà amorcé.
En Arabie Saoudite, 4 millions d’immigrés. Elle a les puits de pétrole et les lieux saints. Elle finance la
subversion contre Israël. Hyp : séparer le pétrole des lieux saints. Il y a une crise de succession très
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forte. Il y a une crise économique. C’est un pays endetté. Les revenus baissent. En 1981 : 18800 $ par
habitant. Maintenant : 10000 $.
La deuxième cible c’est l’Iran. Les américains veulent que l’Iran se reconstruise mais avec les
réformateurs. L’Iran ne veut pas que le sunisme emporte tout. Un Iran fort équilibre les pouvoirs.
La troisième cible c’est la Turquie. Pays allié de l’Amérique. Elle est membre de l’OCDE, de
l’OTAN. Elle a toujours défendu les USA mais en 2002, elle n’a pas laissé passer les américains pour
rentrer en Irak. Elle s’oppose à aider l’Amérique. L’armée turque est proaméricaine. On voit apparaître
à la tête de la Turquie des gens islamistes.
4ème pays : la Syrie. Pays le plus allié de l’Irak de Saddam Hussein. Elle est multiconfessionnelle. A sa
tête, il y a un alaouite. C’est une minorité shiite. La Syrie est contre l’Israël.
5ème pays : Israël. Il est évident qu’en s’installant en Irak, les américains peuvent obliger la diplomatie
locale a reconnaître l’Israël et obliger l’Israël a reconnaître la nécessité d’un état palestinien.
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Chapitre II - Le désordre mondial.
I : Le monde entre ordre et désordre.
« Deux choses sont dangereuses l’ordre et le désordre » Paul Valéry.
1) Les différents types d’ordre.
3 types : l’ordre par l’empire, par l’équilibre, par la loi.
a) L’ordre par l’empire.
L’imposition. Ordre qui impose un centre et une périphérie. Le centre commande cette périphérie.
Pour qu’un empire fonctionne, cela suppose que ce centre crée suffisamment de richesses.
Préférence de l’ordre extérieur à l’ordre intérieur. L’empire c’est une logique d’expansion. C’est
une logique où la force est importante.
b) L’ordre par l’équilibre.
Composition. La base de l’équilibre c’est la diplomatie. On trouve l’équilibre en négociant. C’est
toujours des relations bilatérales.
Elle suppose un ordre intérieur maîtrisé.
c) L’ordre par la loi.
L’adoption ou la supposition. On prétend qu’il y a une loi au dessus des nations et que l’ensemble
des nations n’y soumet. Ca suppose l’universalité des lois. Si vous ne respectez pas cette loi
universelle, on a le droit d’aller conquérir votre pays.
2) L’ordre de Yalta à nos jours.
a) Deux blocs : l’empire capitaliste et l’empire soviétique. Ces empires s’opposaient. Partage qui
s’appuyait sur une opposition idéologique ferme. Ce conflit entre l’est et l’ouest oublie le tiersmonde.
b) L’ordre après 1989.
C’est le déséquilibre qui va dominer. L’Amérique explose quand l’URSS implose. Le monde
devient unipolaire et ce caractère met en cause en l’empire.
c) L’ordre actuel.
4 paradoxes qui commandent la géopolitique actuelle :
- on ne sait plus qui est l’ami, qui est l’ennemi.
- société qui ne repose que sur un seul ordre économique : la concurrence.
- cet ordre mondial pose une légalité. Enormément de points sont dans l’illégalité.
- plus le monde s’uniformise, plus le monde devient un monde à la Walt Disney.
Ces 4 problèmes amènent un nouveau rapport de force. Ce qui fait que notre monde n’est pas
menaçant mais dangereux.
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2) Les solutions.
a) L’ordre par loi.
L’organisme qui va poser ça c’est l’ONU. L’ordre imposé par l’ONU est-il objectif ? Qui
finance l’ONU ? Problème des forces armées. Problème du nombre des états. En 2003 la
suisse est rentrée à l’ONU en 2003. Il ne manque plus que Taïwan. Le nombre d’état a
considérablement augmenté. Article 2 paragraphe 7 ce la charte de l’ONU : les états sont
souverains. Problème de l’universalisme qui n’est pas accepté par tout le monde. La
conception n’est pas la même selon les pays. Comment réformer ? Avoir une instance
supranationale suppose d’avoir les mêmes normes, valeurs, chefs et que l’on sache qui
finance.
Problème de la justice internationale. Le TPI ça peut être dangereux. L’histoire est toujours
dominée par les vainqueurs.
b) L’ordre par l’empire.
Confédération : nations qui vont se mettre ensemble mais qui ne sont pas encore des empires.
Les pays s’associent sur un principe d’unanimité. Souveraineté nationale.
Fédération (RFA) : on crée autour des pays une superstructure = l’état fédéral et chacune des
nations va s’appeler état fédéré. La logique est celle de la majorité. Souveraineté
supranationale. Ces fédérations peuvent devenir très facilement des états unitaires.
c) L’ordre par l’équilibre.
Famille → clan → tribu → ethnie (lien du sang) → nation → état → civilisation → genre
humain.
Les nations peuvent se pervertir.
La société va s’organiser en groupes de pressions.
La démocratie n’a été possible que dans les nations.
Cas pratique : la Yougoslavie.
1) Le donné.
L’histoire, la géographie.
2) Le processus des guerres
3) Le Kosovo
1) Avant 1991 : 280000 km²
22 millions d’habitants.
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Pays de hauts plateaux de calcaire → pays aux vallées profondes.
Au sud l’adriatique. Sur la côte ouest : Dalmatie. Au nord : l’Autriche, la Hongrie, Bulgarie,
Roumanie, Grèce, Albanie.
Pays crée juste après la guerre par Clémenceau en 1919 pour démanteler l’empire des
Hasbourgs.
Région du nord : Slovénie
Région du sud : Macédoine.
En dessous de la Slovénie : Croatie.
Voidine sur l’est.
Montenegro à l’ouest.
Au milieu les serbes et la Bosnie-Herzégovine.
Répartition historique.
Au nord, Eglise catholique romaine. Au sud, orthodoxes. Fracture sociologique, religieuse,
économique.
1er régime : monarchie.
2ème régime : en 1939 Hitler annexe l’Autriche-hongrie. La Slovénie et la Croatie optent pour
le nazisme. Les serbes organisent la résistance. En 1945 se crée la république fédérative autogestionnaire de Yougoslavie. En 1989 demande son indépendance du pacte de Varsovie.
2) Le processus des guerres.
La Slovénie demande son indépendance au nom du principe du droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes. Guerre entre l’armée officielle de Yougoslavie et les slovènes. La guerre se
passe en Croatie et va elle aussi demander son droit d’autodétermination et des peuples à
disposer d’eux-mêmes. L’Allemagne fédérale reconnaît l’indépendance de la Slovénie ainsi
que l’ONU. Le Vatican est d’accord avec l’Allemagne. Même processus avec la Croatie. Le
conflit se porte en Bosnie. En Bosnie, il y a 3 peuples : serbes (31,3%), croates (17,3%),
bosniaques (43,7%). Les dirigeants de Bosnie demandent un référendum pour savoir si
l’indépendance aura lieu. Les croates et les bosniaques s’associent pour demander
l’indépendance. Les serbes de Bosnie ne veulent pas de cette indépendance. Le vote a lieu et
l’indépendance a lieu à 60%. Les serbes de Bosnie sont localisés dans la Krajina. Ils n’ont pas
la continuité territoriale avec la Serbie. Quand il n’y pas continuité, il y a très souvent conflit.
On va arriver à une guerre ethnique. Le but de cette guerre c’est de déplacer les peuples pour
se retrouver par ethnie. L’UE proposait au début une cantonisation. C’est une guerre
médiatique car ils veulent faire peur pour faire fuir les populations. A la fin du conflit, c’est ce
qui s’est passé. En 1995, les américains arrivent. Les accords de Dayton sont signés en 1995.
Ils s’installent militairement en Bosnie. La Bosnie est un état dirigé par un triumvirat.
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3) Le problème du Kosovo
C’est une guerre qui va intervenir 3 ans plus tard. Milosevic veut reprendre le Kosovo. Il fait
partie de la Serbie. C’était une région ruinée car Hitler avait déporté tout le monde du Kosovo.
Tito ne voulait pas que les serbes tombent dans une universalité trop forte et il n’a jamais
reconstruit le Kosovo. Le Kosovo touche l’Albanie et est le pays qui s’était déclaré le pays le
plus anticlérical. Les Albanais sont allés s’installer au Kosovo. Le Kosovo c’est la patrie des
serbes. 1389 : le prince Lazar va perdre une grande bataille « le champ des merles » contre le
prince Mourad. Du 14ème siècle jusqu’en 1551, ils sont sous domination musulmane. De 1551
à 1776, ils redeviennent indépendants. De 1776 à 1918 : Turc. En 1998, Milosevic dit le
Kosovo c’est à nous récupérons le. Il envahit le Kosovo. La France, l’Angleterre et
l’Allemagne, sans délégation de l’ONU déclarent la guerre à la Serbie. On voit apparaître
l’UCK : retour à une grande Albanie.
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Chapitre III - Les enjeux géopolitiques
Quelle est la motivation des conflits ?
I : 1er enjeu : contrôle des ressources naturelles.
1) Les matériaux.
a) Les hommes contrôlent le sol.
Rechercher les sols à forte productivité naturelle a toujours été source de conflits. 11% du
globe. Ce n’est pas véritablement un enjeu. L’enjeu sera beaucoup plus la question de
l’agriculture. Néanmoins, il ne faut pas croire que sans enjeu de contrôle de ressources
naturelles, il n’y a pas d’économie. Les USA font de l’agriculture une arme stratégique. En
Europe, c’est comment indemniser les paysans. Il est évident que la préoccupation des
américains c’est le monde latino-américain.
b) Le sous-sol.
-
les minerais :
La géopolitique des minerais est de moins en moins intéressante depuis 1989 car les minerais
sont devenus abondants. Les grandes ressources en minerais sont le zaïre et la CEI. La
géopolitique de la ressource naturelle depuis 1989 a chuté car l’Afrique et la CEI sont en
concurrence pour vendre des matières premières abondantes et dont la demande n’augmente
pas. Les USA importent 91% de leur chrome, 93% du cobalt, 97% de leur manganèse, 73% du
nickel ou 47% du titane. L’offre est substituable. Il y a la fibre de carbone, le kevlar. On sait
faire des fils à partir de pétrole qui sont plus solides que l’acier. On fait des moteurs en
céramique (à partir de sable) qui sont plus résistants que l’acier. Il y a des matériaux au fond
des mers mais à qui appartiennent les mers ? Le pétrole est matière première et source
d’énergie. On utilise énormément de pétrole pour l’énergie. Comment fonctionne le marché du
pétrole ? Marché soumis à la loi de l’offre et de la demande. Le pétrole en 1973 coûtait rien
(2$ le baril). L’OPEP a joué un rôle de cartel et a limité l’offre et le prix du pétrole monta. En
1979, le pétrole monte à 35$ le baril. Les puissances pétrolières s’enrichissent. En montant le
prix du pétrole, l’Europe réagit face à l’augmentation du pétrole. Avec une baisse de la
demande, le prix du pétrole va baisser à 14$. La Chine importe plus de pétrole que le Japon et
augmentera encore sa consommation.
c) Le cas singulier du pétrole.
→ Question de l’énergie en général.
• La diversité des sources d’énergie :
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Vecteur privilégié d’énergie : électricité.
Sources d’énergies :
-
énergies renouvelables
-
énergies épuisables
Energies renouvelables :
-
soleil
-
énergie hydraulique
-
énergie éolienne
-
énergie des vagues
-
énergie des marées
Ressources épuisables :
-
charbon
-
pétrole
-
gaz naturel
-
uranium
-
énergie géothermique
Ressources inaccessibles mais quasi-illimitées :
-
fusion thermonucléaire
Sources d’énergies qui ne passent pas dans les circuits commerciaux :
-
bois, déchets végétaux, la bouse de vache.
3ème génération de réacteurs nucléaires : EPR, réacteurs à eau pressurisée. Beaucoup plus
sécurisé.
3ème génération : cogénération, mise en place dans 15-20 ans. Grande sécurité, très peu de
déchets et très appauvris, haute température. Production d’électricité et d’hydrogène.
Vecteurs :
• Directs, ex : auto : pétrole → mouvement
• Indirects, ex : train : pétrole → électricité → mouvement
→
électricité
→ éclairage
→ chaleur
→ mouvement
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→ hydrogène
• L’avenir :
-
Le contrôle des ressources :
Est-ce qu’on a du stock ? Combien de temps on va tenir ?
3 premiers pays producteurs de pétrole :
- CEI
- USA
- Arabie Saoudite
Marché du pétrole :
-
producteur => prix monte
→ recherche et développement : 2$ / baril
→ distribution = 1$ / baril
→ production
Prix plafond : 32$
Prix plancher : 20 à 22$.
Il faut réévaluer le pétrole.
Il faut connaître le taux de récupération : rapport réserve / ressource du gisement.
Ce taux de récupération est entièrement variable d’un gisement à un autre : de 5 à 50%.
La norme communément admise était de 20-25% il y a 20 ans et est passé à 30-35% aujourd’hui.
Perspectives :
-
D’après les géologues : plafonnement de la production entre 2010 et 2020 pour le pétrole et
2030 pour le gaz.
-
Objectif : atteindre un taux de récupération de 60%
-
financement de la recherche viendra d’elle-même :
- rareté du pétrole fait monter le cours
- le budget recherche croît avec l’augmentation du cours.
- pétrole de haute mer dans les zones arctiques.
- ressources non conventionnelles
Problème important : transport du pétrole.
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Problème du raffinage.
La valeur ajoutée se fait dans la transformation.
La valeur ajoutée ne se fait pas en contrôlant les puits de pétrole.
Evolution de la demande :
La demande croît avec la croissance économique.
Croissance économique → spécialisation → échanges → transports → commercialisation.
2% par an : accroissement énergétique de la demande. Si l’offre ne suit pas, les prix augmenteront.
GMC : 9 millions par an
Ford : 8 millions par an
Toyota : 6 millions par an
Renault / Nissan : 5 millions par an
PSA : 3 millions par an
Est-ce que les américains sont fragiles face à la demande ?
Non : 15% de la demande vient du Moyen Orient. 1/3 de leurs importations.
• Le problème écologique :
Accords de Kyoto.
Négociations de permis négociables.
Chaque pays a un quota de CO2 rejeté dans l’air. Un pays qui pollue moins vendra son droit de polluer,
un pays qui pollue plus achètera son droit de polluer.
Hydrocité :
→ pétrole → électricité
→ station d’essence
d) L’espace.
d.1 : les visions.
d.2 : les enjeux.
d.3 : Kourou
d.1 : Les visions.
• Ptolémée : il a donné une vision géocentrique de l’espace. Le soleil tourne autour de la Terre.
• Remise en cause par Copernic (1543) : vision héliocentrique. La Terre tourne autour du
soleil.
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• Système solaire :
→ système solaire : la voie lactée (100 000 millions d’étoiles)
→ sous-produit d’un groupe de 30 galaxies = groupe local
→ ce groupe local fait partie d’un amas qui lui-même fait partie d’un super amas.
d.2 : Les enjeux.
Espace aérien lié aux avions.
Enjeux qui nous intéresse aujourd’hui : satellites.
-
satellites en orbite basse
-
satellites géostationnaires
Ca sert à toutes les technologies d’information : TV, radio, GPS, téléphones portables,
prospection minière, pêche, cartographie, renseignement militaire, météo, surveillance des
prisonniers.
Enjeu colossal.
2ème enjeu : physique des matériaux.
Recherche dans la ISS.
Goulots d’étranglement.
On fabrique des nouveaux matériaux dans l’espace.
Pharmacie, biologie.
Comment accéder à ces orbites ? A qui appartiennent les orbites géostationnaires, les orbites
basses ?
Chaque pays tend à avoir sa base de lancement pour conquérir l’espace.
d.3 : L’intérêt de Kourou.
• 1ère raison : l’effet de fronde.
La vitesse de rotation de la Terre est plus forte à l’équateur donc on peut lancer des charges
plus lourdes en économisant de l’énergie.
• 2ème énergie : orbite zéro.
• 3ème raison :
Kourou est sur la côte et donc si accident, récupération dans l’océan.
2 satellites par semaine.
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Chapitre IV - La géopolitique de l’eau.
• 97% de l’eau est salée : 96% dans les mers et 1% dans les mers intérieures et les lacs salés.
• Eau douce : - de 3% de l’eau totale.
+ des 2/3 est en glace.
Eau liquide : 1% de l’eau totale
30% en nappes phréatiques.
Permafrost : 0,8%
Eau de surface et atmosphérique : 0,4%
• Eau de surface et atmosphérique :
- lacs : 67%
- atmosphère : 6 fois plus d’eau que dans les cours d’eau
• Utilisation :
- agriculture : 70%
- industrie : 20%
- domestique : 10%
I : L’eau douce : celui qui tient l’eau douce tient les peuples.
4 caractéristiques géopolitiques.
1) L’eau a souvent servi de frontières interétatiques.
Shart el Arab.
Frontière : là où il y a le plus fort tirant d’eau.
L’eau sert également de frontière en prenant les lignes de crêtes.
L’eau est également source de frontière civilisationnelle.
Les grandes cultures se sont développées au près des fleuves.
Civilisation chinoise : le long du fleuve jaune.
Civilisation vietnamienne : le long du Mékong.
Civilisation étasunienne : le long du Mississipi.
Civilisation indienne : le long du Gange.
Ca structurerait même les sociologies.
Wittfogel → sociétés hydrauliques.
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2) L’eau est un moyen stratégique étatique.
- Moyen offensif : moyen de pénétration des peuples.
- Moyen défensif : pilotis, douves, digues défensives.
3) L’eau comme moyen d’action économique.
Il n’y a pas d’économie sans eau.
L’industrie consomme de plus en plus d’eau.
500L pour faire 1kg de papier.
Water stress zone : < 500m3 / an / personne
↳eau potentielle
Zone d’abondance ⇒2000 m3 / an / habitant
Moyen Orient :
- Turquie : 4500 m3 / an / hab
- Irak : 4400
- Liban : 3000
- Jordanie et Israël : 300
- Egypte et Syrie : 1300
335 millions d’hommes en zone critique. Dans 20 ans, 3 à 4 fois plus : 1 milliard 200 millions
d’hommes.
Pays qui manqueront d’eau : Syrie, Jordanie, Israël, USA.
L’eau est également un moyen de transports : canaux.
4) C’est une ressource détournable.
En contrôlant l’eau, on contrôle les pays.
La Turquie est le château d’eau du Moyen Orient.
Le plateau anatolien est la source du Tigre et de l’Euphrate.
Grand projet pour l’Anatolie : construction de 22 barrages sur le Tigre et sur l’Euphrate.
Plus grand barrage : ataturc.
Ces projets limitent l’arrivée d’eau en Syrie : -1/3 d’eau.
Souda n : pays en guerre, depuis les années 80, plus de 2 millions de morts.
Il est coupé en 2 : nord – sud.
Kartoum : rencontre de 2 fleuves : le Nil bleu et le Nil blanc.
Le sud du Soudan est de tradition africaine chrétienne ou animiste.
Au nord du Soudan : zones désertiques peuplées d’arabes et de gens de traditions musulmanes. Les
gens du sud ont été chassé dans le désert de Soudan et ces gens meurent de faim et de soif.
Le Soudan construit des barrages un peu partout. Plus il retient l’eau, plus il va mettre en péril
l’Egypte.
La question d’Israël :
Israël annexe 3 territoires : Gaza, Cisjordanie, Golan.
Une des clés de l’explication du conflit c’est l’eau.
Toutes les sources sont dans le Golan et celui qui contrôle le Golan c’est celui qui contrôle la source
du Jourdain.
Même problème en Cisjordanie qui a des sources de captation d’eau qui alimentent Jérusalem.
La Jordanie a besoin d’eau, Israël aussi.
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Grand projet : canal de la paix = amener de l’eau de la Turquie en Israël.
Problème : il faut passer par la Syrie et elle ne veut pas.
La mer morte se vide. Tirer une conduite de la mer Rouge à la mer morte.
II : L’eau salée : qui tient la mer tient la terre.
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Chapitre V - Les enjeux contemporains.
I : Le poids du crime organisé.
Qu’est-ce que c’est qu’une mafia ?
Problème du blanchissement.
1) Qu’est-ce qu’une mafia ?
a) L’origine du mot ?
Il provient du mot misère. Le mot mafia serait un lieu. Ce serait un mot d’origine
arabe du temps où la Sicile était envahie par les maures et les siciliens se seraient
réfugiés dans les cavernes.
Ce serait un acrostiche : Mort à la France crie l’Italie.
Mythe fondateur ?
Selon le FBI : entreprise criminelle permanente basée sur la peur, la corruption, faire
du profit, au niveau international.
Pour l’union européenne, 11 critères mais si 6 critères sont retenus on a à faire à une
mafia.
Xavier Raufer : ce sont des sociétés criminelles à recrutement initiatique conçues pour
être indestructibles.
b) Traits distinctifs.
-
caractère initiatique : n’importe qui n’est pas mafieux.
Il y a toujours un mythe fondateur, une explication historique spécifique à
chaque mafia. Il y a toujours un code d’honneur.
-
serment : on doit tenir parole.
-
conception de la famille.
Associé, soldat, capo, conseiller, boss.
Capos : hommes d’honneur
Capos → famille
Famille de famille = mafia
-
culture de mort et de violence :
Accepter de mourir est preuve d’héroïsme. Assassiner donne du prestige.
-
association de malfaiteur :
Organisée, cloisonnée. Chaque famille a une fonction et un territoire.
Chaque chef de zone est supervisé et chaque chef d’activité est supervisé.
2) Quelles sont les activités des mafias.
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a) activité traditionnelle : jeu, casino.
Les Yakuzas étaient une association de joueurs. Bakutos : laisser pour compte. Jeu des
fleurs. Combinaison perdante :
«8–9–3»
ya ku za
Vol à main armée, prostitution, réseaux pornographiques, flibuste, drogue, kidnapping,
trafic de personnes, fabrication de faux documents d’identité, trafic d’organes, trafic
de cigarettes (Sacra Corona Unita, Pouilles), prêt à usure, assurance vie, falsification
des cartes de crédit, contrefaçon, piratage de disques et de cd, fraude au téléphone,
piratage des marchés publics, manipulations des cours de bourses, délits d’initiés,
prestations au service des états
La diversité des mafias.
Les mafias sont souvent nées de la décomposition des services secrets politiques, des partis des
régimes totalitaires.
1992 : désorganisation de l’état albanais, mise en cause des services secrets (Sigurimi). Ces gens vont
se muter en mafia.
L’UCK va être crée en 1993, publique en 1996. Raufer est sûr l’UCK est financé par la mafia mais il
ne dit pas que l’un est l’autre. L’ensemble des armes vont être volées dans des casernes. Trafics de
personnes, prostitution des pays de l’Europe de l’est.
Mafia russe. Elle s’est développée sur les services secrets. Le phénomène existait déjà du temps des
tsars. La « caste des voleurs » se considérait comme l’aristocratie des voleurs. « vory v zakone ».
Lénine les a utilisé pour renverser la république en leur promettant de piller une partie de la fortune
des Manchakoff. Attaque du 26 juin 1907 par Sozzo → Staline.
39/45 : Les vory refusent de coopérer avec l’état mais certains acceptent : les jaunes. Conflit entre
vory et les jaunes → synthèse ⇒ « Autoritet »
Ya ku za :
Ancêtre : Bakuto = laissés pour compte = joueurs expérimentés. Jeu des fleurs (hana fuda),
combinaison perdante 8 – 9 – 3 = ya – ku – za.
3) Le blanchissement de l’argent.
Blanchir son argent = coût. Une fois qu’il sera placé il va amené un gain. 750 milliards de
dollars : hypothèse base. Hypothèse la plus fréquente : 1000 milliards de dollars.
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Comment blanchir ?
Méthode la plus simple : casino. Acheter les billets de loto gagnants.
Vente aux enchères. Les fourmis japonaises. Le faux procès.
Cette pieuvre se développe avec la mondialisation. Mais il y a des organismes qui luttent contre : le
GAFI, le GRECO, interpol. A-t-on vraiment la volonté de les arrêter ? A-t-on la volonté d’arrêter le
trafic de drogues. Il faut se donner les moyens d’arrêter les mafias. Avoir des coopérations très fortes
entre les états. Le problème s’amplifie avec les états mafieux.
II : Le contrôle de l’information et son importance.
Objectif : intelligence économique (information ouverte), espionnage industriel (information fermée).
Le contexte dans lequel on vit n’est pas celui où on vivait il y a 30-40 ans. Dans une société moderne
l’important c’est l’information. Les adversaires ne sont pas identifiés. L’adversaire est imprévisible, il
n’y a pas de délai de réponse. Civils contre des civils. On a à faire à des organisations en réseau. Il faut
les connaître pour les pénétrer donc il faut des informations.
1) La gestion de l’information ouverte.
L’information doit être parfaitement gérée. La première chose à faire c’est recueillir
l’information. Ecrite : fonction mémoire. Orale : fonction réseau.
Il faut trier l’information de manière à ce qu’elle soit analysée. Il faut valider les informations.
Le tri de l’information est essentiel.
Il faut la maîtriser et savoir la mettre à disposition de celui qui en a besoin.
C’est un instrument de domination par les réseaux technologiques. L’information fabrique les
standards éducatifs. Domination de la déréglementation.
2) La guerre de l’information.
Il y a une lutte pour le renseignement, pour avoir l’information de l’autre. Il faut lutter contre
le pillage de son information.
Intoxication, tromperie, désinformation, manipulation, discrédit. Contre-information.
Résonance (centre de résonances, net, réseaux).
Conséquences de cette évolution :
1- L’information ouverte modifie les structures d’organisation.
-
exemple guerre de Kippour
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-
gestion collective de l’information : exemple du bureau japonais
2- Il faut des formations fondées sur des connaissances élargies.
-
plus de culture générale
-
ouvrir la curiosité intellectuelle (plus dans l’induction que dans la déduction).
-
Multiplicité des compétences
3- Ouvrir une culture de réseau
-
Circulation de l’information dans l’entreprise
-
Coopération des entreprises entre elles
-
coopérer avec l’état.
« L’intelligence économique c’est l’ensemble des actions coodonnées de recherche, de traitement et de
distribution, en vue de son exploitation, de l’information utile aux acteurs économiques »
Henri Martre
« search less, find more »
« chercher moins, trouver plus »
Mickaël Bloomberg
2) L’information fermée.
Information que l’on va prendre de manière criminelle, délictueuse.
a) Les menaces.
Elles concernent la question de la sécurité nationale. Elles se trouvent au niveau
économique et singulièrement sur le plan informatique.
Elles sont d’ordre militaire.
Désinformation.
b) Les acteurs.
Ce sont très souvent des sociétés.
On va passer par des intermédiaires, par des entreprises de collecte d’information. Ces
entreprises vont embaucher des anciens du renseignement.
Il y a une sorte d’industrie de l’information. 3000 entreprises de collecte d’information
dans le monde.
Sociétés de capitaux étrangers : anglosaxonnes, israëliennes et russes.
Elles ont des filiales en France avec des gens très qualifiés.
La facturation du consultant est liée à l’information récoltée.
Il est très difficile d’identifier les commanditaires.
Il y a une privatisation des renseignements économiques.
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Les USA utilisent le renseignement étatique.
• CIA : recherche de renseignement économique entre 89 et 2001. 16000 personnes.
• Renseignement militaire : 5000 personnes dont 120 officiers en France.
• FBI : 15000 hommes.
• NSA : 24000 personnes. Système de l’écoute de toutes les communications satellites.
Système Echelon.
• Les USA ont un autre avantage : le FBI a le droit d’utiliser des privés. Sociétés
d’audit : autre avantage.
• Le Japon a la réputation d’être le pays qui utilise le plus l’espionnage industriel.
C’est un phénomène culturel. On observe avant d’agir. La langue est une protection
pour l’information.
2 niveaux de langage :
- langage diplomatique : tatémaé
- honné
Tout est centré sur le MITI (ministère de l’information et de la technologie
industrielle).
Sogo, sochas : structures qui recherchent l’information.
Le Jeytro : centre de commerce extérieur.
Japon : culture de l’innovation.
France : culture de l’invention.
Les japonais saturent les brevets d’applications.
Les sources de l’information mixte du renseignement.
1) L’exploitation des publications scientifiques et des banques de données informatisées.
2) La surveillance des brevets d’information.
3) La fréquentation des salons et des foires internationaux.
4) La participation aux colloques et congrès scientifiques.
5) L’envoi de questionnaires techniques.
6) L’accueil des visiteurs et stagiaires étrangers.
La riposte existe au niveau de l’état.
Au niveau de l’entreprise, la riposte existe aussi.
Problème de discrétion, de laxisme.
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Chapitre VI - Les visions.
Comment les gens se représentent la géopolitique ?
Vision des géopoliticiens. Présentation d’hommes qui ont marqué la géopolitique.
Vision des religions.
Partie 1 : La vision des géopoliticiens.
I : Les précurseurs.
Klausvitz : général prussien. La Prusse était contre l’armée révolutionnaire française et contre
Napoléon. Ce prussien est un admirateur de Napoléon. Il constate que Napoléon s’appuyait sur des
patriotes. Napoléon c’était la vision globale de la guerre, la guerre totale. Sens extrême de
l’organisation. Audace, rapidité. Théoricien de la guerre totale. Pour lui la guerre c’est la continuation
de la politique par d’autres moyens donc le but de la guerre est politique. Ce n’est pas vraiment de la
géopolitique car il est soumis aux politiques et que la géographie n’a pas vraiment d’importance. Créer
des situations où il est dominant.
Sun SZU : 5 siècles avant JC. « L’art supérieur de la guerre, c’est de la gagner sans la faire… ». « Si
vous gagnez la guerre, le plus dur sera devant vous car il faudra bâtir la paix. »
13 principes pour montrer comment arriver à défendre un pays (guerre psychologique) :
- discréditer tout ce qui est bien chez l’adversaire.
- impliquer les représentants des dirigeants dans des affaires criminelles.
- utiliser la collaboration des créatures les plus viles et les plus abominables.
- exciter les jeunes contre les vieux.
- perturber le ravitaillement de l’ennemi.
- infiltrer partout les espions.
II : Les géopoliticiens de la mer.
La géopolitique s’articule autour d’une interrogation inavouée : que deviendra la puissance décisive
dans le monde futur ?
Les réponses sont différentes selon que l’on parle de la mer ou de la terre.
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Amiral Mahan. C’est lui qui a systématisé la pensée anglaise pour les américains comme quoi il faut
contrôler les routes commerciales. Les anglais on toujours une logique simple : ils étaient alliés du
maillon faible. Cela lui permettait de garder sa possibilité d’accéder au continent.
John MacKinder : britannique de l’époque victorienne. Professeur à Oxford. Eternel conflit entre les
nomades et les sédentaires. Contrôler les voies de communication et d’invasion. Sa vision du monde
est façonnée par un principe d’un navigateur anglais Walter Raleigh. « qui tient la mer tient le
commerce du monde, qui tient le commerce du monde, tient la richesse du monde, qui tient la richesse
du monde tient le monde lui-même ». MacKinder pense que l’avenir appartient à la terre car les
technologies changent les choses et élargissent le champ des affrontements à toute la planète. Raleigh :
« qui commande le cœur du monde, commande l’île du monde », « qui contrôle l’île du monde,
commande au monde ». MacKinder préconise une collaboration étroite entre l’Amérique, l’Angleterre
et la France. Il préconise une organisation militaire associant ces 3 pays. Ces travaux vont servir de
base à la création de l’OTAN en 1949.
John Spykman : spécialiste du proche orient. Il est dans la lignée de MacKinder. Il va théoriser ce que
va faire l’Amérique après 1945. Il croit beaucoup au poids de la géographie. La zone pivot c’est les
pays du ring land. C’est le « grand jeu » entre l’Angleterre et la Russie des tsars. Tout le jeu de
l’Angleterre c’est de contrôler l’accès au heart land par la mer. Pendant la guerre, il dit l’allié c’est le
chinois de Taïwan.
III : Les géopoliticiens de la terre.
Professeur Friedrich Ratzel : il pense la géographie comme il pense un corps humain. Il est influencé
par Bismarck et Guillaume II. En 1866, Bismarck bat l’Autriche-Hongrie. L’Allemagne a l’impression
d’être une nation en retard. La Russie et les USA ont leur propre territoire. Reitzel est celui qui va crée
le concept de l’espace vital. Il préconise la germanisation des polonais, de l’Alsace-Lorraine et
l’annexion de l’Autriche. L’Allemagne doit être une puissance mondiale. Il faut unir les territoires de
langue et de culture germanique. Il dirige une ligue : la ligue pangermanique. Théorie reprise par
Hitler pour annexer l’Autriche.
Géopolitique allemande. Droit du sang.
Elle est fondée par deux hommes. Ratzel.
Karl Aus Aufer (1869 – 1946) :
Officier marin. Il est convaincu que l’Allemagne a été poussée à la guerre pour la ruiner. Il devient
enseignant et Rudolf Hess sera son élève.
Hess est l’auteur de Mein Kampf.
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Quelles sont les conséquences de sa pensée ?
Quelle juste place pour l’Allemagne dans le monde ?
3 principes subsistent :
- notion d’espace vital.
Ce qui préoccupe l’Allemagne, ce sont les minorités allemandes. Zone d’expansion.
-
dynamique des grands ensembles soudée par des principes communs. Il partage le monde en 4
zones. Favoriser l’expansion des USA, de l’Allemagne. C’est sous son influence que
l’Allemagne hitlérienne pense à une CEE.
-
Il est pour le heartland.
Les géopoliticiens français.
La France a toujours été une vieille terre de la géopolitique. La géopolitique traditionnelle n’était pas
liée au territoire. Aujourd’hui, l’état français se définit sur un territoire. L’état de l’ancien régime
répond à une autre logique. L’état a une base territoriale mais sa légitimité était au droit divin. Sous
l’ancien régime, on avait à sous-estimer la continuité territoriale. Le souverain n’a pas véritablement
de pouvoir sur le territoire, il a autorité sur les hommes. Pré « carré » de Vauban.
La république française va entraîner un certain nombre d’effets géopolitiques.
Le rêve d’hégémonie de la France a tendance à appartenir au passé.
C’est napoléon 3 qui a posé le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
1ère conséquence : l’Allemagne de Bismark revendique ce droit.
La géopolitique française depuis 1870 est simple : comment contenir le colosse allemand que l’on a
fait naître ?
Il faut faire des alliances : un coup avec la Russie, un coup avec l’Angleterre, un coup avec les USA.
Jusqu’au jour où la géopolitique française dira qu’il faut une alliance franco-allemande.
Elisée Reclus :
La nouvelle géographie universelle. Géographe.
Père spirituel de Yves Lacoste.
Paul Vidal de la Blache :
Assez déterministe, d’accord avec cette phrase de Napoléon : « un pays a toujours la politique de sa
géographie ».
Il est le maître à penser de Jacques Ancel auteur de peuples et nations des balkans.
Il y a une absence de géopolitique française.
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Le plus d’âneries : Clémenceau. Il a démantelé l’empire austro-hongrois et renforce la prusse et a crée
tous les problèmes que l’on connaît dans les balkans aujourd’hui. Il a crée la Yougoslavie.
1 exception : De Gaulle.
Il avait une vision géopolitique certaine qui était juste. En 1940, il sait que les USA interviendront.
« car la France n’est pas seule, elle n’est pas seule, elle peut faire bloc avec le RU qui tient la mer… »
En 58, il sait que les Russes vont se séparer.
En 60, il sait que les russes et les chinois vont se séparer.
De Gaulle voulait remettre la France dans le débat géopolitique.
3 questions :
- quelle place au soleil pour une nation tardive ? Posée à l’Allemagne.
- quels doivent être les axes directeurs d’une puissance à son apogée donc vouée à son déclin ? Posée à
l’Angleterre.
- comment tenir son rang avec des moyens limités ? Posée à la France.
4 réponses :
- retrouver l’indépendance : être capable de défendre seul son territoire.
- bien gérer l’héritage.
- avoir un multiplicateur de puissance :
il veut un pôle européen uni sous l’impulsion de la France.
- « la France doit toujours rester l’embêtteuse du monde » Giraudoux.
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