Il se caractérise par une hyperglycémie […] qui apparaît dans les premiers jours ou mois
de la vie et qui nécessite un traitement par injection d’insuline, nommé insulinothérapie.
Contrairement au diabète de type I, en général, ce n’est pas une maladie auto-immune :
les cellules du pancréas ne sont pas détruites. […]
D’un point de vue clinique, on distingue deux formes de diabète néo-natal : une forme
permanente nécessitant une insulino-thérapie à vie et une forme transitoire s’arrêtant
après une semaine à une année de vie et réapparaissant éventuellement, souvent à la
puberté. Ces deux formes sont dues à des anomalies génétiques.[…]
Le diabète néo-natal est rare –il touche environ trois nouveaux nés par an en France -,
mais peut être grave à cause du faible poids de naissance de certains enfants. Chez le
nouveau-né, le pronostic dépend de la gravité de la maladie, des conséquences
physiologiques – déshydratation de l’enfant, acidité de son sang -, de la rapidité
d’identification de la pathologie et de la mise en route du traitement. L’anomalie
génétique – outre ses conséquences en terme d’hyperglycémie – entraîne parfois des
malformations et des lésions. […]
Comme dans tous les diabètes, l’évolution de la maladie dépend surtout de l’équilibre
métabolique de l’enfant – notamment de la concentration en sucres et en corps
cétoniques – qui est responsable de l’apparition de complications à long terme…. Suite
page 68 de « Pour la Science » n°363, janvier 2008