Madame Claude Gendron, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, et madame Nancy Bouchard, de
l’Université du Québec à Montréal, agiront à titre de corédacteurs invités d’un numéro thématique. Dans
ce contexte, la Revue des sciences de l’éducation lance une invitation aux auteurs qui désireraient
proposer un article en lien avec ce thème. Les articles soumis à la Revue pourront traiter aussi bien des
résultats de recherche de nature empirique que de nature théorique. Sous la responsabilité du
Rédacteur en chef, leur évaluation sera assujettie au même processus rédactionnel que tout autre
article. Toutes les règles et procédures, disponibles sur le site de la Revue et destinées aux auteurs,
devront être respectées. Les propositions d’articles doivent être transmises par courriel au secrétariat
de la Revue avant le 30 juin 2012.
La responsabilité comme principe, éthique, exigences, attentes ou règles, dans un contexte de
transformations, voire, de ruptures et de contradictions, tel que le connaît le champ éducatif, convie au
questionnement non seulement sur le plan des finalités, valeurs et pratiques rattachées à la notion
même de responsabilité mais elle convie aussi à la réflexion sur les nouvelles responsabilités assignées
aux acteurs du système éducatif (personnel scolaire, élèves, familles, communautés, décideurs
politiques).
Par exemple au Québec, on assiste, en petite enfance, à un accroissement de la prise en charge
collective de cette éducation par les services publics ; au niveau de la fonction enseignante, à la
professionnalisation de ladite fonction pour une plus grande autonomie professionnelle quant aux choix
pédagogiques; sur le plan de l’établissement scolaire, à un transfert de responsabilités vers le
personnel, les parents et la communauté. En ce qui concerne l’élève, on le reconnaît comme premier
artisan de ses apprentissages, à l’école et tout au long de la vie. Quant à la responsabilité du
financement, on remarque une entrée en force de l’économique dans le système d’éducation par
l’accroissement des fonds privés à l’école publique et des fonds publics à l’école privée. Certaines
responsabilités jusque-là assumées en partie par l’école se voient retournées dans la sphère privée
(exemple : l’éducation religieuse) ou réduites (exemple : l’éducation à la sexualité) et de nouvelles
apparaissent (pensons à l’éducation à la citoyenneté et à la multiplication des services-école tel que le
service de garde par exemple).
Le transfert ou l’accroissement des responsabilités dévolues aux institutions ou aux acteurs et les
façons d’éduquer à la responsabilité sont justifiées suivant différentes logiques qui sont parfois remises
en cause dans les travaux de recherche. Ainsi, au sujet des nouvelles responsabilités reconnues aux
établissements scolaires au Québec, Berthelot (2006, p. 75) soutient que l’autonomie reconnue est