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Languedoc-Roussillon y est vue comme un modèle expérimental de cette nouvelle
économie qui privilégie les compétences (plus que le seul savoir-faire), et la
mobilité.
Contrepartie de cette évolution : un marché du travail à deux visages, celui du
confort (emploi intéressant, qualifié) et celui de la précarité (emploi instable,
peu qualifié, saisonnier, mal rémunéré).
Le succès de ce modèle de développement passe nécessairement, nous indique le
rapport, par un environnement intellectuel et culturel attractif (universités,
recherche, cadre de vie, santé, services, équipements publics,…), mais aussi par
la mise en œuvre d’une politique sociale renforcée pour lutter contre l ’exclusion
et la marginalisation.
On comprend, dès lors, l’importance de la formation dans ce contexte.
L’innovation sociale se doit de concilier les mondes du social et de l’économique, à
travers des partenariats pour l’emploi, favorisant la création d’entreprise par
les chômeurs, Groupements d’employeurs, SCOP,….
Pour autant, les secteurs d’activité plus traditionnels, tels l’artisanat (38% du
nombre d’entreprises, et 24% des salariés de la région), l’agriculture, qui occupe
40% de la superficie régionale), et son emblématique viticulture, le tourisme
avec ses 14 millions de touristes, l’industrie innovante avec les TIC et ses 3000
établissements, les secteurs tels l’agroalimentaire, la santé et la pharmacie, ont
aussi un rôle à jouer dans la consolidation de cette nouvelle économie. Un modèle
productif inédit, est en train d’émerger, qui associe activités tertiaires
directionnelles, activités industrielles novatrices, et secteurs traditionnels
rénovés.
Le troisième chapitre du SRDE intitulé “ un nouvel espace régional ” identifie
l’espace métropolitain de l’aire de Sète, Montpellier, Nîmes et Alès (entre Sète
et Rhône), comme un des moteurs du développement régional de demain. Cet
espace qui regroupe près d'un million d'habitants, s’arrime aux aires
métropolitaines de Lyon et Marseille.
Second mouvement observé dans cette région riche d’un chapelet de villes
moyennes : une concentration démographique sur la bande littorale, une intense
périurbanisation autour de chacune de ces villes. Près de deux habitants sur
trois résident à moins de trente kilomètres du rivage, et huit sur dix à moins de
trente kilomètres d’une des huit principales agglomérations de la région.