d'Europe. L'indice particulier des produits pétroliers a été poussé à la hausse par la structure du prix
"final" de ces produits, renfermant une part élevée de pétrole brut.
Poursuite de la hausse de l'emploi et de la baisse du chômage
La forte hausse de la production a été à l'origine d'une croissance "record" de l'emploi intérieur: +5.5%.
Celle ci n'a pas été totalement innocente quant à la baisse du chômage, qui s'est poursuivie à un rythme
d'environ 400 personnes en glissement annuel, même si des facteurs structurels auront également joué.
En décembre, le taux de chômage officiel a été noté à 2.6%. En parallèle, le nombre de personnes
figurant dans des mesures de mise au travail ou de formation s'est encore légèrement accru: en
moyenne annuelle, quelque 1900 personnes auront figuré sous ce titre. De la sorte, le chômage "élargi"
(chômeurs + demandeurs en mesure) est descendu à 3.7% (3.9% en 1999).
Ralentissement de l'activité économique au quatrième trimestre de 2000
Au courant du quatrième trimestre de 2000, l'environnement international s'est détérioré. Les principaux
éléments, à l'origine de cette déterioration sont les suivants:
l'augmentation des prix de l'énergie;
le resserrement de la politique monétaire;
la sévère correction des cours boursiers.
Au Luxembourg, les indicateurs d'activité disponibles pour le 3ième et le début du 4ième trimestre
confirment ce ralentissement. Celui-ci se fait surtout sentir dans les branches de l'industrie, de la
construction et du commerce. Tandis que dans l'industrie, les "commandes nouvelles" restent orientées
à la hausse et que l'activité devrait y démarrer sous peu, les perspectives pour la construction sont moins
bonnes.
Prévisions 2001
Croissance moins forte, inflation en recul
Pour l'année 2001, le STATEC prévoit ainsi une croissance du PIB de l'ordre de 5% (contre 8.5% encore
en 2000). Le dynamisme moindre de la conjoncture internationale se répercuterait en premier lieu sur les
exportations de biens et services. La demande intérieure resterait solide (grâce, entre autres, à la baisse
de la fiscalité des ménages). Le secteur bancaire continuerait de jouer un rôle prééminent en générant
une large part de croissance du PIB de manière directe et indirecte. L'inflation devrait ralentir pour se
situer, en moyenne annuelle, à légèrement plus de 2%. La prochaine tranche indiciaire est prévue pour le
début du deuxième trimestre de 2001. Le chômage pourrait, quant à lui, baisser encore de façon
marginale.
Quelques éléments d’analyse
Dans le cadre d'une étude succincte, constituant le bilan macro-économique de l'an 2000, le STATEC
relève quelques éléments particuliers ayant trait à l'évolution économique récente et aux structures et
mécanismes économqiues prévalents.
En premier lieu la question de la "croissance potentielle" (c.-à-d. le rythme de croissance maximal étant
donné les ressources en travail et en capital physique) a été élucidée. A l'aide des études existantes, le
STATEC en vient à la conclusion que le rythme de croissance élevé actuel serait néanmoins inférieur au
rythme potentiel maximal. Ce dernier étant défini comme le niveau maximal de production durablement
soutenable sans tensions excessives dans l'économie, et plus précisément sans accélération de
l'inflation, il en résulte notamment que les réductions de la fiscalité, en vigueur depuis le début de 2001,
ne créeraient pas d'inflation supplémentaire.
Par contre, l'automatisme de la répercussion des prix à la consommation sur les salaires s'est renforcé
en 1999/2000 et continuera d'alimenter la croissance des salaires en 2001. Ce qu'on appelle