Telechargé par Shin X

nanopdf.com docx

publicité
Fiche concept : Le marché
Définir le concept :
Le marché est lieu, réel ou fictif, où entrent en relation des acheteurs (consommateurs,
demandeurs) et des vendeurs (producteurs, offreurs), et où cette confrontation aboutit à des
échanges à un certain prix, dit prix du marché.
Exemples de marchés :
Marché du blé
Marché de l’immobilier
Marché des voitures d’occasion
Marché monétaire (1ère économie 4.3)
Marché des changes, marchés financiers (TES, spécialité économie approfondie)
Marché du travail (TES, regards croisés)
Représentation graphique d’un marché (cas général)
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Offre_et_demande
Sous-notions :
Marchés parfaitement concurrentiels : marchés sur lesquels les agents économiques sont
dans une situation de concurrence pure et parfaite, autrement dit respectant cinq conditions :
atomicité, fluidité, homogénéité, mobilité et transparence. (Exemple : le marché du blé)
-Atomicité : les offreurs comme les demandeurs ne peuvent pas influer sur les prix, de par
leur petite taille.
-Fluidité : les agents économiques sont libres d’entrer et de sortir du marché sans coût
supplémentaire.
-Homogénéité : les biens ne sont différentiables que par leur prix.
Document1
Page 1 sur 4
Aix-Marseille, L. Auffant, avril 2016
-Mobilité : les facteurs de production se déplacent librement.
-Transparence : l’information est gratuite, disponible, complète pour tous les agents
économiques.
Marchés imparfaitement concurrentiels : marchés sur lesquels une (ou plusieurs)
condition(s) définissant la concurrence pure et parfaite n’est (ne sont) pas respectée(s).
Exemples : le monopole et l’oligopole : pas l’hypothèse d’atomicité, et la concurrence
monopolistique : pas l’hypothèse d’homogénéité des produits.
Notions liées :
Institutions marchandes : ensemble de règles et d’organisations encadrant le fonctionnement
des marchés.
Droits de propriété : ensemble de trois droits garantis par l’État, liés à la possession d’un
produit : 1) droit d’utiliser un bien (usus), 2) droit d’en disposer (abusus) en le vendant ou en
le modifiant, 3) droit d’en tirer un revenu (fructus).
Offre : quantité proposée, offerte (vendue) par les vendeurs pour un prix donné. L’offre
dépend des facteurs de production, des techniques de production, des coûts et du prix du bien
considéré.
Demande : quantité demandée (achetée) par les acheteurs pour un prix donné. La demande
dépend des goûts du consommateur, des revenus, de l’existence de produits substituables et
des prix relatifs des produits et du prix du bien considéré.
Prix et quantité d’équilibre (équilibre du marché) : prix (valeur d’échange) et quantité
échangée à l’équilibre du marché quand la quantité offerte est égale à la quantité demandée
(point d’intersection entre les courbes d’offre et de demande). À l’équilibre du marché, il n’y
a ni pénurie (offre < demande) ni surproduction appelée aussi excédent (demande < offre). La
loi de l’offre (quand le prix augmente, toutes choses égales par ailleurs la quantité offerte
augmente) et la loi de la demande (quand le prix augmente, toutes choses égales par ailleurs la
quantité demandée diminue) permettent de revenir à l’équilibre : la flexibilité des prix permet
donc un retour à l’équilibre.
Preneur de prix (price taker) : les agents économiques n’ont pas le pouvoir de fixer les prix à
leur guise, ils ont une si petite taille qu’ils ne peuvent pas influer à eux seuls sur le prix du
marché. Le prix du marché s’impose à eux.
Rationnement : situation de déséquilibre sur un marché conduisant à une quantité échangée
moins importante. Il existe des situations de rationnement de la demande (toute la demande ne
peut pas être satisfaite, pénurie de produits) et des situations de rationnement de l’offre (toute
l’offre ne trouve pas preneur, excédent de produits).
Surplus : gain lié à l’échange. Le surplus du consommateur désigne l’utilité gagnée par le
consommateur en disposant de prix plus bas que ce qu’il était prêt à payer. Le surplus du
producteur désigne le gain réalisé par le producteur en vendant le produit à un prix plus élevé
que ce qu’il était prêt à consentir au départ.
Document1
Page 2 sur 4
Aix-Marseille, L. Auffant, avril 2016
Gains à l’échange : différences entre le prix auquel le vendeur et l’acheteur étaient prêts à
effectuer la transaction et le prix réel de l’échange.
Allocation des ressources : répartition et affectation des richesses dans une économie.
Pouvoir de marché : capacité des vendeurs à fixer un prix supérieur à celui qui résulterait
d’une situation de concurrence pure et parfaite, autrement dit à fixer un prix supérieur au coût
marginal.
Structure de marché : caractéristiques d’un marché liées au nombre d’offreurs et de
demandeurs présents et aux stratégies mises en œuvre par les offreurs.
Monopole : situation de marché où un seul vendeur fait face à une multitude d’acheteurs.
Oligopole : situation où quelques vendeurs font face à une multitude d’acheteurs (ex : marché
automobile).
Défaillances du marché (asymétries d’information, externalités, biens collectifs) : situations
où les mécanismes de marché ne permettent pas une allocation optimale des ressources. Cela
se produit notamment en présence d’asymétries d’information (une seule des deux parties
participant à l’échange dispose d’une information complète), d’externalités (effets de l’action
d’un agent économique sur un autre agent qui ne donne pas lieu à une transaction monétaire)
et de biens collectifs (biens ayant deux caractéristiques : la non –rivalité et la non-exclusion).
Monnaie (1ère économie partie 4) : les échanges marchands consistent à échanger un produit
contre de la monnaie (actif parfaitement liquide disposant d’un pouvoir libératoire général et
remplissant trois fonctions économiques : intermédiaire des échanges, unité de compte,
réserve de valeur).
À savoir :
-
-
-
Être capable de définir et d’illustrer le concept de : marché.
Être capable de montrer que le fonctionnement d’un marché s’appuie sur des règles et des
institutions.
Être capable d’expliquer comment s’établit l’équilibre sur un marché parfaitement
concurrentiel et d’expliquer en quoi à l’équilibre producteurs (vendeurs) et
consommateurs (acheteurs) sont gagnants.
Être capable d’expliquer quelles peuvent être les origines des déplacements le long des
courbes d’offre et de demande, et quelles peuvent être les origines des déplacements des
courbes d’offre et de demande.
Être capable d’exposer des situations de rationnements sur un marché liées à un prix
plafond, à un prix plancher ou à des files d’attente.
Être capable de définir et d’illustrer la notion de structures de marché.
Être capable de montrer qu’en situation d’asymétries d’information, un marché peut
disparaître.
Être capable de montrer qu’en situation de biens collectifs ou en présence d’externalités,
le marché est défaillant dans l’allocation des ressources.
Document1
Page 3 sur 4
Aix-Marseille, L. Auffant, avril 2016
Débats, critiques :
- Quelles sont les limites de l’échange marchand ?
Références :
* R Guesnerie, L’économie de marché, Ed. Le Pommier, 2006.
* J E Stiglitz, CE Walsh, JD Lafay, Principes d’économie moderne, De Boeck, 2007 (3ème
édition).
Document1
Page 4 sur 4
Aix-Marseille, L. Auffant, avril 2016
Téléchargement