Le diabète de type 1 est une des maladies chroniques les plus
fréquentes chez l'enfant et l'adolescent, à l'échelle nationale et mondiale.
Son incidence est de 13,7 pour 100 000 sujets âgés de moins de 15 ans
avec une augmentation de 3% par an et sa prévalence est de 0.25 pour
100 000 habitants (Soltesz, Patterson & Dahlquist, 2009).
Si le diabète insulinodépendant ne remet que très rarement en cause le
pronostic vital, il implique néanmoins de nombreuses et diverses
contraintes, qui entraînent des bouleversements profonds dans la vie de
l'enfant et de son entourage familial. Le traitement du diabète impose un
processus d'ajustements constants de l'administration de l'insuline, ainsi
que des changements d'habitudes et des modifications de
comportements dans les divers aspects de la vie quotidienne. Pour
concilier les spécificités inhérentes à l'âge et les caractéristiques de la
prise en charge quotidienne de cette maladie, la Fédération
Internationale du diabète (IDF) et la Société internationale du diabète de
l'enfant et de l'adolescent (ISPAD) préconisent l'éducation thérapeutique
avec une prise en charge pratique, souple et adaptée à l'âge. En dehors
des progrès scientifiques et technologiques considérables de ces vingt
dernières années, l'innovation la plus marquante dans le domaine des
soins de la maladie chronique a été d'enseigner aux patients la manière
de se traiter.
Il est nécessaire de leur faire prendre conscience du diagnostic et de leur
permettre de comprendre la maladie et ses facteurs de risque. Les
patients sont invités à être auteurs de leur projet et de leur qualité de vie.
C'est la compréhension par le patient, de sa maladie, de son traitement
et le sens qu'il leur accorde, qui va jouer un rôle essentiel dans l'adhésion
au traitement et à de nouvelles conduites de vie. Pour permettre à
l'enfant ou l'adolescent de mieux gérer sa maladie, le soignant devient un
organisateur de situations favorables au processus d'apprentissage des
compétences. Pour ce faire, la mission éducative des professionnels de
santé doit s'inscrire dans un processus d'accompagnement privilégiant le
transfert de compétences du soignant au patient.
Le programme construit à partir des recommandations de bonnes
pratiques définies par la Haute Autorité de Santé en 2007 (HAS-INPES,
2007) propose des apprentissages individuels et collectifs adaptés à l'âge
de l'enfant pour faciliter chez le patient l'acquisition de compétences
d'auto soins et d'adaptation à la maladie.
Les aspects affectifs et émotionnels sont pris en compte pour favoriser