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Retranscription vidéo Point Marchés n°2 avec Alain Pitous
Vidéo réalisée le 3 octobre 2011
Bonjour, je suis Alain Pitous, Directeur adjoint des Gestions d’Amundi Group.
Comme chaque mois, je vais vous livrer nos principales convictions, et pour cela, je
me base sur notre lecture du contexte économique.
On commence tout de suite par les faits marquants du mois.
En septembre, les inquiétudes ont encore été très fortes sur l’économie mondiale, et
plus particulièrement sur les problèmes de dette en zone euro. Dans ce contexte, les
marchés actions ont baissé significativement.
En effet, cette crise de la dette en zone euro n’est pas encore réglée… et la situation
reste préoccupante en Grèce, en Italie et en Espagne.
Il est vrai que jusqu'à maintenant, le défaut d’un pays européen semblait impensable,
mais ce scénario devient de plus en plus probable pour la Grèce.
Il faut dire que la Grèce est tributaire du soutien financier des pays européens pour
faire face aux prochaines échéances de sa dette. Mais elle n’obtiendra pas cette aide
si les lourdes réformes annoncées ne sont pas rapidement mises en œuvre.
En cas de défaut de paiement de la Grèce, les marchés craignent une extension du
phénomène à l’Italie et l’Espagne, dont le poids économique et financier en Europe
est beaucoup plus important.
Dans le même temps, l’agence de notation Standard & Poor’s a abaissé d’un cran la
note de l’Italie, une dégradation motivée par l’instabilité politique et les faibles
perspectives de croissance.
La conséquence mécanique est une augmentation du taux auquel l’Italie peut
emprunter sur les marchés. Cela alourdit d’autant la charge de la dette et le risque
de contagion de la crise à l’Italie.
Enfin les données économiques actuelles traduisent un ralentissement en Europe,
aux USA et dans les pays émergents. Mais ceux-ci bénéficient du soutien d’une
demande interne qui devrait atténuer les effets de la crise.
Une fois dressé ce bilan, quelles sont alors nos convictions sur l’évolution de
l’économie ?
Du côté des banques, toutes mettent en œuvre des mesures d’ajustement de leurs
activités et elles procèdent à des cessions d’actifs. Le but : se montrer plus
résistantes en cas de défaut d’un pays. Elles bénéficient en outre du soutien des
grandes Banques Centrales dans leur recherche de liquidité, sans avoir à s’adresser
aux marchés.
Sur la dette enfin, la solution doit être globale, politique et coordonnée.
Nous n’anticipons pas d’éclatement de la zone euro. Mais une sortie de crise n’est
possible qu’à trois conditions :