LA PROTECTION DES CREANCIERS DANS LA CESSION DU FONDS DE COMMERCE
Le créancier d’un commerçant cour le risque de la vente du fonds de commerce en secret et que le
créancier disparait avec le prix ou le dissimule car même si le fonds de commerce est remplacé par
la monnaie, cette dernière peut être facilement dissimulée, ce qui cause un préjudice pour le
créancier bien sure.
Pour lutter contre cela et afin de protéger les créanciers de cette cession du fonds de commerce le
législateur a prévu plusieurs solutions dont la plus importante est l’obligation de publicité qui sert à
aviser les créancier de cette vente.
Cette publicité est obligatoire et doit respecter certaines prescriptions imposées par la loi de 17 mars
1909 qui a été codifiée par la loi N 2003-7 de 3 janvier 2003.
Le créancier averti par la publicité dispose de plusieurs actions, il peut pratiquer un saisi attribution
s’il a un titre exécutoire comme il peut exercer l’action paulienne, mais les plus importantes actions
dont dispose le créancier averti par cette publicité sont l’opposition et la surenchère.
I - La publicité de la vente du fonds de commerce
A- L’obligation de procéder à la publicité
La publicité est obligatoire en cas de cession de fonds de commerce dans le but d’avertir les
créanciers, on vise ici par le terme cession toute opération d’attribution d’un fonds de commerce,
par exemple en cas de partage ou de cession d’un élément essentielle du fonds de commerce comme
le droit au bail ou la marque si elle constitue un élément déterminant pour la clientèle.
L’acte de vente de fonds de commerce doit rapporter selon l’article L141-12 et L141-13 du code de
commerce plusieurs mentions (le nom prénom et domicile des parties, la nature et le siège du
fonds de commerce, le prix, le délai des oppositions, une élection d’un domicile dans le ressort du
tribunal ou est exploité le fonds de commerce.
C’est l’acquéreur ou souvent le rédacteur l’acte de cession qui assure la publication de cette vente,
cette publication s’effectue en deux étapes :
Une première publication a lieu dans un journal d’annonce légal et qui doit indiquer le délai de 10
jours dont dispose les créanciers après la seconde publication au BODACC pour s’opposer à la
remise du prix de vente au cédant.
Une seconde publication qui doit s’effectuer au BODACC dans les 15 jours de la première
publication et qui doit renvoyer à cette dernière afin de rappeler le créancier du délai d’opposition.
La publicité a comme effet de rendre indisponible le prix de vente qui ne peut être remis au cédant
qu’âpres l’expiration du délai d’opposition (10 jours après la publication au BODACC)
B - Sanctions relatives à cette publicité
La vente est valable malgré l’absence de la publicité, même conséquence en cas de nullité de la
publicité (si elle manque à une mention obligatoire par ex)