Devoir sur table, 2 heures
Thèmes : Marché et concurrence, Marché et société
I / Questions de cours [30 mn]
1. Montrez que l’échange ne peut exister sans confiance, et comment celle-ci peut
régner entre les échangistes. [3 points]
2. Expliquez ce qui distingue un bien privé d’un bien collectif pur et donnez un
exemple pour chacun. [3 points]
II / Entraînement à la QSTP [1 heure 25 minutes]
Pour information, la question de synthèse dans laquelle vous réutiliserez le travail
préparatoire (TD à suivre, après correction de ce devoir) :
Après avoir montré comment le marché permet une régulation efficace de l’économie,
vous montrerez les limites de cette régulation.
Vous n’avez à répondre ici qu’aux questions du travail préparatoire
Vous répondrez à chacune des questions en une dizaine de lignes environ. Soignez la construction
et la rédaction des réponses en utilisant un brouillon pour noter vos idées.
1. Quelle courbe représente le mieux l’évolution du prix du pétrole : celle en dollars
« courants » ou celle en dollars « constants de 2007 » ? Justifiez. [Document 1, 2
points]
2. Comment pouvez-vous expliquer l’augmentation du prix du pétrole depuis le
début du XXIe siècle ? [Documents 1 et 2, 3 points]
3. Qu’est-ce qui distingue la position de Thierry Desmarets (2e paragraphe) de celle de
Pierre Gadonneix, Edouard Brézin et Anne Lauvergeon (3e paragraphe) ?
[Document 2, 3 points]
4. Pourquoi l’auteur affirme-t-il que « Pour les économistes, la concurrence est
généralement une valeur positive » ? [Document 3, 3 points]
5. Expliquez la phrase soulignée. [Document 4, 3 points]
Document 1
Le Monde, 19 octobre 2007
Document 2
La hausse du prix du pétrole a redonné conscience de la rareté des ressources de la
planète. […] C'est vrai pour le pétrole, mais aussi pour toutes les matières premières, pour
l'eau, la terre arable et même des biens que l'on commence à cesser de considérer comme
inépuisables à l'instar de l'air pur. […]
Y a-t-il donc péril dans la maison Terre ? […] En réalité, la rareté n'est pas celle que l'on
croit. Le pétrole est certes disponible en quantité limitée mais la hausse des prix permet de
relancer des explorations jusqu'ici non rentables. Les schistes bitumineux du Canada
représenteraient une source aussi grande que l'Arabie saoudite, si on parvient à les
exploiter de façon rentable, selon Thierry Desmarest, le PDG de Total. Il faut donc […] que
les gouvernements ne freinent pas les ajustements nécessaires des prix des énergies en les
subventionnant et les taxant. Le marché doit pouvoir faire son travail pour afficher les
"vrais" prix des matières rares.
Ensuite, d'autres sources d'énergie existent - nucléaire, éolien, solaire... - sur lesquelles il
faudra investir "massivement", comme l'a expliqué le président d'EDF, Pierre Gadonneix.
Elles posent encore des problèmes techniques non résolus : l'éolien et le solaire
fonctionnent par intermittence, or on ne sait pas bien stocker l'énergie. […] « Nous
sommes à l'heure d'une transition énergétique majeure, la ressource rare sera le temps »,
relevait Edouard Brézin, président de l'Académie des sciences. Il faudrait « un large débat,
politique et grand public, sur ces questions, selon Anne Lauvergeon, PDG d'Areva, pour
aboutir à une accélération des décisions », faute de quoi des pénuries provisoires ou
locales pourraient survenir.
Eric Le Boucher et Frédéric Lemaître, « Fausses et vraies ressources rares »,
Le Monde, 12 juillet 2006.
Document 3
Certains commentateurs accolent systématiquement au terme « concurrence » l'adjectif
« sauvage ». Si les entreprises violent les lois et règlements en vigueur dans leur quête de
parts de marché, un tel qualificatif est effectivement mérité. Mais si elles les respectent et
cherchent simplement à vendre au plus bas prix, alors l'économie ne peut en fonctionner
que mieux, au grand bénéfice des consommateurs - même si les producteurs éliminés par
la concurrence doivent en souffrir jusqu'à ce qu'ils parviennent à trouver un autre emploi.
Pour les économistes, la concurrence est généralement une valeur positive ; le
gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour qu'elle prévale dans la plus
grande partie de l'économie. Dans le cas contraire, le marché ne peut fonctionner de
manière satisfaisante : les entreprises chercheront à profiter de leur « pouvoir de marché»
pour augmenter les prix auxquels elles vendent leurs produits, ce qui conduira à une
réduction de la demande, donc de la production et du niveau de vie des consommateurs.
Bernard Salanié, L’économie sans tabou, Le Pommier, 2004.
Document 4
Pourtant, cet équilibre recherché par tous les joueurs en concurrence n'est pas
nécessairement une situation optimale pour le groupe. C'est la morale d'un type de jeu
devenu célèbre où les joueurs ne peuvent être sûrs de la stratégie des autres, c'est le
« dilemme du prisonnier ». En voici une version économique : deux entreprises se
disputent un marché et chacune redoute que l'autre lance une campagne de publicité pour
lui prendre sa part. Du coup, pour éviter ce risque, toutes deux se payent de la publicité. À
l'arrivée, les deux firmes conservent leurs parts de marché initiales, mais en supportant de
coûteux frais publicitaires, d'où un profit moindre. [...] La théorie des jeux montre ainsi
que, par la seule concurrence même pure et parfaite, l'intérêt individuel ne mène pas
automatiquement à l'intérêt général.
J.-P. Chanteau, Alternatives économiques, n°144, janvier 1997.
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