Jean-Jacques Freyburger
RAM DAM
Les petits chaperons
bougent
Sélection de livres 2015
CM1 et CM2 (bon lecteur)
Jean-Jacques Freyburger
K.Pacovska, Le Petit Chaperon Rouge, Minedition
Nous pouvons toujours être surpris par les recettes d’autrefois pour se maintenir en
forme : du vin pour la grand-mère et une galette. Les illustrations sont un peu hybrides,
entre le « dessin d’enfant, l’art concert, les collages matiéristes… ».
Cette histoire revisitée est une incitation à exercer en toute liberté des collages et
compositions plastiques en se référant :
A l’art concret :
La notion d'art concret fut avancée par Theo van Doesburg, fondateur et
rédacteur de la revue De Stijl. L'artiste hollandais expliquait : « Peinture
concrète et non abstraite, parce que rien n'est plus concret, plus réel qu’une
ligne, qu'une couleur, qu’une surface ». Kandinsky souhaitera substituer ce
terme à celui d'abstraction et y reconnaîtra une notion « d’avenir ».
L'art concret n'est pas un dogme, pas un « isme », il est l'expression
d'une pensée intellectuelle. Il connaît une pluralité de langages.
L'art concret est déterminé par le résultat, par la visualisation d'une
pensée et non d'une méthode.
L'art concret est le reflet de l'esprit humain pour l'esprit humain.
L'art concret s'oppose au sentimental, s'oppose au mysticisme.
L'art concret n'est pas une interprétation, une illustration, un symbole. Il
est le réel.
L'art concret n'est pas une transposition de la nature.
L'art concret n'est pas une abstraction.
L'art concret n'est pas narratif, littéraire. Il est proche de la musique.
L'art concret prend forme avec l'aide de la couleur, de l'espace, de la
lumière, du mouvement. C'est ainsi qu'il se concrétise.
L'art concret ne témoigne pas du privé. Il confirme l'universel.
L'art concret est lié à l'architecture, au dessin industriel.
L'art concret englobe le monde artificiel. Il ne différencie pas l'Art de l'art
appliqué. La différence se situe dans la fonction.
L'art concret veut mobiliser notre sens esthétique, notre créativité, notre
conscience sociale.
L'art concret veut clarifier, participer à l'harmonisation de notre monde
artificiel.
L'art concret prend ce qu'il peut pourvu qu'il contribue à propulser la vie,
la vraie.
Jean-Jacques Freyburger
Max Bill
Des œuvres
Aux collages matiéristes, art matiériste, art informel
Son caractère principal est celui d’une peinture abstraite utilisant divers matériaux non
traditionnels ajoutés sur la toile conservée comme support principal de l'œuvre et
traitée en épaisseurs et en empâtements à l’aide de blanc de zinc, de carbonate de
chaux ou d’huile polymérisée, tels que sable, gravier, plâtre, cire, goudron, haillons,
bois, ficelles morceaux de verre, de ferraille, éléments botaniques, animaux, etc. En
plus d’ajouter ces matériaux atypiques, le peintre peut triturer la surface de la matière
picturale à l'aide de divers instruments ou à mains nues en laissant des traces de
grattage, d’incisions, voire d’empreintes d’objets à motifs géométriques ou non, tels
que moule à gâteau, porte-savon ou serpillière, etc., ou en utilisant des vernis
produisant des effets de ramages, de crevasses et de craquelures ou bien agir sur le
support en le détruisant en partie à l’aide de coupures, de perforations, de déchirures
et de brûlures. Les couleurs peuvent être variées et la composition différencier les
zones avec ou sans ajout de matière.
Jean Fautrier, huile et technique mixte sur papier/ toile
Jean-Jacques Freyburger
Art informel
On peut aussi tenter de le définir par défaut. Ainsi, ne serait pas informelle toute
peinture se dit l’intentionnalité de l'artiste, sa volonté de construire le tableau.
L'informel s'oppose à "l'art concret", c'est à dire au versant géométrique, construit de
l'abstraction. L'artiste informel, rejette tout dialogue avec forme et composition du
tableau. La recherche de l'équilibre des parties n'est pas son fait et encore moins si
elle doit se chercher pas à pas, patiemment....Kandinsky, inventeur de l'abstraction,
Klee ou Mondrian n'auraient pu être "informels".
Les prémices en sont à rechercher du côté de Jean Fautrier qui dès 1944, avec sa
série des "Otages" inaugurait cette manière de peindre "autrement", avec des
matériaux et des moyens jusque considérés comme extra-picturaux. Précurseur
aussi, Dubuffet, inventeur de cet autre concept mou, "l'art brut". Dubuffet, artiste lui
même tellement cultivé, rejetait culture et métier jugés "asphyxiants" (CF son pamphlet
"Asphyxiante culture", JJ Pauvert, 1968...) et disait goûter plus le bitume de la route
que toute la peinture classique et ses motifs surannés...
Philippe Rillon.
A.Serres, C.Perrin, Le petit cha pub ron rouge, Rue du Monde
Créons notre agence de publicité, devenons les « rois » du marketing, prêts à vendre
de tout à tout le monde !
Clotilde Perrin a convoqué des amis illustrateurs pour ses encarts publicitaires.
Dès le plus jeune âge, on essaie de nous faire passer du statut d’enfant à celui de
consommateur.
Jean-Jacques Freyburger
Dominique Sénore est directeur adjoint à l’IUFM/UCBL de Lyon :
"La publicité en direction des enfants s’effectue par un média dominant qui est la
télévision !
Les enfants n'identifient pas la pub comme étant de la pub.
Les enfants sont des consommateurs, ils sont aussi des prescripteurs.
Ils représentent une cible privilégiée pour les publicitaires.
Il est impératif d'aider chacun à s'échapper de cette séduction"
Elisabeth Bâton Hervé est docteur et chercheur en sciences de l’information et de la
communication :
"Une des observations importantes [du travail de recherche que j'ai effectué dès le
début des années 90] a été la suivante : la publicité, loin de se cantonner aux espaces
prévus à cet effet (écrans, pages publicitaires), les débordaient pour infiltrer les dessins
animés et séries diffusés dans le cadre du programme jeunesse. Les jeunes
téléspectateurs étaient par conséquent exposés à des messages persuasifs
commerciaux par le biais des fictions qu’ils regardaient".
"Lorsque les marques infiltrent une émission qui n’a pas vocation à véhiculer de la
publicité, le léspectateur ne suspecte pas l’intention persuasive commerciale. Récit
publicitaire et récit fictif (ou récit publicitaire et récit informationnel… selon les cas) sont
étroitement imbriqués. Il y a alors confusion dans l’esprit du téléspectateur qui n’est
plus en mesure d’exercer son jugement et son esprit critique.
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