Luxembourg, 29 janvier 2016
L’innovation au Luxembourg de 2002-2010
Le STATEC vient de publier une étude sur l’innovation dans les entreprises au Luxembourg. Il en
ressort que les proportions d’entreprises innovantes sont significativement plus élevées dans
les industries manufacturières à haute technologie et dans les activités de service à forte
intensité de connaissance.
Le progrès technique, communément appelé innovation technologique, est considéré comme l’un des
éléments principaux de la croissance économique. A côté de l’innovation technologique il ne faut point
négliger l’innovation non technologique, à savoir les innovations dans l’organisation de l’entreprise, dans la
commercialisation de ses produits et services. L’innovation non technologique joue un rôle primordial dans
la productivité des entreprises. L’étude examine ces deux types d’innovation dans le monde des
entreprises au cours de la période 2002-2010 en s’appuyant sur les données de quatre vagues d’enquête
sur l’innovation au Luxembourg. Les statistiques montrent que les proportions d’entreprises innovantes
sont significativement plus élevées dans les industries manufacturières à haute technologie (par exemple
l’industrie de l’informatique et de l’électronique) et dans les activités de services à forte intensité de
connaissance (par exemple le secteur de l’information et de la communication).
Les entreprises qui disposent de moyens de protection pour leur innovation comme le brevet, la propriété
intellectuelle ou le secret technologique sont les plus susceptibles d’innover. La présence en leur sein
d’innovations existantes et l’absence de demande d’innovations par les clients constituent toutefois un
frein à l’introduction de nouvelles technologies.
L’étude montre aussi que les entreprises de plus grande taille, ou ayant un niveau de qualification élevée
de leurs employés, ont une plus grande capacité d’innover. Cette capacité est aussi tributaire de l’intensité
des dépenses d’innovation et de la coopération avec d’autres entreprises en matière d’innovation. Enfin,
un dernier facteur de stimulation provient de l’appartenance à un groupe d’entreprises multinational.
L’étude relève aussi une dynamique dans le comportement innovant : emportée dans son élan, une
entreprise qui a introduit des innovations technologiques ou non technologiques par le passé a plus de
chance de les introduire à l’avenir.
Enfin, l’étude met en exergue les effets des deux types d’innovation (à savoir technologique et non
technologique) sur la performance économique de l’entreprise mesurée par son taux de croissance. Celui-
ci s’améliore nettement pour les entreprises qui s’adonnent aux deux types d’innovation conjointement.