II – Définition
Une embolie pulmonaire est une oblitération brusque du tronc ou d’une branche de l’artère
pulmonaire par un corps étranger circulant = embole (rarement une formation parasitaire) En général,
l’embole est un thrombus = migration d’un caillot d’une TVP jusque dans l’artère pulmonaire ou
l’une de ses branches qu’il va obstruer.
III – Mécanisme physiopathologique
Dans la thrombose veineuse initiale des membres inférieurs, le thrombus va aller obstruer une artère
pulmonaire en retour de la circulation :
• En amont : HTA pulmonaire, dilatation des cavités cardiaques droites entraînant une insuffisance
cardiaque droite + baisse du débit cardiaque
• En aval du thrombus : chute du retour veineux pulmonaire (riche en O2) chute de la PA par
répercussion + collapsus si embolie massive jusqu’au choc cardiogénique, la zone pulmonaire n’est
pas perfusée donc peut provoquer un IDM car arrêt de la circulation, hémoptysie : expectoration de
sang due à un saignement des voies respiratoires, diminution de la quantité d’O2 contenu dans le
sang, hypoxémie avec PA en O2 en baisse → hyperventilation pour compenser, dyspnée à type de
polypnée, hypocapnie = diminution du CO2 dans le sang
IV – Circonstances de survenue
• Thrombose des membres inférieurs ou du petit bassin
• Phlébite
Facteurs de risque de l’embolie pulmonaire :
• Alitement prolongé
• Accouchement
• Prise de contraceptifs oraux
• Chirurgie abdominaux-pelvienne
• Chirurgie orthopédique
• Autres : âge, diminution de la mobilité, stase veineuse, varices = dilatation des artères, polyglobulie,
cancers profonds par compression vasculaire mécanique, métastases, anomalies héréditaires de la
coagulation, insuffisance cardiaque surtout par trouble du rythme auriculaire → pronostic vital en
jeu
L’embolie pulmonaire n’est pas une maladie c’est une complication grave mettant en jeu le pronostic vital →
urgence (50 à 100 000 cas / an dont 10 % de décès)
V – Signes cliniques
• Démarrage brutal :
o Douleur thoracique brutale le plus souvent latéralisée et basale (au niveau du diaphragme)
constrictive, en étau, en coup de poignard
o Dyspnée à type de polypnée ou tachypnée
o Angoisse = pâleur, sueurs, regard angoissé
o Tachycardie par répercussion de l’hypotension
o Cyanose par hypoxémie
o Syncope = perte brutale de connaissance par diminution de la perfusion cérébrale secondaire
à l’abaissement du débit cardiaque
• Au bout de 24 à 36h :
o Fièvre 38° – 38°5
o Hémoptysie à cause de l’infarctus pulmonaire → nécrose tissulaire
Diagnostic différentiel : IDM souvent en présence d’un seul symptôme radiologique