Chapitre 3. LA COORDINATION PAR LE MARCHÉ NOTIONS QUE LES ELEVES DOIVENT CONNAITRE ET SAVOIR UTILISER : Institution marchande, Droit de propriété, Offre et demande, prix et quantité d’équilibre, preneur de prix, rationnement, surplus, gains à l’échange, allocation des ressources, Pouvoir de marché, oligopole, monopole, Asymétrie d’information, externalités, biens collectifs VOCABULAIRE 54. Institution marchande : Pour fonctionner correctement, les marchés ont besoin d’institutions, parmi lesquelles, le droit de propriété ou encore de la monnaie. Ces institutions incitent les agents à respecter les règles du marché et facilitent les échanges. 55. Droits de propriété : Droits de disposer librement d’un bien ou d’un service que l’on possède. 56. Offre et demande : L’offre représente la quantité de biens ou de services que des agents (vendeurs) sont prêts à échanger (offrir, vendre) pour un prix donné. La demande représente la quantité de biens ou de services que des agents (acheteurs) sont prêts à échanger (demander, acheter) pour un prix donné. 57. Prix d’équilibre : Prix permettant l’égalisation de l’offre et de la demande. / Quantité d’équilibre : Quantité échangée permettant l’égalisation de l’offre et de la demande 58. Preneur de prix : Situation dans laquelle un producteur ou consommateur n’a pas d’influence sur le prix du marché. Dans une situation concurrentielle les producteurs comme les consommateurs sont « price takers ». 59. Rationnement de l’offre ou de la demande : Situation de marché telle que pour un prix donné l’offre ou la demande ne sont pas satisfaites. Plus précisément, si le prix fixé est supérieur au prix d’équilibre on parle de rationnement de l’offre dans la mesure où la demande est supérieure à l’offre (l’offre est excédentaire). A l’inverse, si le prix fixé est inférieur au prix d’équilibre, l’offre est supérieure à la demande il y a une demande excédentaire et donc c’est celle-ci qui est rationnée. 60. Surplus : Le surplus du consommateur est la différence entre le prix auquel l’acheteur est prêt à payer et le prix du marché. Le surplus du producteur est la différence entre le prix de vente et le prix auquel le vendeur est prêt à vendre. La somme des surplus du consommateur et du producteur forme le surplus de la collectivité et mesure les gains à l’échange. 61. Gains à l’échange : Supplément de richesse permis par la spécialisation et que les agents se répartissent entre eux. 62. Allocation des ressources : Affectation des facteurs de production. 63. Pouvoir de marché : Le pouvoir de marché d’une entreprise représente sa marge de manœuvre en matière de déterminnation des prix de vente et des quantités mises sur le marché. / Abus de position dominante : Situation d’une entreprise qui domine le marché et qui en profite pour imposer ses règles en termes de prix de vente ou de quantité écoulée notamment. 64. Oligopole : Situation de marché caractérisée par un petit nombre d’offreurs pour une infinité de demandeurs. 65. Monopole : Situation de marché sans concurrence au niveau de l’offre. Plus précisément les marchés monopolistiques se caractérisent par la présence d’un seul offreur pour une infinité de demandeurs. La conséquence d’une telle situation est généralement la hausse du prix de vente et parfois la diminution des quantités changées. 66. Asymétrie d’information : L’information est dite asymétrique lorsque l’une des parties dispose d’informations importantes dont l’autre partie est dépourvue, qu’il s’agisse d’informations sur elle-même ou d’informations relatives au produit échangé. 67. Externalité : Un agent économique crée un effet externe lorsqu’il procure à autrui par son activité une utilité (un avantage) ou une désutilité (un dommage) sans recevoir ou payer une compensation monétaire 68. Biens collectifs : Bien qui ont la particularité de n’être ni excuables ni rivaux. Plus précisément, on ne peut exclure de l’usage du bien aucun agent y compris ceux qui n’en ont pas acquitté le prix et l’usage du bien par un indivdu supplémentaire n’empêche pas les autres individus d’en user aussi. 69. Concurrence parfaite : Situation de marché caractérisé par cinq propriétés : atomicité des agents, homogénéité des produits, libre entrée et sortie des agents, transparence de l’information et mobilité des facteurs de production) 70. Concurrence monopolistique : Situation de marché où les offreurs (nombreux) sont parvenus à différencier leurs produits de telle manière à se retrouver en situation de monopole et à en tirer avantage. 71. Concentration : Processus au cours duquel la taille des unités de production s’accroît ainsi que le poids respectifs que les grandes unités représentent dans l’économie et dans l’emploi. 72. Coopération : Stratégie d’entreprises visant à s’attendre sur des objectifs communs. 73. Barrière à l’entrée et à la sortie ; Ensemble des obstacles que rencontre une entreprise pour rentrer ou pour sortir d’un marché. 74. Différenciation : Une stratégie de différenciation consiste pour une entreprise, à modifier les caractéristiques de son produit pour le distinguer de ceux de ses concurrents et ce afin d’aboutir à une situation de concurrence monopolistique. 1 Section 1. Qu’est-ce qu’un marché ? Introduction : Qu’est-ce que le marché ? I. LA DIVERSITÉ DES MARCHÉS CONCRETS A. Une multitude de marchés de biens et de services B. Deux marchés particuliers : Le marché du travail et le marché du capital (des capitaux) 1) Le marché du travail 2) Le marché du capital (ou des capitaux) Document 1 Quand les journaux emploient le terme de marché du capital (ou des capitaux) ils font référence aux intermédiaires qui vendent et qui achètent des actions * et des obligations ** et aux entreprises pour lesquelles ils travaillent, à Wall Street ou dans d’autres centres financiers. Quand les économistes utilisent le terme de marché du capital ils font référence à un concept plus large. Ce marché comprend toutes les institutions qui ont pour activité de lever des fonds, y compris les banques et les compagnies d’assurance. Les marchés du capital désignent donc les marchés où des fonds (des capitaux) sont levés, empruntés et prêtés. D’après J. STIGLITZ, Principes d’économie moderne, De Boeck Université (Bruxelles) 2007 * Une action est un titre de propriété négociable d’une partie du capital d’une société anonyme ** Une obligation est un emprunt opéré par l’Etat ou une entreprise par émission d’un titre de créance sur le marché financier II. LES CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT DU MARCHÉ 1) Le droit de propriété, comme pierre angulaire du marché Document 2 Document n°2 page 86 du manuel Q1. Pourquoi peut-on affirmer que le droit de propriété est l’institution angulaire du marché ? 2) Les marchés nécessitent pour fonctionner également l’existence d’institutions et de conventions III. LES LIMITES DE L’ÉCHANGE MARCHAND 1) Tout ne peut pas être marchand Document 2 Document n°2 page 88 du manuel Q1. Quels sont les arguments que l’on peut avancer pour expliquer le fait, qu’en France, les organes ne sont pas des marchandises ? 2) … ………………………………… Document 3 Document n°3 page 89 du manuel Q1. Quelle conclusion pouvez-vous tirer de la lecture du document ? 2 Section 2. Comment un marché concurrentiel fonctionne-t-il ? I. DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE INDIVIDUELLE AU PRIX D’ÉQUILIBRE A. L’offre individuelle 1) La notion d’offre 2) La construction de la courbe d’offre a) Rappels sur les caractéristiques du producteur b) Construction de la courbe d’offre Exercice n°1 (reprise de l’exercice du chapitre n°2) Soit une entreprise qui produits des blousons. Sur le marché le prix des blousons est de 130 € Quantité produite Coût total Cout moyen 0 163 1 293 293 2 393 3 Coût marginal Prix de vente Recette totale Résultat net 130 0 - 163 130 130 130 - 163 196,5 100 130 260 - 133 483 161 90 130 390 - 93 4 568 142 85 130 520 - 48 5 650 130 82 130 650 0 6 728 121,3 78 130 780 + 52 7 805 115 77 130 910 + 105 8 883 110,4 78 130 1 040 + 157 9 973 108 90 130 1 170 + 197 10 1 073 107,3 100 130 1 300 + 227 11 1 188 108 115 130 1 430 + 242 12 1 318 109,8 130 130 1 560 + 242 13 1 478 113,7 160 130 1 690 + 212 14 1 678 119,9 200 130 1 820 + 142 15 1 928 128,5 250 130 1 950 + 22 16 2 248 140,5 320 130 2 080 - 168 17 2 648 155,8 400 130 2 210 - 438 B. La demande individuelle 1) La notion de demande 2) Construction de la courbe de demande a) Rappels sur les caractéristiques du consommateur b) Effet revenu et effet de substitution Exercice n°1 (suite) Soit pour un consommateur donné (Y), la demande de blousons en fonction des prix Prix Quantité demandée Prix Quantité demandée 1 400 0 250 9 1 130 1 220 10 950 2 190 11 790 3 170 12 650 4 160 13 530 5 155 14 430 6 147 15 350 7 142 16 290 8 140 17 Q1. Expliquez pourquoi lorsque le prix baisse les quantités demandées augmentent Q2. Sur le graphique distribué tracez à partir d’un prix de 290 €, la courbe de demande individuelle du consommateur Y 3 C. L’offre et la demande globale 1) Construction de la courbe d’offre globale 2) Construction de la courbe de demande globale D. La détermination du prix d’équilibre II. La rencontre concurrentiel des offreurs et des demandeurs sur un marché A. Les cinq hypothèses de la concurrence pure et parfaite Document 4 On présente souvent cinq conditions pour évoquer le modèle théorique de la concurrence pure et parfaite : L’atomicité du côté de l’offre et de la demande : cela signifie qu’il y a suffisamment d’offreurs et de demandeurs pour qu’aucun d’eux ne puisse exercer un pouvoir de marché, c’est-à-dire parvenir à influencer le prix en modifiant les quantités qu’il offre ou qu’il demande ; on associe souvent cette hypothèse à celle selon laquelle chaque offreur ou demandeur est preneur de prix (price taker) L’homogénéité du produit un marché se définit par rapport à un produit ou un service bien déterminé ; l’homogénéité renvoie à un critère objectif, les producteurs fabriquent tous un produit présentant les mêmes caractéristiques et à un critère subjectif, les acheteurs ne font pas de distinction en fonction d ‘une marque ou d’une qualité présumée et arbitrent entre les produits uniquement en fonction du prix. Ils choisissent le moins chers car les produits sont parfaitement substituables. L’information parfaite : les offreurs et les demandeurs sont parfaitement informés des caractéristiques des produits et des prix auxquels ils sont proposés, d’où à terme le prix unique pour chaque bien ou service. La libre entrée : un marché est constestable si aucune barrière n’empêche quiconque d’y entrer pour concurrencer ceux qui s’y trouvent déjà et il est facile d’en sortir. La libre circulation des facteurs de production : Cette condition n’est en fait qu’une conséquence de la précédente. Elle signifie que le capital et le travail doivent pouvoir se déplacer librement à la recherche des occasions les plus rémunératrices. D’après Dictionnaire d’Economie et de Sciences Sociales, Nathan, 2010 Q1. Après avoir lu le document 4, complétez la feuille distribuée en cours. B. L’équilibre du marché concurrentiel 1) A court terme 2) A long terme C. Les vertus du marché de concurrence pure et parfaite III. Quelques concurrentiel questions (et des réponses !) à propos A. Qui gagne et qui perd à l’échange sur un marché de type concurrentiel ? 1) Le surplus du consommateur 2) Le surplus du producteur 3) Le surplus de la collectivité 4 du marché B. Chocs d’offre ou de demande : quelles origines et quelles conséquences ? 1) Déplacement de la courbe d’offre 2) Déplacement de la courbe de demande C. Quelles réactions de l’acheteur aux changements certaines incitations ? 1) Lorsque le prix d’un produit varie le consommateur modifie sa demande : la notion ……….. 2) L’Etat peut ainsi intervenir pour influencer la demande des consommateurs D. Quelles conséquences suite à la fixation de prix plancher ou de prix plafond ? 1) Les raisons, principes et conséquences des prix planchers et plafonds 2) Le SMIC comme prix plancher du marché du travail Document 5 Le SMIC est le salaire minimum interprofessionnel de croissance. C’est le niveau de salaire horaire en dessous duquel un employeur n’a pas le droit de rémunérer l’un de ses salariés. Il est « interprofessionnel » car, en théorie, il est égal dans toutes les professions. Le niveau du SMIC est imposé par l’Etat. Chaque année au 1er juillet jusqu’en 2009 et au 1er janvier à partir de 2010, il est réévalué en fonction de deux critères : - son taux d’augmentation doit être d’un niveau au moins égal au taux d’inflation afin que le pouvoir d’achat du SMIC ne diminue pas - son taux d’augmentation doit être au moins équivalent à la moitié de celui du pouvoir d’achat du salaire moyen, afin que les écarts de pouvoir d’achat entre les smicards et le reste de la population se maintiennent dans une marge à peu près constante. De plus l’Etat peut choisir de donner un « coup de pouce » c’est-à-dire de mettre en place une augmentation supérieur à celle qui se déduit des deux critères ci-dessus. La fixation du SMIC représente chaque année un enjeu important au niveau de la politique des revenus, dans la mesure où la hausse de celui-ci a une incidence importante sur une part importante des revenus du travail salariés des actifs rémunérés au-delà du SMIC. Q1. Présentez les différentes raisons pour lesquelles l’Etat a décidé dès 1950 de fixer un prix plancher sur le marché du travail appelé salaire minimum ? Document 6 Si l’on considère que le travail est une marchandise comme une autre, alors on peut estimer qu’il existe un marché du travail, qui va mettre aux prises ceux qui offrent du travail c’est-à-dire ceux qui sont à la recherche d’un emploi, et ceux qui demandent du travail car ils en ont besoin pour produire c’est-à-dire les entreprises. Le travail étant considéré comme une activité a priori pénible, et supposant un sacrifice de temps libre, les individus ne vont pas accepter ce sacrifice que si la rémunération versée leur permet d’une part de satisfaire leurs besoins et d’autre part s’ils estiment que celle-ci compense la perte de loisir. C’est pourquoi l’offre de travail des ménages est une fonction croissante du salaire. L’entrepreneur lui, ne va décider d’embaucher une personne supplémentaire que si elle lui coûte moins cher qu’elle ne lui rapporte. Autrement dit, il faut que la productivité marginale du travailleur qu’elle envisage d’embaucher soit supérieure ou égale au niveau de salaire versé (et plus largement au coût du travail). C’est pourquoi la demande de travail est une fonction décroissante du salaire réel. D’après R. CHARTOIRE et S. LOISEAU, L’économie, éd. Nathan, coll. « Repères pratiques », 2010 Q1. Après avoir lu le document 5, complétez la feuille distribuée en cours. 3) Le plafonnement du prix des loyers 5 Section 3. Comment les marchés imparfaitement concurrentiels fonctionnent-ils ? INTRODUCTION. LA I. PHENOMENE DIVERSITE DES STRUCTURES DE MARCHE DE CONCENTRATION ET CONCURRENCE OLIGOPOLISTIQUE A. Définition, raisons, formes, modalités de croissance et conséquences 1) Le phénomène de concentration : définition, raisons, formes et modalités de croissance a) Définition b) Les raisons et les formes de la concentration c) Les modalités de croissance 2) Les conséquences de la concentration a) La constitution d’oligopole b) Les dangers : l’abus de position dominante B. La concentration en France d’hier à aujourd’hui 1) Un processus historique Document 7 Evolution de la répartition des établissements industriels selon leur taille en France de 1896 à 2006 1896 1906 1936 2006 1 à 5 salariés 87,96 87,35 80,69 0 à 19 salariés 82,7 6 à 50 salariés 10,7 11,13 16,66 10 à 49 salariés 13,3 51 à 500 1,2 1,39 3,97 50 à 499 3,6 Plus de 500 Plus de 500 0,0007 0,1 0,18 0,41 Nombre d’établissements 575 531 609 643 446 835 Nombre d’établissements 247 320 J. J. CARRE, P. DUBOIS, E. MALINVAUD, La croissance économique, Le Seuil 1972 TEF, INSEE 2) Les principaux faits Document 8 Part des entreprises appartenant à un groupe en France au 1er janvier 2004 Industries agricoles et alimentaires Industries de biens de consommation Industrie automobile Industries des biens d’équipements Industries des biens intermédiaires Energie Construction Commerce Transports Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Education, santé, action sociale Total Entreprises Nombre Part dans les groupes (en milliers) en % 66 4 66 7 2 25 41 12 61 17 2 25 332 2 623 5 89 6 74 4 402 8 396 1 327 0 2 498 5,6 Effectif salarié Effectif salarié Part dans les groupes (en milliers) en % 612 59 680 68 281 96 810 74 1 464 75 233 98 1 317 31 3 001 53 1 070 70 240 30 2 580 62 1 147 29 540 23 13 975 60 Images économiques des entreprises et des groupes au 1er janvier 2004, INSEE Résultats, n°20, Novembre 2005 Lecture du tableau : En France au 1 janvier 2004 le secteur de l’industrie automobile comprend 2 000 entreprises environ dont 25% (soit 500 entreprises) font partie d’un groupe. Le secteur de l’industrie automobile emploie à cette époque 281 000 salariés environ dont 96% travaillent dans un groupe. er 6 Document 9 La concentration des groupes en France au 1er janvier 2004 Industries agricoles et alimentaires Industries de biens de consommation Industrie automobile Industries des biens d’équipements Industries des biens intermédiaires Energie Construction Commerce Transports Activités immobilières Services aux entreprises Services aux particuliers Education, santé, actions sociales Valeur ajoutée (en % du total du secteur) Des 4 premiers groupes Des 10 premiers groupes 13 21 15 22 70 79 21 32 10 16 94 80 12 16 10 14 35 45 7 13 23 29 9 15 3 4 Effectif salarié (en % du total du secteur) Des 4 premiers Des 10 premiers groupes groupes 7 14 7 12 60 70 13 22 8 13 76 92 12 16 10 15 31 37 5 9 19 23 7 11 5 8 Images économiques des entreprises et des groupes au 1er janvier 2004, INSEE Résultats, n°20, Novembre 2005 Lecture du tableau : En France au 1er janvier 2004 dans le secteur de l’industrie automobile les 4 premiers groupes réalisent 70% de la valeur ajoutée totale de ce secteur et emploi 60% des effectifs salariés de ce même secteur. Q1. Faites une phrase significative avec chacun des chiffres entourés Q2 Citez les trois secteurs qui vous paraissent les plus concentrés en France aujourd’hui II. LES STRATÉGIES DES ENTREPRISES FACE À LA CONCURRENCE : PHENOMENE DE DIFFERENCIATION DES PRODUITS, LA CONCURRENCE MONOPOLISTIQUE A. La différenciation des produits 1) Définition 2) Les éléments du monopole ou comment différencier un produit ? Document 10 Document n°2 page 114 du manuel, Document n°3 et Document n°4 page 115 du manuel Q1. A l’aide du document 13 expliquer pourquoi l’on peut parler de différenciation objective et de différenciation subjective B. Une source spécifique de différenciation : l’innovation 1) Définition 2) L’innovation de produit ou la recherche d’une rente de monopole III. LE ROLE DES POUVOIRS PUBLICS EN MATIÈRE DE RÉGULATION CONCURRENCE 1) L’autorité de la concurrence : une institution clé dans la régulation de la concurrence 2) Etudes de cas 7 DE LA Section 4. Quelles sont les principales défaillances du marché ? I. LES DEFAILLANCES DU MARCHE EN MATIERE D’ALLOCATION DES RESSOURCES A. Les biens collectifs purs et les monopoles naturels 1) Les biens collectifs purs Document 11 Pour que s’établisse un marché pour un bien quelconque, ce bien doit avoir au moins une caractéristique : être rare. L’exigence de rareté signifie aussi que les biens doivent être divisibles, c’est-à-dire qu’on doit pouvoir en réserver l’usage à ceux qui les payent, et à ceux-là seuls. Sinon qui accepterait de les payer ? Des biens qui ne sont pas rares ou qui ne sont pas divisibles ne peuvent faire l’objets d’un marché. Ce sont des biens collectifs. En termes économiques, ce sont des biens qui présentent l’une ou l’autre des deux caractéristiques suivantes : le coût marginal de l’usage du bien est nul (le bien n’est pas rare) ; et il n’existe pas de dispositif technique (par nature ou du fait de disposition juridique) susceptible de faire en sorte que seuls les individus ayant acquitté le prix du bien ou du service puissent y avoir accès. C. MARCHAND, Economie des interventions de l’Etat, Que sais-je ? , PUF, 1999 Q1. En employant uniquement les termes « non-excudabilité », « non rivalité » et « demande » complétez la feuille distribuée en cours Q2. Classez les différents biens ou services suivant dans la case appropriée du tableau : une pomme, une place de cinéma, la pêche en mer, un feu d’artifice, chaine de télévision payante, la sécurité intérieure, des champignons dans une forêt, un phare côtier, une chemise, la défense nationale, eau dans la nature, autoroute, éclairage public, les routes. 2) Les monopoles naturels Document 12 (…) Le marché n'est pas non plus efficace pour gérer les monopoles naturels. La production de certains biens ou services exige en effet de telles infrastructures que l'existence d'une seule entreprise est plus rationnelle (les coûts moyens par unité produite sont décroissants). C'est le cas par exemple de la distribution d'eau d'électricité, ou encore des transports ferroviaires. Si plusieurs sociétés se disputent un tel marché, le gaspillage est considérable. Au bout de quelque temps, il y a de fortes chances pour que les différentes sociétés finissent par s'entendre. À moins que la plus grosse n'absorbe ses rivales. Le monopole créé cherchera alors à maximiser ses profits en augmentant ses prix et en renonçant à approvisionner les régions et quartiers non rentables. Mais ce qui est bon pour le monopole privé ne l'est pas forcément pour la collectivité. Enfin, certains biens ou services -les routes, les tunnels, les ponts mais aussi les réseaux d'assainissement, de télécommunications, de distribution d'eau, de gaz ou d'électricité -ne peuvent être offerts qu'en bloc sans qu'il soit possible d'ajuster la capacité de production à la demande effective. Au départ, il faut un investissement énorme. Mais ensuite, tant qu'il n'y a pas de saturation, il est facile de satisfaire un usager ou un consommateur de plus à un coût marginal minime, voire nul. Jusqu'à un certain seuil, toute demande supplémentaire réduit donc les coûts unitaires de production et permet des économies d'échelle importantes. [ ...] Tous ces dysfonctionnements «techniques» du marché justifient les interventions publiques dans l'économie. S'y ajoutent également des considérations politiques. Le marché peut certes offrir des logements, des services de soins, des écoles, des théâtres et des piscines. Mais il ne le fait pas forcément à des conditions compatibles avec la justice sociale. D. SICOT, Dictionnaire des idées reçues en économie, Syros, 1994. 8 B. Les externalités 1) Le concept d’externalités 2) Les externalités positives et les externalités négatives Document 13 Document n°3 page 125 du manuel Q1. Après avoir lu la définition n° 77 de la plaquette, définissez le terme externalité positive Document 14 Document n°3 page 123 du manuel Q1. Définissez le terme externalité négative 3) Régulation marchande ou régulation non marchande ? Document 15 Document n°4 page 123 du manuel Q1. Présentez le marché des droits à polluer II. LES ASYMETRIES D’INFORMATION A. Quels problèmes la mauvaise qualité de l’information pose-t-elle sur un marché ? 1) Le phénomène de sélection adverse Document 16 Pour qu’un marché fonctionne correctement, il faut que les participants disposent des mêmes informations sur le produit échangé. Mais il arrive très fréquemment que les qualités ou les caractéristiques d’un bien ne soient pas parfaitement connues. Que se passe-t-il dans ce cas ? Dans un célèbre article de 1970, l’économiste Georges Akerlof a utilisé l’exemple des voitures d’occasion afin d’étudier les conséquences de l’asymétrie de l’information entre acheteurs et vendeurs sur les échanges. Certaines informations sur la qualité des voitures en vente ne sont connues que du vendeur. Akerlof suppose que les acheteurs ne font pas la différence entre les bonnes et les mauvaises occasions et ne sont pas prêts à payer plus qu’un prix correspondant à une qualité moyenne. Dès lors, comme les acheteurs offrent un prix plus faible que ce qu’ils auraient proposé s’ils avaient une garantie sur la qualité des voitures. Les vendeurs potentiels qui détiennent des voitures en bon état ne sont, par conséquent, pas disposés à les vendre à un prix largement inférieur à leur valeur. Seuls demeurent sur le marché des vendeurs de voitures de mauvaise qualité, pour lesquels le prix proposé est supérieur à la valeur du véhicule. Par conséquent, si les vendeurs de bonnes voitures d’occasion se retirent du marché (et vendre uniquement à des proches par exemple) et que ne demeurent que les vendeurs de mauvaises voitures, le marché à terme ne comptera plus que de mauvais produits et finira par disparaître : il se produira un phénomène de rationnement voire de disparition du marché. Akerlof donne le nom de sélection adverse à ce mécanisme. D’après A. Parienty, Manuel de 1ère ES, Nathan 2011 Supposons qu’une compagnie d’assurance désir offrir des assurances contre les accidents de voiture. Elle effectue une analyse approfondie du marché et constate que (…) dans certaines régions, la probabilité d’accidents est très faible alors qu’elle est très élevée dans d’autres. Supposons que la compagnie d’assurance décide d’offrir uen assurance basée sur le taux d’accident moyen. Que va-t-il se produire ? Réponse la faillite de la compagnie d’assurance ! G. Abraham-Frois, Economie politique, 7ème édition, Economica 2022 9 2) Le phénomène d’aléa moral Document 17 Dans de nombreux cas, il est difficile, voire impossible, de contrôler si un partenaire respecte son contrat. Le résultat obtenu par l’agent est soumis à une certaine incertitude et celui-ci peut en profiter pour adopter un comportement qu’il n’aurait pas adopté en présence de transparence de l’information. Exemple : le modèle du « tire-au-flanc » sur le marché du travail. Une fois le contrat de travail signé, et si le chef d’entreprise ne dispose pas de tous les moyens pour vérifier la productivité et l’investissement de son salarié, celui-ci peut diminuer ses efforts, flâner et finalement « tirer-au-flanc » Dans le domaine de l’assurance on parle également de « risque moral » lorsque le risque que l’on cherche à assurer est aggravé du fait du comportement des personnes qui se savent couvertes Par exemple, dans le domaine de l’assurance santé une fois un individu assuré par une compagnie. On peut alors voir apparaître un risque moral ex ante : n’ayant pas à assumer les coûts liés à leur maladie, les assurés adoptent des comportements à risque et font moins de prévention. Cependant, comme la maladie n’a pas que des coûts financiers, mais entraîne aussi des conséquences que l’assurance ne couvre pas (douleur, années de vie perdues), on considère que l’ampleur de ce phénomène est limité en santé (il est beaucoup moins dans le cas de l’assurance automobile). Le risque moral ex post : pour une pathologie donnée un assuré va dépense plus qu’un non assuré. A tire d’exemple, une personne dont le contrat d’assurance complémentaire couvre les dépassements et qui a besoin d’une prescription de simple lunettes ne va pas avoir d’incitation particulière à téléphoner à tous les ophtalmologues de son quartier pour chercher lequel appartient au secteur I ou propose le dépassement le moins élevé. L’aléa moral concerne aussi toutes les professions d’expert dont l’opportunité de l’action est difficile à évaluer. C’est le cas par exemple d’une expertise suite à un incendie ou à un dégât des eaux. Dans le cas où la personne n’est pas assurée, elle va être vigilante sur le montant des travaux à réaliser ; dans le cas où son assurance couvre le dommage elle ne va pas se soucier du montant de l’expertise, voire même elle va chercher à profiter de son assurance pour faire réaliser des travaux qui n’ont pas lieu d’être. D’après Marc Montoussé et Isabelle Waquet, Microéconomie, Bréal 2008 et David Bardey « Trop d’assurance peut-il être néfaste » Bulletin d’information en économie de la santé, n°53, juin 2002 B. Comment remédier aux asymétries d’information ? 1) Inciter les agents à révéler leur information ou à adopter un comportement « responsable » Q1. Dans le cas de la sélection adverse quel dispositif a été mis en place par les assurances pour y remédier ? Q2. Dans le cas de l’aléa moral quels dispositifs peuvent mettre en place les assurances pour y remédier ? Q3. En reprenant l’exemple du tire-au-flanc dites comment l’entrepreneur peut inciter son salarié à donner le « meilleur de lui-même » ? 2) Comment réduire les incertitudes liées aux asymétries d’information ? a) b) c) d) Les certificats et les labels Les comparateurs de prix sur internet Le rôle des associations de consommateur Le rôle de contrainte des pouvoirs publics Document 18 Document n°4 page 121 du manuel Q1. Comment l’Etat peut-il réduire les asymétries d’information ? 10