2007
ITB MAROC
1ère année, groupe 1
Casablanca
[THEMES DE L’EPREUVE ORALE]
Réponses aux 60 questions traitées lors de l’épreuve orale de la 1ère année ITB
Connaissances économiques
ITB_Maroc2007@yahoogroups.com Page 2
Définition
Une banque commerciale collecte les ressources du public, principalement par le
biais de la tenue des comptes, et prête aux entreprises. Les banques commerciales se
distinguent ainsi des banques d'affaires (cf. banques d'affaires) ou des banques
d'investissement. Cette distinction est en partie révolue aujourd'hui car les banques
commerciales ont développé des activités de banques d'investissement.
Les banques commerciales ou de second rang
Ce sont des sociétés commerciales qui doivent dégager des profits. Ce sont des
entreprises dont la matière première est constituée par de la monnaie (ex: Société
Générale, Crédit Mutuel)
Les différentes fonctions de la banque commerciale
elle reçoit des dépôts de ses clients (à vue et à terme)
elle assure la circulation de la monnaie scripturale. Le transfert de la
monnaie scripturale suppose l'intervention d'une banque.
elle distribue des crédits. Elle prête des moyens de paiements aux agents
économiques qui en ont besoin. C'est l'activité principale d'une banque.
L'opération de crédit met en présence le débiteur (emprunteur) et le créancier
(prêteur). Le remboursement du crédit se fait à une échéance (date donnée). Le
débiteur doit rembourser le capital emprunté et les intérêts. Il existe différentes
formes de crédit selon le temps (Court Terme, Moyen Terme, Long Terme) et selon la
destination (ménages, entreprises).
La banque achète et vend des devises et rend des services à ses clients (suivi des
comptes, conseils...). Elle joue le rôle d'intermédiaire entre prêteurs et emprunteurs,
on parle alors d'intermédiation. La banque a aussi une activité que l'on appelle
transformation. Elle utilise l'épargne des agents économiques pour fournir des
moyens de paiements à d'autres agents économiques. Les épargnants confient leur
épargne à la banque pour des échéances courtes alors que les emprunteurs
s'endettent pour des échéances longues (LT). La transformation bancaire consiste à
utiliser les ressources à CT pour financer les crédits à LT. La banque crée aussi de
la monnaie scripturale.
1) Après avoir présenté les fonctions de base des banques commerciales,
expliquez en quoi celles-ci jouent un rôle essentiel dans l'économie ?
Nabil ALIOUA
Connaissances économiques
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La création monétaire
Les banques prêtent à l'économie (tous les agents économiques) beaucoup de
ressources financières que n'apportent les déposants. Ces sommes supplémentaires
ainsi prêtées proviennent de la création de monnaie par un simple jeu d'écriture : la
monnaie scripturale. L'emprunteur doit signer une promesse de remboursement,
qui représente une créance pour la banque. Cette monnaie est créée à partir de rien,
on ne l'a pas prise à quelqu'un : c'est une création monétaire ex-nihilo.
Ce mécanisme a des limites : la banque doit aussi prévoir l'éventualité elle ne
recevrait pas suffisamment de dépôts. Elle doit aussi faire face aux retraits des clients
en pièces et en billets
Le produit intérieur brut (le PIB) est un indicateur largement utilisé pour jauger de la
puissance économique d'un Etat. Il représente la valeur de tous les biens et service
produits, en somme la richesse créée, à l'intérieur du territoire d'un pays donné,
durant une année donnée. Il se différencie de cette façon du PNB qui mesure la
création de richesse par les unités de même nationalité. Le PIB est, autrement dit,
l'indice de la production. Il se calcule de 3 manières différentes : en comptabilisant la
production effectuée sur le territoire tout d'abord. De cette façon, on ajoute la valeur
ajoutée (chiffre d'affaires des entreprises auquel on a enlevé le coût des
consommations intermédiaires qui ont servi à produire) de toutes les entreprises
résidentes dans le pays en une année définie. Il faut ajouter à cette somme, qui
représente la production totale, les impôts sur les produits, pour avoir la production
totale au prix du marché. Le calcul du PIB se résume donc à cette formule :
PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA droits de douanes
C'est la méthode de calcul la plus utilisée et qui est apprise durant la formation
Economique et sociale au lycée. Pourtant, deux autres formules existent : l'une basée
sur la demande du territoire (PIB = Dépenses de consommation finale + formation
brute de capital fixe (FBCF) + exportations importations), l'autre basée sur les
revenus distribués par les unités de production du territoire (PIB = Rémunération
des salariés + EBE (et revenus mixtes) + impôts (sur la production et les
importations) - subventions.) Il faut noter qu'il faut différencier le PIB en volume qui
équivaut à la production brute, et le PIB en valeur, qui tient compte de l'inflation
2) Parmi les différents agrégats économiques, le PIB est un indicateur phare.
Après avoir donné sa définition, vous indiquerez si aujourd'hui le PIB vous
paraît toujours aussi pertinent dans l'analyse de la situation économique d'un
pays.
Nabil ALIOUA
Connaissances économiques
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(augmentation des prix) qui pourrait gonfler faussement la croissance. La croissance
économique d'un pays, outil souvent utilisé, n'est rien d'autre que la croissance du
PIB : on calcule ainsi la différence du PIB entre deux années définies pour obtenir la
croissance économique. Ces deux indicateurs sont les plus utilisés pour déterminer la
puissance d'un pays. Pourtant, cet outil n'est pas idéal. En effet, cet indicateur
n'équivaut pas à un miroir de la société du territoire. On ne peut voir derrière ce
chiffre le véritable niveau de vie des habitants, les disparités qui existent, le niveau
de liberté des individus et il peut même mesurer des productions qui nuisent au bien
être (armes, cigarettes ...) ! De cette façon, des Etats en voie de développement
peuvent afficher un PIB important grâce à la production de pétrole par exemple, tout
en se révélant être un pays le niveau de vie est très bas. Ainsi des pays comme
l'Arabie Saoudite ou la Chine apparaissent avec des PIB importants, alors que le
niveau de vie des habitants est bas. Le PIB peut être divisé par le nombre d'habitants
du pays, pour obtenir de cette façon un indicateur du niveau de vie du territoire plus
précis, qui garde pourtant des défauts importants, et qu'il faut plutôt utiliser comme
indicateur de la productivité des habitants : c'est le PIB par habitants. Ainsi, alors que
le PIB le plus important est celui des Etats-Unis, on remarque que le PIB par
habitants le plus haut est celui du Luxembourg, celui des Etats-Unis n'arrivant qu'en
quatrième position derrière la Norvège et la Suisse. De la même façon, la croissance
exceptionnelle de la Chine qui classe ce pays dans les premiers PIB mondiaux ne
cache pas un PIB par habitants qui classe la Chine en 103eme position ! La France
arrive, elle, en quinzième position avec un PIB par habitants de 24 037$ Il faut
cependant rappeler que le PIB est avant tout un outil économique. Pour
véritablement mesurer le niveau de vie d'un pays, on préférera l'Indice de
Développement Humain (IDH). (Chiffre de 2002).
L’épargne est la part du revenu non consommé immédiatement. L’investissement
permet de créer ou d’acheter des biens de production. L‘ investissement peut être
matériel, c’est par exemple, l’achat de nouvelles machines de production, mais aussi
immatériel, comme dans les services.
Deux grands courants de la théorie économique ont analysé les relations entre
l’épargne et l’investissement. Dans les années trente, l’école autrichienne et F.Hayek
en particulier, estiment que l’épargne doit être préalable à l’investissement, sinon
3) Consommation, épargne et investissement constituent les composantes
fondamentales de l'activité économique. Selon vous, quels facteurs influencent
la répartition du revenu entre consommation et épargne ? Quelles relations
existent entre épargne et investissement ?
Nabil ALIOUA
Connaissances économiques
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l’entrepreneur doit avoir recours au crédit, ce qui augmente son endettement.
Keynes a une vision complètement différente : pour lui trop d’épargne peut être
nuisible à l’économie et c’est l’investissement qui détermine l’épargne notamment
avec le processus du multiplicateur.
L’épargne peut-elle être identique à l’investissement ? l’identité étant une notion
plus large que la notion d’égalité, comment Keynes peut-il affirmer cette identité ?
Nous analyserons d’abord l’ensemble des points de vue sur la question en essayant
de voir leur évolution dans le temps. Pour cerner ensuite l’analyse keynésienne sur la
question.
Les classiques (A. Smith, D. Ricardo, T.R. Malthus) et aussi K.Marx, analysent
l’épargne et l’investissement comme la même action. L’épargne de l’un permet à
l’autre d’investir, il y a identité entre l’épargne et l’investissement. L’épargne
précède l’investissement.
Les néo-classiques s’opposent à la pensée keynésienne et reprennent la loi des
débouchés de J.B. Say « l’offre crée sa propre demande ».Pour Say, une augmentation de
la production permet de distribuer un supplément de revenu. L’individu, plus riche,
achètera plus de biens ou services, et facilite ainsi l’écoulement des nouveaux
« débouchés ». C’est une économie basée sur l’offre qui servira de base aux néo-
classiques. Pour eux, il y a égalité a priori entre l’épargne et l’investissement.
L’épargne est faite pour être investie. Le revenu est égal à la somme de la
consommation et de l’épargne et la demande est égale à la somme de la
consommation et de l’investissement. Les néo-classiques en déduisent que le revenu
est égal à la demande. C’est le taux d’intérêt qui permet de réaliser l’équilibre.
L’augmentation du revenu permet de transmettre l’accroissement de l’offre à la
demande.
Keynes réfute ces analyses l’épargne égale l’investissement a priori et surtout
c’est l’épargne qui détermine l’investissement. L’investissement peut-il conduire à
l’épargne ? Keynes s’oppose à la logique de l’équilibre de marché, il préfère une
approche par le circuit (demande --> revenu --> dépenses). Pour lui, l’épargne est la
différence entre le revenu et la consommation, et l’investissement est la différence
entre le produit global et la consommation. Si, comme le note M. Herland dans son
livre : Keynes et la macroéconomie, on « identifie le revenu et le produit, ce qui n’est certes
pas incontestable » on trouve l’identité entre l’épargne et l’investissement.
La condition d’équilibre I = S est-elle toujours vérifiée ? L’analyse faite par le Suédois
G.Myrdal sur la distinction des valeurs ex ante ex post permet de séparer les
variables entre celles qui sont possibles ou souhaitables (ex ante) et celles qui seront
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