DOULEURS EN CARDIOLOGIE & DYSPNEE
I La douleur en cardiologie
La douleur en cardiologie est très variée selon les cas, il faut donc avant tout se faire préciser :
Où, le siège, si elle irradie,
L’intensité (EVA),
La durée,
Le type : lancinant, coup de poignard, en étaux, …
Les circonstances déclanchantes : coups, efforts, …
La fréquence, si elle récidive, …
Les facteurs intervenants en plus ou en moins,
Les horaires : le matin, la nuit, avant ou après un repas.
1. L’angine de poitrine ou angor (maladies athéromateuses)
Siège : Rétro-sternal, médiane, large
Type : constrictive
Irradiation dans le bras gauche et au niveau de la mâchoire inférieure, parfois dans le dos
Survient à l’effort
S’arrête 6 à 10 minutes après le repos
Cette douleur cède à la Trinitrine (Trinitrine : vasodilatation des coronaires) alors qu’en
cas d’infarctus du myocarde elle ne cède pas au repos et elle apparaît sans qu’il y ait
forcément un effort préalable.
2. La dissection aortique
Elle apparaît après un effort important chez un sujet
hypertendu.
Elle se manifeste par une douleur rétro-sternal qui se
déplace en fonction de l’endroit de la rupture de
l’anévrisme en irradiant dans l’épaule et le dos.
Cette douleur est très intense, angoissante et
violente.
3. L’embolie pulmonaire
Douleur à la base du thorax, de type
« point de côté »
Dyspnée (essoufflé) importante et
brutale
Angoisse
intervention chirurgicale)
Anévrisme
4. Péricardite
Une péricardite est
définie comme une
inflammation du
péricarde,
généralement
responsable de
l’apparition de liquide
dans le péricarde.
Typiquement, la
péricardite se
manifeste par une
douleur thoracique :
prolongée ;
médiane, ou
latéralisée à gauche ;
augmentée à l'inspiration,
rendant difficile cette dernière ;
beaucoup plus importante
lorsque le patient est sur le dos
(décubitus dorsal), relativement
calmée en position assise.
5. Actions en cas de souffrance cardiaque
Allonger le patient
Le détendre (déminer l’angoisse)
Prendre les constantes
ECG
Oxygénothérapie
Massage cardiaque
Observation du patient (pâle, dyspnée, marbrure)
Amener le chariot d’urgence
Poser une voie d’abord (avant que la veine ne soit plus visible)
Ne jamais laisser le malade seul
II La dyspnée
1. la dyspnée (polypnée, orthopnée)
La dyspnée (en latin dyspnoea, en grec dyspnoia de dyspnoos - court d'haleine) est une
difficulté respiratoire. On distingue deux types de dyspnée, la difficulté à inspirer de l'air
(ou faire entrer de l'air dans ses poumons) ou dyspnée inspiratoire et, la difficulté à
expirer de l'air (ou faire sortir de l'air de ses poumons) ou dyspnée expiratoire. Cette
difficulté à respirer comporte une composante subjective, représentée par la gêne
éprouvée par le patient, et d'autre part une composante objective.
Signes cliniques
Une respiration trop lente ou trop rapide
Le tirage = bruit a l'inspiration ou a l'expiration
Il existe différentes variétés de dyspnée
L'orthopnée est une dyspnée qui survient en décubitus (quand le patient est allongé)
et se voit généralement quand il existe une insuffisance cardiaque (insuffisance de
fonctionnement de la pompe cardiaque) mais également chez les asthmatiques et chez
les insuffisants respiratoires chroniques obstructifs (présence d'une obstruction
empêchant la circulation normale de l'air dans l'appareil pulmonaire)
La polypnée est une accélération de la fréquence respiratoire avec diminution du
volume courant. La ventilation est donc rapide et superficielle.
La trépopnée est une dyspnée très inhabituelle survenant seulement en décubitus
latéral gauche ou droit (quand le patient est couché sur le côté gauche ou droit), elle
survient le plus souvent chez les patients cardiaques.
La platypnée désigne une dyspnée qui survient uniquement en position debout. Elle
est observée quand il existe une insuffisance musculaire abdominale entraînant une
insuffisance de musculation du diaphragme en position debout. Elle est due à une
«avancée» des viscères faisant descendre le diaphragme dans cette position. Une fois
le malade allongé, le diaphragme reprend sa position normale et la platypnée est
améliorée. Le port d'une sangle abdominale améliore cette variété de dyspnée.
La bradypnée correspond à une inspiration lente
On distingue une dyspnée aigüe et une dyspnée chronique.
La dyspnée aigüe : L’œdème pulmonaire (OAP : Oedème Aigu du Poumon)
L'œdème aigu du poumon est une affection pulmonaire secondaire à l'inondation ou
l'accumulation brutale de liquides au niveau des poumons (alvéoles ou des espaces
interstitiels pulmonaires). Cet état va être responsable de troubles des échanges gazeux et
peut entraîner une insuffisance respiratoire.
Le plus fréquemment, il est d'origine cardiaque et dû à une insuffisance cardiaque gauche
aiguë (on parle d'œdème cardiogénique). Il peut également être lié à des lésions du
parenchyme pulmonaire (on parle d'œdème lésionnel).
Signes cliniques
Essoufflement avec impression d’asphyxie
Anxiété
Cyanose (La cyanose est la coloration bleutée que prend la peau lorsque le sang
contient une grande quantité d'hémoglobine réduite. Elle est entre autres un signe
d'insuffisance respiratoire hypoxique grave.) et sueurs
Dyspnée chronique :
Lors de maladie cardiaque (Insuffisance cardiaque gauche, péricardite ou de maladie
respiratoire : mucoviscidose, pneumonie, asthme, …
L’insuffisance cardiaque gauche
Signes cliniques
Dyspnée (symptôme essentiel)
Elle survient lors d’un effort d’abord important comme monter un escalier puis de
moins en moins important comme soulever une bassine d’eau.
Le patient présente une orthopnée (dyspnée qui survient en décubitus : quand le
patient est allongé)
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