Les marches de l`ASH 1 - Collège Des Marches de l`Artois

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janvier 2017
…NOS ÉLÈVES AU COLLÈGE "les marches de l'Artois".
 Nos élèves de l’Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire (U.L.I.S.) :
Mégane, Alexian, Kenny,…sont parmi d’autres des élèves admis en U.L.I.S. (troubles importants des fonctions cognitives
pour notre collège). Certains sont issus de C.L.IS., voir de S.E.G.P.A. d’autres sont passés par l’I.M.E..
Certains sont à temps complet, d’autres ne sont là qu’une demi journée.
Is ont été admis en U.L.I.S. parce qu’ils présentent « des troubles des fonctions cognitives qui peuvent avoir des
origines diverses: retard mental global, difficultés cognitives électives, troubles psychiques graves, troubles graves du
développement » (circ. du 30.04.2002) mais aussi parce que leur comportement est compatible avec les
apprentissages : « être capable d’assumer les contraintes et les exigences minimales qu’implique la vie dans un
établissement scolaire, d’autre part, avoir acquis ou être en voie d’acquérir une capacité de communication compatible
avec les enseignements scolaires, les situations de vie et d’éducation collective » (BO n°19 du 9 mai 2002).
Les difficultés rencontrées par nos élèves touchent donc les fonctions cognitives: perception, attention, mémorisation,
raisonnement, communication, structuration espace/temps, capacité à identifier, raisonner, comparer, analyser,
synthétiser, classifier, mettre en œuvre une stratégie, planifier et fonctions affectives peu ou pas opérationnelles…
 Nos élèves de Section d’Enseignement Général Professionnel Adapté (S.E.G.P.A.) :
(Mme E.MILLAT, enseignante en S.E.G.P.A.)
Léa, Enzo,Savannah,…font partie de nos élèves de S.E.G.P.A.. Issus principalement de C.LI.S (U.L.I.S. école)., ils peuvent
aussi avoir effectué un parcours scolaire ordinaire, y compris jusque la 5è du collège, si leurs difficultés particulières
n’ont pas été prises en compte ou détectées suffisamment tôt.
Ils ont été admis en S.E.G.P.A car ils présentent des « difficultés graves et durables auxquelles n’ont pu remédier les
actions de prévention, d’aide et de soutien et l’allongement des cycles » (BO 2006).
Les difficultés rencontrées par nos élèves peuvent être de plusieurs natures :

Des difficultés d’ordre scolaire: lacunes importantes dans les savoirs de base oral, parfois non lecteurs,
connaissances limitées ou erronée sur le monde scientifique, culturel, historique, géographique,…

Des difficultés d’ordre social : communication, relation aux autres (individualisme)

Des difficultés liées aux troubles de l’apprentissage : mémoire, concentration, fonctions cognitives.

Des difficultés d’ordre psychologique : confiance en soi à construire, position de déni (indifférence apparente à
l’échec personnel…),régression, inhibition ou « déplacements »: position de caïd, de souffre-douleur, de pitre…
 Nos élèves du collège « ordinaire » :
Les élèves du collège, en difficulté ou non, sont ceux ne relevant pas de structures adaptées ou, c’est possible, n’ayant pas
été encore reconnus comme tels ! Parmi nos élèves, peuvent se trouver des élèves porteurs de handicap (trouble
d’Asperger par ex.) ou ayant des troubles de l‘apprentissage (dyslexies par ex.), reconnus ou non ! Ces élèves sont
inscrits dans le cursus ordinaire parce qu’ils en ont été jugés scolairement et socialement capables. Ils sont quand cela
est possible accompagnés (A.V.S., ordinateur,…) et demandent souvent une adaptation pédagogique ou autre de
l’enseignement prodigué.
ÉLÈVES DU COLLÉGE, D’U.L.I.S., DE S.E.G.P.A, AU-DELÀ DES DIFFICULTÉS, DU HANDICAP, IL NE FAUT PAS
OUBLIER QUE CE SONT TOUS AUSSI ET AVANT TOUT DES ADOLESCENTS ET DES PERSONNES À
RECONNAITRE EN TANT QUE TELS ET QUE CHACUN A SES PROPRES BESOINS ÉDUCATIFS PARTICULIERS ET
SES PROPRES FACILITÉS
DE LA DIFFICULTÉ AU TROUBLE, DU TROUBLE AU HANDICAP.
(Mme A.Desbiens, Maître de conférences en Psychologie de l’enfant et de l’adolescent. IUFM Lille)
 L’adolescent, l’élève en difficulté :
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La notion de difficulté appartient au registre de la normalité, c’est une étape normale de
l’apprentissage. (apprendre, pour tous, c’est se mettre en difficulté face à des éléments nouveaux !)
Les difficultés scolaires peuvent être légères (DLA) ou graves (DGA) mais jugées « récupérables ».
Même si la notion de difficulté scolaire reste encore assez floue, on considère qu’elle peut dépendre
de facteurs liés à l’individu (rapport entre l’état du développement de sa pensée et les savoirs à
acquérir) et/ou de facteurs liés au social (relation aux autres élèves, au professeur, la famille, la
culture,…)
Attention : un élève en difficulté scolaire n’est pas forcément en difficulté sociale et inversement !
 Notion de trouble d’apprentissage :
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la notion de trouble appartient au registre de la pathologie.
Les troubles d’apprentissage peuvent être consignés dans des classifications et sont de plusieurs
natures : trouble du développement psychologique, du langage, du développement moteur, troubles
des fonctions cognitives,…
Le trouble d’apprentissage doit survenir pendant le développement de l’enfant (et non suite à un
accident) et peuvent être diagnostiqué : il est identifié lorsque les performances de l’individu à des
tests standardisés montrent un retard entre le niveau actuel de l’enfant et le niveau attendu, compte
tenu de son âge.
Le trouble d’apprentissage renvoie à l’idée d’une désorganisation dans le processus d’acquisition des
connaissances, mais il n’est pas toujours en lien avec une déficience intellectuelle !
le trouble d’apprentissage peut être spécifique si le diagnostique a exclu toute autre pathologie (ex :
les dyslexiques) ou non spécifique si il est associé à d’autres troubles (autisme, surdité,…)
 Notion de handicap :
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le handicap n’est pas un trouble : c’est un désavantage social consécutif à l’interaction entre un
(des) trouble (s) et l’incapacité de l’environnement à éviter les conséquences de ces troubles.
Dans la loi d’orientation du 11/02/05 : le handicap est défini comme « toute limitation d’action ou
restriction de participation en société en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive
d’une ou plusieurs fonctions psychiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un
polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant ». L’aspect important de cette définition est la notion
de contextualisation : ce n’est plus à l’individu de s’adapter à son environnement mais bien à
l’environnement de s’adapter à l’individu pour qu’il puisse agir sans restriction (des rampes d’accès
pour les fauteuils roulant aux adaptations pédagogiques à l’école !)
La reconnaissance du handicap est confiée à des organisations départementales (M.D.P.H.) qui
s’appuient sur des équipes pluridisciplinaires afin d’analyser chaque « cas » et de prendre une décision
(orientation, type d’aide apportée,…).Ces décisions ne peuvent être prise sans accord de la famille.
Pour en savoir plus :
-
M.POSTIC, maître de conférence en sciences de l’éducation, Nantes, « Cinq hypothèses sur la difficulté scolaire »
Loi du 11 février 2005, sur les droits des personnes handicapés
M.E.N. 2007, « culture et handicap, guide pratique de l’accessibilité »
-
Bulletin officiel n°28 du 15 juillet 2010, sur la scolarisation des élèves handicapés (ULIS)
-
I.E.N., circonscription DOUAI ASH, C.LEGRAND, « des parcours de scolarisation : de la CLIS à L’UPI-TFC ou à
la SEGPA », nov.2009
Mme CATTELAIN Gwenaëlle,
Coll. les marches de l'Artois, Marquion
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