1
Introduction
I : De la géopolitique pour quoi faire ?
A : Pour comprendre notre monde
L’environnement n’est pas simple et pas prévisible. Notre monde est turbulent et complexe.
B : Pour comprendre l’environnement de l’entreprise
II : Qu’est-ce que la géopolitique ?
A : Etymologie des mots.
Géographie × politique = compréhension des conflits.
Manière allemande : elle insiste sur le primat de la géographie. C’est la géographie qui conditionne la
politique.
Logique française : c’est la politique qui façonne la géographie.
Il y a une réalité objective mais aussi subjective.
La politique : réalité fondée ou simple réalité contractuelle.
La géopolitique recherche sur la longue durée des continuités pour comprendre l’inscription de la
politique d’un état dans sa géographie.
B : Définition.
Yves Lacoste :
« Il ne s’agit pas d’une science ni d’une recherche de loi mais d’un savoir penser l’espace terrestre et
des luttes qui s’y déroulèrent pour essayer de percer les mystères de ce qui est en train de se passer
afin d’agir plus efficacement. »
Trois concepts :
- la géographie : le donné l’espace
- les stratégies : le construit les pouvoirs
- Idéologie : les visions les enjeux
Connaissance de l’histoire : le temps, la mémoire.
Connaissance de la géographie : l’espace, la surface
→ Culture, esprit, sens
2
Revues :
- Hérodote de Yves Lacoste
- Géopolitique de Marie France Garot
Presse :
- Courrier international
- Le monde diplomatique
Manuels :
- Aymeric Chauprade, intro à la géopolitique, constantes et variables de la géopolitique, éditeur
ellipses.
- Désir de territoire de françois Tual
Livres contemporains :
- Rapports Ramsès de l’IFRI
- La crise des civilisations par Samuel Huttington
- Bernard Lewis que s’est-il passé ?
3
Chapitre I - La question des frontières
Les frontières sont souvent vus comme étant quelque chose de négatif. La frontière est importante et il
n’y a pas de vie sociale sans frontières. La frontière c’est un enclos, là où l’on est en sécurité.
Aujourd’hui on assiste à une mise en cause des frontières.
I : l’origine des frontières.
Il y a frontière dès le moment où il y a groupe. Dans notre conscience, on voudrait être uni à
l’humanité. Quand il y a un groupe, il se définit par l’identification et la différenciation. Il y a un
sentiment d’inclusion et de différenciation qui exclue. Dans toute société, il y a inclusion et exclusion.
Il y a des cercles d’inclusion qui vont de la famille à la nation. Les frontières entre les états, d’où
viennent-elles ?
La géographie fait la frontière et la première chose c’est l’insularité. C’est le phénomène des îles. Ca
donne des identités fortes. Le Japon a développé une culture très spécifique. Les déserts vont produire
à peu près la même chose. Les fleuves sont historiquement des frontières. Les forêts et les montagnes.
Il y a des éléments qui sont facteurs d’affrontement. La non continuité géographique est facteur
d’affrontement. Les passages obligés sont des passages qui sont sources d’affrontements. Les détroits
sont autant de facteurs de conflits.
Ces frontières géographiques sont bouleversées par la démographie. Les guerres changent les
frontières.
C’est la frontière qui fait la géographie.
Ex : Australie, 15 fois la France. Population : 20 millions. La relation au temps et la relation à l’espace
des aborigènes n’est pas la même que nous. En 1788 : 300000 aborigènes. Les anglais déclarent la
terre « terra nulius ». En 1938, les aborigènes occupent 5% du territoire et en 1911 il reste 30 000
aborigènes. Droit du sol ? Thèse du 1er occupant. Vision occidentale : c’est l’homme qui possède la
terre. Vision aborigène : c’est la terre qui prend l’homme. La relation au sol n’est pas la même. Pour
l’aborigène, la terre contient les ancêtres. En 1967, Mabo a changé totalement les choses. Il va faire
différents procès et va demander et obtenir en 1967 que les aborigènes soient reconnus comme
citoyens. Ils ont le droit de vote. En 1972, Mabo demande à réfuter le critère de terra nulius de
l’Australie. Il a obtenu une réappropriation d’un sixième des terres aux aborigènes (plus de 2,5 fois la
France).
4
II : La frontière construite par l’économie.
1) La technologie remet en cause les frontières.
a) Progrès dans les moyens de transports.
Autant les marchandises que les communications.
Les frontières géographiques ont disparues car les coûts de transports sont devenus très faibles.
Mais il y a des frontières fiscales.
Au niveau des moyens de communications.
Mais la réalité politique ne change pas, elle reste territoriale.
b) Au niveau technologique.
2) L’actualité des frontières.
Les frontières sont surtout des frontières fiscales et sociales. On est dans une philosophie de
destruction des frontières. L’OMC, le GATT, le marché commun ont pour but de faire baisser les
frontières fiscales afin de faciliter la libre circulation. Frontières fiscales et sociales ou frontières
de civilisations.
Conclusion :
Il faut faire attention à l’imaginaire, à la ligne maginot. La ligne maginot c’est une erreur contre la
géographie, contre la technique, contre la culture.
Exemple : l’Irak.
Coptes : chrétiens d’Egypte.
1917 : fin de l’empire Ottoman.
En 1921, un roi d’Irak est mis en place par les anglais.
En 1922, la frontière avec les saoudiens et le Koweït est mise en place.
En 1932, la SDN reconnaît l’indépendance de l’Irak.
En 1941, coup d’état par Rachid Ali favorable aux allemands.
Les anglais réoccupent l’Irak.
En 1958, coup d’état, le roi est assassiné et c’est le général Kassem qui prend le pouvoir.
A partir de 58, l’amitié n’est plus une amitié avec les anglais mais avec Moscou.
En 1963, Kassem est assassiné et Aref lui succède.
5
En 1972, traité d’amitié et de coopération en l’Irak et l’URSS.
En 72, l’Irak Petroleum Company est nationalisée.
En 1980, début de la monopolisation du pouvoir de Saddam Hussein qui faisait parti du parti baas.
Parti baas : nationaliste et socialiste, parti laïc.
Il va vivre en Syrie et en Irak. Il est prosoviétique.
De 80 à 88 : guerre avec l’Iran.
2 août 90 : invasion du Koweït.
Février 91 : 1ère défaite militaire
2002 : 2ème guerre d’Irak
2003 : arrestation de Saddam Hussein
L’ensemble du monde est derrière l’Irak pendant la guerre contre l’Iran. En 1979 : 2ème choc pétrolier.
Il provient du renversement du Shah par l’ayatollah Khomeiny. Il arrive avec une idée théocratique. Il
confisque les puits de pétrole. Khomeiny se déclare l’adversaire de l’Amérique.
Saddam Hussein a besoin d’argent pour acheter du matériel militaire aux russes. Il décide d’annexer la
zone du golfe. Il veut profiter de la désorganisation de l’Iran et utiliser la révolution de l’ayatollah
pour récupérer cette zone. 3ème objectif : enlever tout espoir aux ayatollah iraniens d’étendre leur état
islamiste vers Kerbalah.
L’islam se partage en plusieurs familles.
La fin de la guerre est marquée par l’utilisation de gaz asphyxiants par Saddam Hussein.
Conflit du Koweït. Dans l’esprit des irakiens, le Koweït est une annexion illégitime. 1er motif :
contestation historique. 2ème motif : débouché sur la mer. 3ème motif : pétrole koweïtien. 4ème motif :
Saddam Hussein sortait d’une guerre qui l’a ruiné et il pensait pour récompenser que s’il récupérait le
Koweït il pourrait rembourser les frais de guerre. C’est la 1ère grande guerre post-Yalta. Les américains
vont attaquer depuis la Turquie, l’Arabie Saoudite et la mer. L’armée s’arrête à 300 kms au sud de
Bagdad. Création de no fly land. L’Irak est menacé d’un éclatement. Pourquoi les américains se sont
arrêtés à 300kms de Bagdad. Ils craignaient une implosion de l’Irak.
1 / 29 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !