RTF - La Région Languedoc Roussillon

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REGION
LANGUEDOC-ROUSSILLON
__________
CONSEIL
ECONOMIQUE ET SOCIAL
Séance plénière du 17 décembre 2008
Adopté à l’unanimité
Bernard DELRAN
Vice-Président délégué
Avis du Conseil Economique et Social régional
sur le rapport N°7 du Conseil Régional du 19 décembre 2008 intitulé
“ Programme Régional d’étude, d’élaboration et de mise en œuvre du Schéma
Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire ”
Présentation générale
Le Conseil Economique et Social régional a pris connaissance avec intérêt du projet
de Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du Territoire et
des volumineuses annexes qui accompagnent ce rapport.
Il entend, en premier lieu, rappeler le texte de l’article 4 du décret 2000-908 du 19
septembre 2000 (auquel fait d’ailleurs référence le rapport du Conseil Régional) qui
stipule :
“ Le projet de Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du
Territoire préparé par le Conseil Régional en association avec les personnes
mentionnées à l’article 34 de la loi du 7 janvier 1983 est adressé pour avis aux
Conseils Généraux des départements de la Région, au Conseil Economique et
Social régional, et à la Conférence régionale de l’aménagement et du
développement du territoire. L’avis de ces organismes est réputé favorable s’il n’a
pas été rendu dans le délai de trois mois courant du jour de leur saisine ”.
Compte tenu des délais (trois mois) dont va disposer le Conseil Economique et
Social pour donner son avis sur un projet dont les grandes lignes lui ont été
présentées à deux reprises en séance plénière (mars et juin 2008), le CESR se
bornera donc aujourd’hui à présenter en annexe une synthèse du rapport No7 du
Conseil Régional. Il a également souhaité annexer - pour simple information - la
contribution écrite transmise à Monsieur le Président du Conseil Régional en mars
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dernier en réponse à une première série d’interrogations portant sur les trois
controverses présentées lors de la première étape du SRADDT.
Le CESR présentera ultérieurement, vraisemblablement au cours de la prochaine
séance plénière du Conseil Economique et Social, en février ou mars 2009, un avis
circonstancié et argumenté sur ce projet de schéma, stratégique pour l’avenir du
Languedoc- Roussillon. L’avis du Conseil Economique et Social revêtira une
importance d’autant plus grande qu’il sera, au même titre que celui des Conseils
Généraux, mis à disposition du public au siège du Conseil Régional et de chacun
des cinq Conseils Généraux. L’occasion sera ainsi donnée à la deuxième
Assemblée régionale de faire mieux connaître, voire reconnaître, son point de
vue sur une question majeure.
Cette question sera d’autant plus importante à traiter qu’elle ne pourra pas être
totalement dissociée des réflexions menées actuellement au plan national sur la
réforme des institutions (Commission Balladur), et des travaux menés sur le sujet par
diverses instances (Commissions parlementaires, Association des Régions de
France, ADF…).
Le CESR n’entend donc pas donner à ce jour son avis sur ce rapport, d’une grande
importance, auquel le Conseil Economique et Social a été régulièrement invité à
apporter une contribution.
Il tient cependant à souligner ici la qualité des travaux conduits sur le sujet, et à se
féliciter des conditions dans lesquelles le CESR, et par conséquent l’ensemble des
principaux
représentants
économiques
et
sociaux
de
la
région
Languedoc-Roussillon, ont été régulièrement tenus informés de l’état d’avancement
des réflexions sur une question centrale.
Annexe 1
Les grandes lignes du rapport No 07 du Conseil Régional concernant le projet
de SRADDT
Le rapport du Conseil Régional rappelle en premier lieu l’objet du Schéma Régional
d’aménagement et du développement durable du territoire, cadre de référence
destiné, nous dit le document, à permettre à la collectivité régionale d’assumer sa
compétence en ce domaine, de jouer pleinement son rôle de chef de file, et
de contractualiser avec l’Europe, l’Etat et les autres collectivités. Le S.R.A.D.D.T. “ a
pour ambition de construire une véritable vision stratégique régionale partagée… ”.
La première partie du rapport définit, dans le cadre de cette vision régionale, des
orientations stratégiques pour 2030.
Le schéma, est-il indiqué, n’a nullement pour objet de se substituer aux stratégies de
développement des départements, des intercommunalités, des communes. Il vise,
d’abord et avant tout, à proposer une stratégie d’aménagement durable du
Languedoc-Roussillon. Il cherche à préciser et à faire connaître les principes et
conditions d’intervention de la Région en matière d’organisation de l’espace régional. Il
propose des modalités d’actions collectives destinées à renforcer les coopérations
entre acteurs.
La seconde partie du rapport s’intitule “ un SRADDT nouvelle génération, innovant,
concerté, opérationnel ”.
Trois objectifs, nous indique le document, ont guidé la démarche engagée par le
Conseil Régional :
-
Mettre en débat les enjeux d’aménagement et de développement durable du
territoire pour construire une vision prospective et intégrée de la Région.
Bâtir un référentiel commun à toutes les Directions de l’institution régionale.
Renouveler les formes de gouvernance entre la Région et ses partenaires.
Le document évoque également les trois grandes problématiques mises au débat,
problématiques sur lesquelles le Président du CESR a déjà fait connaître son point de
vue :
-
Comment concilier attractivité et préservation de la biodiversité ?
Comment concilier croissance économique et développement social ?
Comment concilier cohésion des territoires et compétition de la Région ?
Dans cette même seconde partie, le rapport du Conseil Régional rappelle ce qu’a été
la stratégie d’élaboration ouverte et concertée entre juin 2006 et décembre 2008.
Durant ces deux années et demi, le processus a été conduit en six étapes avec mise
en œuvre de dispositifs de co-élaboration variés : trois ateliers citoyens, neuf ateliers
territoriaux, deux forums et quelques ateliers spécifiques. Deux instances
consultatives ont été associées : un comité d’expert de 19 membres, et le Conseil
Economique et Social régional, sollicité en mars et octobre 2008, pour apporter sa
contribution à l’élaboration du SRADDT. La conférence de délégation présidée par le
Vice-Président du Conseil Régional a constitué l’instance de pilotage de ce schéma à
l’élaboration duquel ont également participé un comité stratégique et une équipe projet
“ élargie ”.
La troisième partie du rapport intitulée “ Ensemble construisons le nouveau
Languedoc-Roussillon ” précise ce que sont les trois paris :
-
pari de l’accueil, la région devant rester durablement attractive,
pari de la mobilité permettant un meilleur accès de chaque habitant à toutes les
ressources (formation, emploi, culture…)
pari de l’ouverture – sur les régions voisines et la Méditerranée.
Le Schéma propose, nous dit le document, une lecture inter métropolitaine du
Languedoc-Roussillon reposant sur quatre piliers :
-
une métropole en réseau de Sète à Alès,
la constitution de têtes de ponts, territoires d’interfaces avec les régions voisines
(Midi-Pyrénées, Catalogne, Rhône-Alpes, PACA, Auvergne)
l’émergence d’un espace de développement : le quadrilatère Pézenas, Agde, Port
La Nouvelle, Lézignan-Corbières,
L’invention d’un modèle de développement rural pour des zones que le rapport
qualifie “d’avant-pays ”.
Dans cette troisième partie, le document indique ce que seront les orientations
stratégiques fixées par le SRADDT pour répondre aux objectifs d’accueil, de mobilité
et d’ouverture cités plus haut.
La quatrième partie du rapport du Conseil Régional intitulée “ suite de la démarche ”
rappelle les éléments de calendrier, avec notamment l’adoption définitive du SRADDT
en juin / juillet 2009, et le processus de mise en œuvre et de suivi. Le document
indique en particulier que trois “ produits spécifiques seront envisagés ”.
-
des opérations d’intérêt régional,
des cadres de référence régionaux fixant des principes d’intervention et des
orientations territorialisées.
des conventions de coopérations – infra et supra régionales.
La cinquième partie du rapport fait référence au contenu des quatre livrets annexés
au présent document, qui s’intitulent respectivement :
Une démarche de co-élaboration
(livret 1)
Atlas régional
(livret 2)
Controverses et Prospective
(livret 3)
La vision régionale
(livret 4)
Annexe 2 – mars 2008
Premières réflexions sur le projet de Schéma Régional
d’Aménagement et de Développement Durable du territoire.
Il y a environ six mois le Conseil Economique et Social régional, répondant à la
sollicitation de Monsieur le Président du Conseil Régional, avait été amené à donner
un avis favorable aux propositions concernant le processus d’élaboration et le
calendrier de mise en œuvre du futur Schéma Régional d’Aménagement et de
Développement Durable du territoire.
Ce schéma dont, conformément aux dispositions de la loi Voynet du 25 juin 1999,
l’élaboration a été confiée aux Régions, a pour ambition, indique le dossier qui lui est
consacré, de construire l’aménagement du territoire de demain et “ de positionner la
région à l’échelle européenne et méditerranéenne ” (1).
Un tel projet s’inscrit dans un processus de décentralisation qui, souligne le rapport,
“ donne toute sa consistance au rôle de chef de file de la Région ”.
Les réflexions collectives et analyses formulées lors des réunions préparatoires ont
favorisé l’émergence d’un certain nombre d’interrogations, au demeurant fort
classiques.
Le Languedoc-Roussillon est, en effet, un espace socioéconomique fragile, soumis
depuis longtemps déjà, à des tensions contradictoires aux conséquences bien
cernées, et d’ailleurs pas toujours bien maîtrisées. Les fortes évolutions
démographiques d’origine migratoire que connaît, depuis plusieurs décennies, une
région “ à haute qualité environnementale ”, dotée d’atouts réels trop peu connus, et
donc reconnus, ont “ boosté ” son développement. Mais elles ont également mis en
évidence un certain nombre de difficultés qui ont pour nom chômage de croissance,
mitage de l’espace rural, déséquilibres territoriaux, fragilité des entreprises,
prééminence de l’économie résidentielle etc…
Le Languedoc-Roussillon, dont les indicateurs récents révèlent néanmoins une
formidable progression, n’est pas une région moyenne. Déséquilibrée, paradoxale,
chaotique, mais aussi novatrice, belle et rebelle tout à la fois, elle s’interroge depuis
longtemps déjà sur son avenir, “ oscillant en permanence entre l’éclatement et l’unité,
tiraillée à l’Est, à l’Ouest, au Nord, soumise à des forces centrifuges sans lesquelles,
d’ailleurs, elle n’aurait jamais su forger son identité… ” pour reprendre les termes d’un
rapport du CESR de 1996.
Si la problématique développée dans le dossier n’est pas nouvelle, elle est en
revanche à la fois bien posée et bien déclinée.
1
Il serait d’ailleurs souhaitable d’indiquer que le positionnement de la région doit l’être
également à l’échelle nationale
Bien posée la question l’est de toute évidence. Le choix visant à “ organiser le débat
non pas autour des futurs possibles mais bien autour des stratégies régionales qui
doivent être construites pour parvenir au futur souhaitable ” pour reprendre les
termes du document, est tout à fait pertinent.
L’enjeu présenté dans le projet n’est, en effet, pas de favoriser l’émergence d ’une
option, exclusive des autres, mais d’amener à répondre à la question du “ comment
faire pour concilier ”.Trop souvent, en effet, les débats sur les futurs possibles,
généralement conçus autour de scénarios prospectifs contrastés, noirs et blancs, se
concluent par l’adoption d’un scénario gris reflétant de simples prolongements, de
tendances.
La démarche engagée ici devra donc permettre, une fois les options stratégiques
analysées et retenues, la mise en œuvre concrète de projets et de programmes
indispensables au développement économique, social, scientifique, culturel, du
Languedoc-Roussillon d’aujourd’hui et de demain.
Probablement conviendrait-il cependant (simple précision sémantique) de ne pas
parler, comme l’indiquent les intitulés des textes de présentation des controverses,
d’horizon souhaitable, mais de perspectives souhaitables à un horizon déterminé.
La problématique est également bien déclinée même si le choix de certains des
termes de cette controverse en trois volets -comment concilier attractivité et
préservation de la biodiversité, croissance économique et développement social,
cohésion des territoires et compétitivité de la région ?- peut se discuter.
Répondre à ce triple questionnement n’est toutefois guère aisé, en raison notamment
des nombreux recoupements entre les champs d’interrogations. Ainsi pour ne prendre
qu’un seul exemple, les réflexions sur la cohabitation homme / nature et la place de la
biodiversité dans les activités humaines sont difficilement dissociables de celles
portant sur les fonctions de la ville et ses rapports avec le périurbain et la campagne. Il
sera donc difficile d’éviter, certaines redondances dans les remarques et suggestions
formulées ici. Les réponses apportées viseront néanmoins, autant que faire se peut, à
conserver un certain degré de cohérence entre elles.
Le dossier d’avant projet du SRADDT comporte de très intéressants éléments de
diagnostic et des synthèses de travaux prospectifs fort utiles pour clarifier les choses
et nourrir les réflexions de celles et ceux qui seront associés à la consultation. Les
informations fournies ne pourront donc que faciliter la mise en perspective des
solutions recherchées. Probablement aurait-il cependant été opportun de ne pas
ranger sous une même dénomination les fiches de prospective climatique et ce qui
constitue plutôt des projections démographiques. Les démarches projectives et
prospectives ne sont, en effet, pas de même nature.
A / Comment articuler attractivité et maintien de la biodiversité ?
Le postulat de départ est que “ la cohabitation nature société dans le modèle de
développement actuel se fait toujours au détriment de la nature ”.
La première interrogation qui se pose a trait à la formulation d’une controverse qui
place sur un plan identique biodiversité et attractivité.
La biodiversité évalue l’état du milieu à un moment donné.
L’ attractivité est un concept, un qualificatif dont on évalue simplement les effets en
aval en les imputant à des facteurs explicatifs multiples, ( parmi lesquels, en
Languedoc-Roussillon, la qualité de l’environnement naturel, mais également le
rayonnement culturel et la formidable richesse de son patrimoine ). Elle se prépare, se
construit, mais ne se mesure que par ses conséquences.
Or Il n’y a pas une mais des formes différentes d’attractivité dont les facteurs varient
selon les cibles et selon les territoires. Les raisons qui font qu’une région présumée
attrayante devient attractive varient selon qu’on parle de la venue de populations
(sensibles à l’environnement, au climat, mais aussi à la culture, au savoir, etc…), de
l’arrivée d’entreprises (qui recherchent infrastructures, nouvelles technologies, main
d’œuvre qualifiée, etc…), ou de l’arrivée de capitaux. Les conséquences sont
également très différentes. Probablement serait-il utile de préciser les choses pour ne
pas limiter l’attractivité à sa seule dimension démographique et à ses incidences sur
l’urbanisation et ses effets supposés dévastateurs pour l’environnement.
Le débat est principalement centré sur la préservation de la biodiversité selon une
problématique fort bien exposée dans le dossier : renforcement de zones
écologiques sanctuarisées, ou investissements massifs en faveur des
ressources environnementales, foncières, énergétiques, aquatiques qui sont
quelques-uns uns des joyaux de l’économie régionale de demain.
Si on se place dans une perspective de long terme, on peut difficilement imaginer que
la préservation de la biodiversité ne soit pas consubstantiellement liée à
l’activité économique et humaine. Difficile en effet de penser l’avenir de l’espace
régional sous la forme d’enclaves territoriales à forts enjeux environnementaux,
particulièrement protégées, jouxtant des espaces ordinaires et banalisés.
L’idée que le Languedoc-Roussillon pourrait devenir, à terme, le réceptacle de lieux
récréatifs “ naturels ” destinés à accueillir des urbains épuisés en quête d’authenticité
n’est certes pas nouvelle. Elle ne doit d’ailleurs pas être totalement écartée, certains
sites prestigieux et espaces naturels constituent sur ce plan là des références
exemplaires.
Il n’en demeure pas moins vrai que la voie qui s’impose pour l’avenir du
Languedoc-Roussillon est celle d’une intégration homme nature, de plus en plus
poussée. Elle est déjà très forte dans l’agriculture. Le CES a d’ailleurs déjà eu
l’occasion de souligner qu’il faut considérer non comme un coût mais comme un
investissement socioéconomique d’avenir les politiques de préservation du
patrimoine environnemental et foncier, et de gestion de ressources naturelles
menacées (eau, énergie, littoral…). En témoignent ces quelques lignes extraites de
différents rapports du CESR qui confirment le lien étroit entre préservation de la
biodiversité et développement économique.
Extraits de rapports du CERS :
1. …L’aménagement de l’espace naturel et rural
En Languedoc Roussillon, les problèmes d’occupation de l’espace sont, dans une très
large mesure, les conséquences de déséquilibres permanents et saisonniers de
populations entre la zone urbaine littorale et les hauts cantons. Ces déséquilibres
devraient s’accentuer en raison d’un afflux prévisible de population dans les années à
venir.
La gestion des ressources naturelles, du paysage et du littoral impose donc
nécessairement des contraintes. Aussi, une politique foncière volontariste et
ambitieuse associant l’ensemble des acteurs concernés doit-elle être mise en œuvre
impérativement. Cette politique foncière doit permettre de trouver les équilibres
nécessaires pour concilier les objectifs d’une agriculture maîtrisée, la nécessité de
préserver des espaces naturels diversifiés, tout en intégrant leurs vocations
récréatives et ludiques dans le cadre de conventionnements adaptés.
2. …Les méfaits d’une urbanisation non maîtrisée
L’urbanisation peut être source de graves problèmes si elle n’est pas suffisamment
maîtrisée. La dégradation de nos étangs littoraux, éléments majeurs du patrimoine
environnemental, écologique et économique régional, la cabanisation, l’extension
de la friche périurbaine en sont les parfaites illustrations.
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La notion de gestion durable du territoire, impose de préserver le potentiel
agronomique des terres agricoles et le patrimoine naturel identitaire. Or,
l’artificialisation des espaces, rendue nécessaire pour assurer l’accueil des
populations nouvelles, est inéluctable. Des choix s’imposent donc, qui devront
trouveront leur traduction dans les documents de planification et d’urbanisme.
3. …Préservation du littoral
Préserver l’intégrité et la diversité des espaces qui sont l’une des richesses majeures
de la région est une nécessité en Languedoc-Roussillon. Il s’agit de mettre en œuvre
un programme de protection et d’aménagement du littoral sur le long terme, en
raison de la régression, depuis déjà trop longtemps constatée, de bon nombre de
plages. Cette évolution est, en effet, susceptible d’hypothéquer gravement l’avenir du
tourisme littoral, le devenir de toute l’urbanisation côtière, et l’existence même d’un
système lagunaire spécifique, notamment avec ses activités halieutiques….
4. …Pollution accidentelle en Méditerranée.
Le risque d’accident en Méditerranée et de pollution marine est bien réel. La mer
Méditerranée est une mer semi-fermée, à faible marée, dont les eaux se renouvellent
tous les 90 ans. Elle constitue un écosystème particulièrement fragile. Si un accident
sérieux venait à se produire, il serait de nature à provoquer une catastrophe
écologique et économique majeure, aux conséquences dévastatrices pour les
nombreuses populations riveraines. Que se passerait-il si une telle catastrophe se
produisait sur le littoral français méditerranéen et, plus particulièrement, sur celui du
Languedoc-Roussillon ?
Le CESR propose donc la présence d’un remorqueur de haute mer dont le
financement pourrait être partiellement supporté par la Catalogne espagnole, et la
détermination de lieux d’accueil de navires en difficulté en fonction de caractéristiques
préalablement identifiées, afin de ne porter atteinte ni aux sites naturels protégés, ni
aux zones conchylicoles, ni aux zones urbanisées.
5. …Prévention des incendies de forets
Le phénomène des incendies, s’il paraît être plus maîtrisable que l’érosion marine,
n’en demeure pas moins un fléau. L’élevage doit pouvoir jouer en cette matière un
rôle de prévention déterminant. La politique de prévention des feux de forêt se situe,
aujourd’hui, à une période charnière et les équilibres restent fragiles. Le changement
climatique, l’augmentation des surfaces forestières et des friches, l’accroissement de
la population et des surfaces urbanisées, peuvent contribuer à terme, à une réelle
augmentation du risque incendie.
Aussi est-il nécessaire qu’à minima, une stratégie, définie en commun, permette à tous
les acteurs de s’associer à l’effort d’entretien des équipements et dispositifs DFCI. Il
s’agit d ’éviter les drames humains, de protéger notre patrimoine naturel, et d’agir
concrètement en faveur du développement durable.
6. …La gestion de l’eau
L’eau est un élément de vie qui revêt, on le sait, un caractère particulier en zone
méditerranéenne. Elle doit faire l’objet d’une gestion globale, collective et concertée,
afin d’assurer un juste équilibre entre la satisfaction durable des besoins
- 10 -
économiques et sociaux, et la protection de l’environnement. La reconquête de la
qualité de l’eau et des milieux aquatiques est indispensable pour maintenir et
améliorer les différents usages.
La sécurisation de la ressource en eau pour la satisfaction des besoins et des
activités économiques est essentielle. C’est dans cet esprit que le CESR a souvent
demandé la concrétisation rapide du projet d’adducteur Rhône Perpignan qui
présente un intérêt majeur pour la région, et permettrait, au-delà de son impact positif
en terme de richesses et d’emplois à l’ensemble des activités du territoire régional
d’avoir l’assurance de disposer d’une ressource en eau pour le futur.
7. …Le problème des inondations.
La région Languedoc-Roussillon est, on le sait, une région à risques et les
catastrophes ont toutes probabilités de se reproduire de façon récurrente dans les
années à venir, en raison notamment d’erreurs urbanistiques inadmissibles. Ce risque
a été une des données trop souvent négligées de l ’aménagement du territoire. Aussi,
la mise en œuvre d’une politique de prévention contre les inondations devrait-elle
pouvoir se concrétiser, en particulier à travers un grand programme de
réhabilitation de la dynamique des rivières (entretien des berges et aménagement
des zones naturelles d’expansion des crues). Ce type de programme est d’autant plus
intéressant qu’il peut permettre la création de nombreux emplois durables….
Le CESR souhaite une meilleure prise en compte des notions d’environnement
et de biodiversité. Le Languedoc-Roussillon est une des régions françaises qui offre
les paysages et les milieux naturels les plus diversifiés (32% du territoire sont
concernés par un zonage (PNC, PNR, Natura 2000, ZNIEFF, réserves naturelles,
conservatoire du littoral. Ces territoires constituent un facteur important d’attractivité et
doivent faire l’objet d’une attention particulière. Les activités liées à la gestion de
l’environnement et la biodiversité (gestion des déchets et de la ressource en eau,
débroussaillement, entretien de la ripisylve et des fossés, gestion des milieux
humides, bioénergies, …) sont, en effet, un moteur du développement durable et
une source réelle de création d’emplois.
La continuité des prises de position argumentée des responsables professionnels
conduit à privilégier toute stratégie visant à placer la biodiversité au centre des
activités humaines.
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B / Comment concilier croissance économique et développement social ?
La question telle qu’elle est posée pourrait surprendre. Chacun sait en effet qu’il n’y a
pas d’antagonisme, en terme d’objectifs, entre la croissance économique, qui garantit
une redistribution plus ou moins équitable de la richesse produite entre les individus, et
le développement social qui peut se mesurer par des indicateurs différents, et générer
de la croissance économique. Tous les projets relevant, notamment, de ce que l’on
appelle le champ de l’économie sociale et solidaire, témoignent du fait que ces options
sont loin d’être inconciliables.
Mais dés lors que la problématique porte non sur les objectifs mais sur les stratégies
à développer en priorité en Languedoc-Roussillon, les deux termes de l’alternative
-modèle compétitif ou intensification d’un système fondé sur l’économie résidentielle et
présentielle - se comprennent plus aisément.
La première option proposée vise à accroître la compétitivité du tissu régional en
renforçant les facteurs de développement propres à toute économie moderne :
recherche, veille technologique, investissements dans la formation et l’éducation,
réduction des coûts énergétiques, mais aussi commercialisation, exportation.
Cette démarche s’inscrit dans le droit fil de la stratégie de Lisbonne/ Göteborg définie à
l’échelle européenne, qui repose, notamment, sur l’économie de la connaissance.
La seconde option tend à privilégier l’accompagnement des tendances existantes
reposant sur une économie résidentielle alimentée par la croissance
démographique d’origine migratoire et l’injection de revenus exogènes (retraites,
revenus de transfert). L’objectif d’une telle stratégie serait d’investir principalement
dans une économie de services à la personne, et de favoriser ainsi un développement
autocentré, non délocalisable, et de nature à renforcer la cohésion sociale.
On peut difficilement imaginer que la Région du Languedoc-Roussillon n’envisage pas
d’accompagner autant que faire se peut le développement d’une économie
résidentielle qui a pour base des facteurs démographiques extérieurs non
maîtrisables.
Cette forme d’économie de services à la personne joue, en effet, actuellement un rôle
non négligeable d’amortisseur de la crise agricole et industrielle que connaît le
Languedoc-Roussillon. On ne peut de surcroît ignorer l’existence, dans l’avenir, de
possibles gains de valeur ajoutée dans ces services dont la demande tend à exploser.
Reste une réalité : accompagner l’existant ne doit en aucune manière faire oublier
qu’une priorité absolue doit être donnée aux facteurs de développement du
tissu entrepreneurial. C’est à ce prix que se construira l’avenir.
Le Languedoc-Roussillon doit avoir pour ambition d’améliorer la compétitivité de ses
territoires, de tous ses territoires. L ’idée selon laquelle, au nom de la recherche d’un
certain équilibre et d’une aspiration à davantage de cohésion sociale, une forme de
soutien privilégié à une “ économie de la dépendance ” pourrait dans l’avenir être
envisagée ne doit pas être retenue.
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On retrouve, au fond, dans cette controverse, la question de la définition de ce que
comporte le terme attractivité, et des distinctions qu’on doit retenir selon que la région
se révélera attractive pour les populations, pour les entreprises ou pour les capitaux.
Les réflexions sur la manière de renforcer la compétitivité des entreprises par des
actions fortes en amont (éducation, formation, lutte contre l’illettrisme, appui à la
recherche fondamentale et à la recherche/développement, innovation) et en aval
(prospection des marchés à l’étranger, commercialisation) sont d’autant plus
nécessaires que selon diverses études prospectives citées dans un avis du CES : “ A
l’horizon 2020-2030, l’organisation et les formes de travail, les systèmes productifs
seront totalement différents de ce qui vient d’être vécu. On entrerait, selon certaines
études, vers un système capitaliste entrepreneurial, moins centré sur la logique
d’accumulation des stocks que de valorisation des flux. L’une des
caractéristiques majeures de ce nouveau capitalisme résiderait dans une forte
individualisation des performances, une personnalisation des relations. Les unités du
XXIème siècle seraient des unités de réseau : réseaux relationnels, réseaux
professionnels transversaux ou de filières, réseaux liés au processus d’externalisation.
La pression du temps serait donc un élément extrêmement important pour l’entreprise.
Gestion fine du temps, interactivité liée au développement des réseaux, sont des
éléments forts conditionnant les évolutions probables de l’entreprise du futur… ”.
Le Languedoc-Roussillon où prédominent les petites et très petites entreprises ne peut
que trouver là matière à encouragement.
Les responsables professionnels ont d’ailleurs clairement pris la mesure de l’ampleur
des enjeux, mais aussi des efforts à engager pour avancer dans cette voie. Comme le
soulignait un récent avis du CES : “ Les investissements publics sont un facteur
déterminant de la dynamique régionale. Mais l’investissement privé dans les
entreprises, en particuliers sur les créations à besoins financiers importants en matière
de Recherche et Développement, reste largement insuffisant. Ce sont généralement
les TPE et PME qui sont confrontées à ce type de problème. Aussi convient-il de mieux
accompagner cette catégorie d’entreprise pour leur permettre d’accéder aux
financements nécessaires à leur développement. L’augmentation de la capacité
d’intervention de la SORIDEC devrait être complétée par la mise en place d’outils de
capital d’amorçage performants et favoriser l’éclosion d’un réseau régional de
‘’business angels’’. Mais au-delà, c’est l’ensemble du système bancaire régional,
en partenariat avec l’Etat et les Collectivités, qui doit se mobiliser. C’est à travers ce
type de démarche, signe d’une croyance forte en l’avenir, que le moteur du
développement peut-être accéléré…”.
Bien évidemment la diversité des situations et des attentes interdit que l’on puisse
envisager une stratégie exclusivement centrée sur le renforcement des facteurs de
compétitivité de l’économie. Nombre d’autres rapports du CESR ont, d’ailleurs été
l’occasion, pour les responsables professionnels, de mettre l’accent sur la signification
profonde des exigences de cohésion sociale. Les travaux antérieurs sur la lutte contre
l’illettrisme dans les entreprises, ou la fonction de cohésion de l’emploi sportif en
témoignent.
Néanmoins il est clair que l’accès du Languedoc-Roussillon à un modèle compétitif
reposant sur des entreprises à haute valeur ajoutée technologique, environnementale
et financière est un impératif pour développer les emplois d’aujourd’hui et de demain.
Une telle démarche implique, notamment , que soient poursuivis et intensifiés les
- 13 -
efforts déjà engagés pour doter la région de parcs régionaux d’activités économiques
et technologiques adaptés aux exigences des investisseurs d’aujourd’hui et de
demain.
C’est donc une option stratégique destinée à asseoir et renforcer la
compétitivité du Languedoc-Roussillon qu’il conviendra de privilégier, tout en
veillant à assurer une valorisation progressive des activités de services à la personne
générées par une croissance démographique qui va probablement se poursuivre
durant de nombreuses années. .
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C / Comment concilier cohésion des territoires et compétitivité de la Région ?
La problématique exposée dans le dossier évoque deux stratégies possibles :
l’une dénommée métropolisation, parie sur les effets d’entraînement d’une métropole
puissante.
L’autre concerne un scénario qualifié de scénario de région urbaine fondé sur le
développement en réseau d’un ensemble de villes moyennes.
Les éléments de diagnostic fournis dans le dossier permettent de clairement situer la
problématique d’un questionnement qui renvoie à deux notions : la dynamique et
l’équilibre.
Cette question avait déjà été évoquée par le CES qui, dans un rapport remontant à une
décennie, posait déjà un diagnostic sur "les évolutions, parfois chaotiques, d'une
région située à la charnière de l'Europe et de la Méditerranée, qui est maritime mais
regarde vers la terre, dont les espaces internes sont nettement différenciés mais
l'identité culturelle forte, et qui, en permanence, cherche à concilier le mouvement
et l'équilibre".
La problématique du positionnement stratégique du territoire du
Languedoc-Roussillon est complexe. On ne peut toutefois en percevoir réellement la
portée qu’en prenant en compte sa dimension nationale et européenne, très
clairement présentée dans le dossier du SRADDT.On voit ainsi que les marges de
progression de l’agglomération de Montpellier sont importantes.
La forte concurrence, actuelle et prévisible, des métropoles voisines du Sud va avoir
un impact considérable sur l’ensemble des territoires qui constituent l’espace régional.
D’où l’absolue nécessité de poursuivre la dynamique engagée grâce à des projets
concrets, seuls à même de favoriser une prise de conscience collective.
Faute de quoi l’espace régional risque de connaître un destin d’eurocorridor.
C’est d’ailleurs en réponse à ces analyses de la DATAR (aujourd’hui DIACT) que le
CESR avait rappelé dans un de ses rapports “… Le Languedoc-Roussillon, point de
passage obligé, maillon d'un puzzle sans lequel certains desseins ne sauraient
s'accomplir, ne doit pas être perçu comme une zone, vaguement fondue dans un Arc
latin reliant Barcelone à Gênes… ”, ajoutant “ La valorisation des flux, la création de
valeur ajoutée au sein de cette zone carrefour entre Europe du Nord et Europe du Sud
restent des objectifs majeurs et incontournables…. ”.
Polycentrisme et métropolisation sont-ils conciliables ? La réponse à cette question
ne se concevra que si les territoires peuvent se penser comme complémentaires.
La chose est loin d’être évidente. “ L'histoire et la géographie ” écrivait le CESR “ ont
fait du Languedoc-Roussillon une région plurielle, multiforme dont tout indique
qu'elle pourrait, davantage encore qu'elle ne le fait, s'enrichir de ses
différences. L'extraordinaire variété des territoires qui la composent, du littoral
méditerranéen aux hauts pays en passant par les zones de piémont, l'infinie diversité
des éléments de son patrimoine, les brassages culturels qui se sont opérés au long
des siècles, en font une région atypique, et pourtant profondément attractive, comme
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en témoignent les récentes évolutions démographiques. Mais les particularismes
locaux y sont très vifs. L'uniformité ne fait guère recette, et le culte de la différence
est celui que l'on pratique avec le plus d'assiduité, dans des temples qui ne sont,
d'ailleurs, pas toujours, ceux de la raison…. ”.
Certes les choses ont progressivement évolué et l’idée de fédérer les efforts a, peu à
peu, fait son chemin. Néanmoins la réponse aux interrogations sur les effets attendus,
ou contestés, du processus de métropolisation ne va pas de soi. Elle passe, au
préalable, par une prise de conscience bien réelle de ce que l’ouverture du
Languedoc-Roussillon aux régions et pays voisins est une des conditions de la
disparition des forces centrifuges.
Le mouvement est aujourd’hui lancé, et les coopérations sont, peu à peu, devenues
réalité.
Le processus doit cependant s’accélérer, faute de quoi les médias continueront à
nous annoncer, comme ils le font avec une régularité confondante tous les huit ans,
l’implosion prochaine, l’éclatement et la disparition d’un Languedoc-Roussillon
convoité par ses voisins de l’Est, du Nord et de l’Ouest.
Il importe donc de faire émerger et partager une vision cohérente du phénomène
de métropolisation en région resitué dans un cadre national et européen.
Déjà, en 1999, le CES avait présenté sa conception de ce que devaient être des
territoires performants, et proposé quatre objectifs : (extraits)
a) Permettre au Languedoc-Roussillon ouvert sur des espaces nationaux,
méditerranéens, communautaires, de mieux fonctionner en réseau, de faire
émerger une puissante tête de réseau - le bassin Montpellier- Nîmes-Sète, fort de
huit cent mille habitants, c'est-à-dire l'équivalent des grandes métropoles voisines - et
d'asseoir ainsi durablement le développement économique et social d'un ensemble
unitaire régional soumis, en permanence, à des poussées centrifuges, et à des risques
de dislocation.
b) Conforter l'équilibre interne à ce réseau, en renforçant le pôle perpignanais et
roussillonnais, qui, tout en assurant une fonction majeure de pénétration vers la
péninsule ibérique et le Sud méditerranéen, reste un élément clé dans le maintien de
cet équilibre.
c) Rechercher tous les moyens de lutter contre la fragilisation de l'ensemble
Béziers-Narbonne qui fut, jadis, le cœur de la province narbonnaise.
d) Permettre aux hauts pays audois, gardois, lozériens, héraultais et pyrénéens du
Languedoc-Roussillon de développer leurs richesses spécifiques et leurs potentialités.
Ces éléments -qui incluent également Carcassonne et le pays Lauragais, mais aussi
le pôle industriel d'Alès- sont totalement indissociables. Il serait, en effet, illusoire de
vouloir faire du territoire régional un territoire performant à l'échelon européen, en
ignorant ou sous évaluant certaines de ses composantes….. ”
On résumera ici le propos en indiquant que la constitution d’un réseau de villes
solidaires, doté d’une métropole puissante est une des conditions de la réussite du
Languedoc-Roussillon d’aujourd’hui et de main.
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Mais son acceptabilité passe à la fois :

par une authentique politique partenariale et équilibrée avec les agglomérations,
régions et pays voisins.

par la réalisation de projets qui donneront corps et visibilité à une politique
régionale fondée sur la performance et la compétitivité (réalisation de la LGV
Nîmes- Montpellier -Perpignan, développement autoroutier, mise en service des
parcs technologiques, ensemble universitaire unifié etc…)

par la prise en compte d’une réflexion approfondie sur la question, centrale, de
l’avenir des communes et zones rurales, qui doivent bénéficier d’une solidarité
sans failles pour leur permettre d’accéder, ce que permettent dés à présent les
technologies et la numérisation, aux services demandés par les populations qui y
vivent.

par la mise à disposition de la Région d’outils juridiques et réglementaires
appropriés. La question de l’opposabilité du SRADT, et de la coordination des
Schémas de cohérence territoriale reste en effet une question centrale loin d’être
résolu
Quelques remarques conclusives :
On ne saurait conclure ici sinon pour rappeler que la mise en œuvre d’une stratégie
fondée sur quelques principes clairs- unité, ouverture, diversité- devrait permettre au
Languedoc-Roussillon de penser son avenir.
La prise en compte permanente de la dimension environnementale dans la conduite
des projets, l’investissement dans la ressource humaine et technologique, et dans
l’économie de la connaissance, le développement d’un réseau urbain doté d’une
puissante tête de réseau sont autant de clés pour esquisser les contours d’une région
performante, unitaire et solidaire.
Peut-être, au fond, pourrait-on retenir, pour qualifier le Languedoc-Roussillon de
demain, l’image de l’archipel qu’évoquait un avis du CESR adopté le 18 octobre
1999.
“…Cette image de l’archipel renvoie à l’idée d’un ensemble unitaire de territoires
autonomes et divers, séparés par une frontière mouvante, mais reliés entre eux et au
monde par des réseaux de communication et de diffusion de la connaissance et du
savoir. Loin d’être un corridor, cet ensemble polymorphe régional devient, tout à la fois,
plate-forme d’échanges économiques et carrefour des solidarités.. ”
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